Articles

Affichage des articles du avril, 2024

AGUILERA, DES TOURNOIS AUX TOURMENTS

Image
Qui aurait pu prédire que le simple fait de prononcer le nom de «Aguilera» fasse aujourd'hui lever les bras au ciel et soupirer ? Naguère, il nous renvoyait, non sans nostalgie, à ces rugbymen qui dès 1903 vinrent sur ce domaine disputer leur premier match contre leurs homologues de Saint-Sébastien, ou à l'espoir nourri par des générations de supporters de voir leur club se développer. Depuis la fin du rugby amateur, la nécessité de se doter d'infrastructures dignes d'une équipe professionnelle est devenue incontournable pour permettre au club de se hisser au meilleur niveau. Alors il y en eut des promesses et des déclarations d'amour pré-électorales, faites publiquement au Biarritz Olympique par une candidate, non pas pour aider le club à atteindre ses ambitions, mais pour l'aider, elle, à être élue ; et cela fonctionna... Une fois installée dans son fauteuil de maire - règlements de comptes ? - ses engagements rompus furent assortis de mauvais coups et d...

LA VILLA BELZA : D'UNE ÉPOQUE À L'AUTRE

Image
Ah, la villa Belza ! On ne la présente plus. Cette villa, accrochée comme une balane à son rocher, est devenue un des landmarks de Biarritz. Propriété de son bâtisseur, le sieur Ange Dufresnay, ses murs seront témoins de fantasques habitants et d'originaux visiteurs, si bien que le mot « Belza » signifiant «noire» en basque, il fut jadis aisé d'imaginer que cette désignation trouvait son origine dans les légendes de sorcellerie véhiculées parmi la population biarrote. Mais en réalité, le nom de la maison aurait été choisie par Monsieur Dufresnay en hommage à son épouse, Marie Belza Dubreuil. Dans les années 1920, Grégoire Beliankine, beau-frère du compositeur Igor Stravinsky, ouvre un restaurant russe, « Le Château Basque », où de folles fêtes et des bals costumés se déroulent en présence du gotha aristocratique et artistique. Le tout proche redoutable gouffre « Trou du Diable » est-il pour quelque chose dans ces soirées endiablées ? La villa a, depuis lors, été tra...

N'EST-IL PAS TEMPS DE SIGNER LA FIN DE LA RÉCRÉATION ?

Image
Hippodrome des Fleurs - Polo Nous, Biarrots, faisons depuis quelques années les frais de la politique économique de Arosteguy et de sa suite, par des coupes budgétaires aux associations biarrotes, des augmentations outrancières dans différents secteurs, et une dilapidation effrénée de notre patrimoine... pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de la ville (voir nos publications précédentes). Sauf que dans le même temps, nous voyons cet argent gaspillé pour financer, dès le tout début de son mandat - crise oblige ! - deux augmentations successives de 15% et de 25% de son salaire de maire et celui de ses adjoints, des événements sans envergure qui ne rapportent qu'à ceux qui en sont les porteurs, ou des lubies qui caractérisent «l’œuvre» de cette majorité depuis son arrivée aux affaires. Projet de la Ville de Biarritz au Polo Ainsi, par souci d'une prétendue maîtrise des comptes de la ville, la maire n'hésitera pas à mettre un terme à la prise en charge des ...

L'HÔTEL DE L'EUROPE

Image
Cela paraît impossible pour nous, Biarrots d'aujourd'hui, mais la place Clemenceau - autrefois appelée plateau Riche puis place de la Liberté -, comportait en son centre un grand bâtiment qui abritait un hôtel. Cet établissement fut construit par le dynamique Jean Castex, qui n'aura de cesse de l'améliorer notamment en créant deux passages permettant l'entrée aux diligences, puis un salon où se pressait le Tout-Biarritz, tant dans la journée qu'en soirée. Puis il est racheté par un Bordelais, mais après sa disparition soudaine sa veuve réaménage les lieux et y installe un café-restaurant sous une originale verrière. Devenu une institution biarrote à l'emplacement sans pareil, L'Hôtel de l'Europe accueillera de prestigieux visiteurs sensibles au charme et au luxe discret de sa décoration. Comment imaginer, qu'en 1907, pour réaménager la place à peu près telle que nous la connaissons de nos jours, la municipalité ait exproprié son propriétair...

OÙ PASSE L'ARGENT DES BIARROTS ?

Image
La nouvelle municipalité a vendu les bijoux de famille : elle a vendu la Villa Sion, elle a vendu la Villa Fal, elle a vendu l'Auberge de Jeunesse, elle a vendu le Cinéma Le Royal, elle a vendu une parcelle de terrain de la Chapelle Impériale, elle a vendu les anciens locaux de la Police municipale - et très bientôt elle vendra le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), situé près de l'Office de Tourisme -, elle a augmenté les tarifs du stationnement aérien, elle a rendu payantes des aires de parking jusqu'alors gratuites, et nous avons probablement omis d'autres biens eux aussi dissipés... Mais à quelles fins tout ce patrimoine est-il dilapidé ? Pas pour de grands projets, certes, car rien n'étant prévu à ce stade du mandat, rien ne se passera d'ici son terme. Mais à défaut de projets ambitieux, quid de la prise en charge des petites choses ?     Et bien le rare Biarrot qui continue à se rendre en ville, à moins qu'il n'y réside, est effray...

