LAISSE BÉTON !
L'on va certainement nous rétorquer que le devoir d'une municipalité c'est d'appliquer le principe de précaution. Certes.
Mais son devoir c'est aussi de permettre son application sans dégrader son environnement naturel, historique ou architectural. À l'évidence, cet aspect-là n'est absolument pas intégré dans la démarche de la majorité biarrote.
Aux périodes de forte affluence que peut connaître Biarritz - c'est-à-dire en été et aux vacances de Noël - ces bancs en béton armé sont déposés dans des lieux stratégiques de la ville que sont les places ou les esplanades, et plus largement les points de regroupements humains.
Car notre pays vit dans un état d'alerte permanent vis-à-vis du terrorisme qui peut frapper n'importe qui, n'importe où, n'importe quand. Nous avons vu, lors de l'attentat de Nice en 2016, qu'un événement heureux tel qu'un feu d'artifice peut se terminer dans les larmes et le deuil. Ne serait-ce qu'en mémoire de tous ces innocents qui ont perdu leur vie ce soir-là, il est impérieux d'assurer la meilleure sécurité qui soit possible aux Biarrots et à nos visiteurs.
Cette mise au point, sans ambages, faite, pouvons-nous à nouveau ouvrir le débat sur l'impossible laideur de ces verrues ?
Oui, oui, nous le savons, la notion de Beau n'est pas venue frapper à la porte de l'hôtel de ville mais nous ne pouvons nous résoudre à nous accommoder de toutes ces installations qui viennent rabaisser et défigurer notre ville. Barrières, plots en plastique, panneaux nombreux et agressifs, poubelles, voirie à l'abandon, sucettes JCDecaux, pots à arbrisseaux mourants et maintenant bancs en béton.
Jetés ici et là, comme au hasard d'une chute, ces bancs sont laids.
Laids, mais pas seulement, car les estivants souhaitant déguster une glace assis ou bien les baigneurs cherchant à chasser le dernier petit grain de sable s'y installent tout naturellement, puis se retrouvent projetés en l'air tant le support est brûlant par temps de chaleur. Les Biarrots connaissent ce piège tendu par cette traîtreuse assise et vous n'en trouverez guère s'y poser. Pas si bêtes.
Ayant donc pris en compte ces différents facteurs que sont l'obligation sécuritaire que le bon sens impose, la laideur avérée des bancs et l'impraticabilité de leurs assises pour les usagers, une solution autre est nécessaire.
Ne voyant hélas pas poindre une amélioration sécuritaire dans un avenir proche, pourquoi n'investissons-nous pas dans des blocs qui pourraient assumer la fonction de barrage à d'éventuelles voitures-béliers, tout en étant plaisants à regarder ?
En d'autres mots, allions l'agréable à l'utile ! Du Beau, du Commode et de l'Efficace peuvent rimer, si tant est que les élus de la majorité fassent un tout petit effort de travail.
C'est compris ? Mettez donc au ban ces bancs !
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