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Affichage des articles du août, 2024

IL FAUT QUE L'ON VOUS LIVRE...

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Nous venons d'apprendre le départ de la directrice de la médiathèque, Madame Maialen Sanchez. Que cela suscite chez nous quelque réel regret, sans aucun doute. Que cela nous ait surpris, pour être francs : pas vraiment, tant d'échos ne cessaient de nous parvenir depuis quelque temps, laissant présager une telle issue. Souvenons-nous qu'après les droits à la retraite revendiqués en 2010 par sa prédécesseure, Madame Hirigoyen, la candidature de cette archi-diplômée avait été retenue par le maire de l'époque Didier Borotra pour assurer la relève. Durant les mandatures des maires Borotra et Veunac, Maialen Sanchez a fait vivre la médiathèque de manière remarquable. Outre un choix éclairé des documents qui venaient régulièrement enrichir les collections tous supports, elle a su proposer dans la continuité une programmation variée, de qualité, s'efforçant de ne retenir que des événements en lien avec la vocation du lieu, soit le livre, l'écriture, mais aussi l...

LA CHAPPE DE PLOMB OU L'OMERTA

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Il se passe de bien curieuses choses à la ville de Biarritz. Depuis l'arrivée de Madame Arosteguy au fauteuil de maire, nous sommes témoins d'employés municipaux qui, tour à tour, sont mis au placard ou voient leurs contrats non-renouvelés, de mises à la retraite anticipée et forcée. Chose plus étonnante, certains employés préfèrent mettre un terme à un emploi sûr et prendre la fuite, tant la situation est intenable. Pour autant, ces têtes coupées ne correspondent pas non plus à une volonté de la majorité municipale de réduire l'effectif et donc les dépenses. Alors, que se passe-t-il ? Tout se sait dans une ville de 24.000 habitants. Anne a sa sœur qui y travaille, Gorka son meilleur ami, Philippe sa fille, Amaia sait que sa voisine souffre... La liste est longue. Les langues sont prudentes - les murs ont des oreilles - mais tous ont besoin de se confier. Sans cela, difficile de tenir le coup dans des conditions de travail dégradées. À écouter ces (trop) nombreux ...

LE GRAND HÔTEL

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Biarritz a connu, au fil du temps, quelques démolitions plus que malheureuses. Le front de mer suscitant bien des convoitises, la raison et l'esthétique ont souvent laissé place à l'intérêt immédiat. L'audacieux hôtelier Cyrille Gardères dote Biarritz, en 1864, d'un hôtel placé en promontoire de colline et qui tient les promesses de son nom. Au « Grand Hôtel » on n'aperçoit que des Grands de ce monde car cet établissement est une sorte d'écho à celui que l'on peut voir de ses fenêtres, l'Hôtel du Palais.   Nous avons encore un pincement au cœur en pensant à la destruction de ce bâtiment du Second Empire qui fut entamée en 1959 et achevée en 1965. Seule une aile a été conservée (immeuble du « Play-Boy »), les autres parties de l'ancien édifice qui formait un plan en U ayant été remplacées par la résidence Bellevue-Clemenceau. Pour l'anecdote, c'est au «Grand Hôtel» qu'à la Belle Époque la Maison Goyard s'était déjà installée à ...

INDIGNATION

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La sidération, provoquée chez la population biarrote à l'annonce de la disparition de l'ancien maire Didier Borotra, a laissé place à l'indignation. De nombreux Biarrots nous ont en effet interpellés, émus de constater que les drapeaux n'avaient pas été mis en berne en façade de la mairie biarrote. En effet ! Nous avons alors pris contact avec l'hôtel de ville et après quelques hésitations de notre interlocutrice il nous a été indiqué que « cela ne faisait pas partie du protocole » (sic). Mais à Sauvegarder Biarritz, nous nous souvenons que, lors d'une disparition tragique d'une autre personnalité, la mairie avait réagi avec son cœur, faisant fi de prétendues règles officielles, et avait arboré une photographie du disparu à son balcon. Elle avait sans aucun doute bien fait. Quant au protocole, qu'en est-il ? Existe-t-il un texte réglementaire pour la mise en berne des drapeaux ? Eh bien non ! Elle n’est réglementée par aucun autre texte que le...

BLA BLA BLAGUE OU QUAND LA COM' PREND LE DESSUS

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Dans bien des secteurs aujourd'hui, la tentation de s'adjoindre une agence de communication est grande. Si, au départ, la notion de communication était de «faire savoir» et de «faire connaître» un produit, quel qu'il soit, aujourd'hui le terme de communication englobe plusieurs formes et des supports variés. De nos jours, tout ou presque passe par le biais du marketing, si bien que les techniques de vente - car au final il y a toujours quelque chose à vendre ! - apprises dans les écoles de communication, de marketing et de publicité, se neutralisent. Les mêmes recettes sont utilisées pour vendre une marque, un film ou... une ville. Une ville : c'est ce cas de figure qui nous intéresse ce jour. Cette uniformisation - on ne peut pas éternellement se réinventer - est un danger. Ce danger qui est devenu réel de montrer Biarritz non pas comme elle est mais comme un communiquant souhaite la vendre en usant, soit de clichés, soit de lisseur d'image. Nous savons t...