LA VILLA MAR Y SOL

Image
Peut-on parler d'une architecture biarrote ? Bien sûr que non, tant le paysage bâti est hétéroclite. Et peut-être est-ce cela finalement le style biarrot ! « Mar y Sol » est une de ces villas qui ne répond à aucune logique autre que la fantaisie du moment d'un Landais, Jean-Pierre Cazaux. Celui-ci ne profite pas longtemps de son castelet et Amélie Poliakoff, épouse du conseiller d'Etat à Saint-Pétersbourg, l'achète et se l'approprie en la nommant « Villa Amélie ». Le couple Poliakoff disparu, le couple Rubinstein reçoit la villa en héritage et y réside un temps.  Une nouvelle ère s'ouvre en 1929 avec l'ouverture d'un restaurant et d'un dancing, et suivra de très près un cabaret de nuit. Le vent du large apporte un air de folie à ces fêtes déjantées, puis la villa connaît une époque de raison ou elle semble se récupérer de ces nuits blanches. Arrive enfin l'éditeur parisiano-biarrot Jacques Darrigrand qui, après la reconversion ré...

QUAND LA MUNICIPALITÉ «CANNES» LES BIARROTS

Image
Après les barrières, les plots, les panneaux d'interdictions, de déviations, et « d'ayant-droit » - comme c'est vilain et de triste mémoire -, sans oublier les axes désormais piétonnisés donc confisqués, telle la fermeture du Tunnel du Rocher de la Vierge, nous sommes économiquement exclus de notre ville. Lors du Conseil municipal du 8 avril dernier, la majorité municipale le confirme et l'assume : Dans ses propos, la maire fait régulièrement référence au Sud-est et plus particulièrement à la ville de Cannes, dont le premier édile semble être son mentor. Si bien que c'est sans doute pour tenter de se hisser à son niveau qu'elle trouve judicieux de calquer ses pratiques. Ainsi, pour faire tout comme Cannes, surtaxons le stationnement, a-t-elle dû se dire un beau matin ! Nous voici donc soumis à des tarifs prohibitifs qui vont définitivement interdire la fréquentation du centre-ville à une partie de la population biarrote. Cela est inadmissible car aucun barèm...

QUI A DIT QUE LA MUNICIPALITÉ BIARROTE NE CASSAIT RIEN ?

Image
Il se dit, ici et là, que de nombreux Biarrots se lamentent sur la gestion de la ville par nos élus et de conclure que la municipalité ne casse rien. Eh bien cette assertion est fausse, et ce n'est certainement pas Emmanuel Pastor qui nous démentira. En effet, après une absence prolongée de la ville, quelle ne fut sa stupeur de ne plus retrouver sa voiture à l'endroit où il l'avait stationnée et sa sidération lorsqu'il apprendra qu'elle avait tout simplement fini sa route... à la casse. Ce sont pourtant des faits d'une banalité déconcertante qui ont conduit à cette désastreuse situation.  L'histoire commence le 15 novembre dernier, quand notre malheureuse victime décide de partir en vacances, laissant son véhicule régulièrement garé sur un espace dédié avenue Reine-Victoria, à proximité de son domicile. Vous vous reconnaissez sans doute dans ce scénario qui n'a rien d'extraordinaire aux yeux de tous ceux qui vivent en centre-ville et ne di...

LA MAGalomanie

Image
  Quand nous avons appris, en avant-première, que la municipalité actuelle allait sortir un magazine supplémentaire, nous avons pensé qu'il s'agissait d'une infox. Quand on nous en a donné l'intitulé, « Imagine Biarritz » et que l'on nous en a décrit la ligne éditoriale officielle, nous avons trouvé ce libellé à côté de la plaque. Un peu comme celui du récent Festival du Film baptisé « Nouvelles Vagues » - vous vous souvenez, celui auquel la ville a accordé une subvention de 350.000 euros -, qui nous renvoie à ce mouvement du cinéma français d'auteur de la fin des années 50, dont on doit le nom à l'ancienne rédactrice en chef de l'Express, Françoise Giroud. Si bien que le passage en mode pluriel du nom ne dissipe pas vraiment la confusion, tant l'expression est évocatrice de figures emblématiques du septième art, tels François Truffaut, Éric Rohmer, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Alain Resnais, Louis Malle, ... Oui mais les vagues, à Biarritz...

VILLA LA ROCHE RONDE

Image
  Elles se ressemblent sans se ressembler. On retrouve dans les deux villas de petites similarités, un peu comme deux cousines qui auraient un air de parenté. Les villas Roche Ronde et Belza ont vu le même architecte - Alphonse Bertrand - concevoir leurs plans. Si l'architecte travaille concomitamment sur ces deux villas, la Roche Ronde sortira de terre en 1884 et le Biarrot d'alors aura la surprise d'admirer un véritable petit château fort en version miniature, bâti sur un terrain en forme de triangle lui conférant ainsi un surprenant aménagement intérieur. Alphonse Bertrand signera plusieurs constructions étonnantes à Biarritz, la première étant l'hispano-mauresque établissement des Bains Napoléon, à l'endroit où se situe, de nos jours, le casino municipal. Si l'on a trace des propriétaires successifs de la villa, l'on ne sait plus si c'est la rumeur qui a porté jusqu'à nous l'identité de ses visiteurs de passage ou bien s'ils ont r...