DIDIER BOROTRA : DISPARITION D'UN GRAND MAIRE

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Didier Borotra lors de la présentation de son ouvrage "La Renaissance de Biarritz ses vrais acteurs" au casino municipal de Biarritz, en 2017. L'annonce du décès de Didier Borotra qui nous a été faite en fin de soirée mercredi, nous a littéralement sonnés. Une réalité soudaine que nous n'étions pas disposés à admettre. Le sentiment d'un départ qui n'était pas à l'ordre du jour et, dans tous les cas, inacceptable. Comment se peut-il qu'un homme de cette veine puisse brutalement nous quitter, nous qui avions encore tant de choses à apprendre de son expérience, tant d'autres à partager avec lui. À l'évidence notre pensée est d'abord pour lui, car nous savons qu'il aurait aimé profiter davantage de ses proches, même si durant ces dix dernières années il s'est employé à rattraper celles de son sacerdoce pour la vie publique en s'investissant beaucoup pour sa famille, notamment ses petits-enfants. Notre compassion est bien sûr aussi...

CAMPINGS-CARS À GOGO AU LAC MOURISCOT

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Pourquoi les élus de cette majorité municipale attendent-ils qu'une situation soit hors de contrôle pour intervenir ? Pourquoi faire subir cette exaspération aux riverains qui aboutit à un ras-le-bol ? Ne pourraient-ils, en personnes responsables, prévenir ces débordements prévisibles ? N'y aurait-il pas moyen d'établir une interdiction bien visible au moyen de panneaux d’affichage, renforcée par un passage régulier des autorités ? Mais que faire quand la maire quitte le navire en plein été pour fuir, selon ses dires, « le bruit et la fureur », abandonnant les Biarrots aux troubles des nuisances sonores, aux odeurs nauséabondes, aux rats et aux cafards et à tant d'autres ennuis ? Est-il judicieux que notre ville soit livrée à l'abandon en l'absence de la patronne ? Il est vrai que présente physiquement à Biarritz ou pas, la maire ne brille ni par son efficacité, ni par ses résultats dans l'entretien du quotidien. Les abords du lac Mouriscot n...

HOMENAJE AL CASERÍO VASCO DE JORGE OTEIZA

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Merveilleusement implantée sur une place qui semble avoir été pensée pour sa réception, et en avant-plan d'un panoramique bleu, cette œuvre s'est imposée à notre cœur et qui peut, aujourd'hui, imaginer la place Bellevue sans elle ? Artiste complet s'il en est, Jorge Oteiza (1908-2003), ce peintre-sculpteur-poète mondialement connu, s'est vu consacrer en 2003 un musée dans une structure moderniste qui intègre son atelier-maison d'Alzuza, en Navarre. Peut-être ici plus qu'ailleurs, où tout à la fois des sculptures, des dessins ou encore des livres sont montrés au public, l'étendue de sa réflexion artistique est palpable.    À la place Bellevue, son oeuvre atteste une volonté marquée de la majorité de Didier Borotra de maintenir l'excellence dans la proposition artistique offerte aux Biarrots et à nos visiteurs. Le terme de « caserio » est difficilement traduisible en français. Il peut signifier à la fois «ferme» et «hameau». Dans ce cas-ci, nous po...

LAISSE BÉTON !

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  L'on va certainement nous rétorquer que le devoir d'une municipalité c'est d'appliquer le principe de précaution. Certes. Mais son devoir c'est aussi de permettre son application sans dégrader son environnement naturel, historique ou architectural. À l'évidence, cet aspect-là n'est absolument pas intégré dans la démarche de la majorité biarrote.   Aux périodes de forte affluence que peut connaître Biarritz - c'est-à-dire en été et aux vacances de Noël - ces bancs en béton armé sont déposés dans des lieux stratégiques de la ville que sont les places ou les esplanades, et plus largement les points de regroupements humains. Car notre pays vit dans un état d'alerte permanent vis-à-vis du terrorisme qui peut frapper n'importe qui, n'importe où, n'importe quand. Nous avons vu, lors de l'attentat de Nice en 2016, qu'un événement heureux tel qu'un feu d'artifice peut se terminer dans les larmes et le deuil. Ne serait-ce qu...

CENSURE D'UNE ÉLUE BIARROTE

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Il nous est tous parvenu le récit de tristes dictatures où toute forme d'expression qui ne répond pas à la doxa se retrouve aussitôt censurée. Ces pays restent encore, en 2024, trop nombreux, où un peuple oppressé ne peut librement énoncer un avis sans être inquiété par un retour de bâton. Dans ce conformisme de la pensée, pratiqué par ceux qui sont assujettis à un ou une chef/fe - car la fraction féminine n'échappe malheureusement pas à cette dérive -, impossible d'ouvrir un débat, d'instiller un avis différent, sinon l'étiquette de «faiseur de rébellion» est rapidement décernée. Qu'en est-il de la liberté d'expression sur nos terres biarrotes ? Pour la plupart, les Biarrots reçoivent dans leur boîte aux lettres le bulletin municipal «Biarritz Magazine». Ce support, naguère si agréable à lire, est aujourd'hui une espèce de Pravda, ridicule dans son récit idéalisé, digne de l'univers des Bisounours. Grosbisou en page 2 suit Groscopain en page ...