N'EST-IL PAS TEMPS DE SIGNER LA FIN DE LA RÉCRÉATION ?

Hippodrome des Fleurs - Polo

Nous, Biarrots, faisons depuis quelques années les frais de la politique économique de Arosteguy et de sa suite, par des coupes budgétaires aux associations biarrotes, des augmentations outrancières dans différents secteurs, et une dilapidation effrénée de notre patrimoine... pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de la ville (voir nos publications précédentes).

Sauf que dans le même temps, nous voyons cet argent gaspillé pour financer, dès le tout début de son mandat - crise oblige ! - deux augmentations successives de 15% et de 25% de son salaire de maire et celui de ses adjoints, des événements sans envergure qui ne rapportent qu'à ceux qui en sont les porteurs, ou des lubies qui caractérisent «l’œuvre» de cette majorité depuis son arrivée aux affaires.

Projet de la Ville de Biarritz au Polo

Ainsi, par souci d'une prétendue maîtrise des comptes de la ville, la maire n'hésitera pas à mettre un terme à la prise en charge des factures d'eau du Biarritz Olympique et de l'entretien de sa pelouse, tout en dépensant courant 2022 plusieurs centaines de milliers d'euros pour étudier la faisabilité d'un centre de formation à l'hippodrome des fleurs, et non plus à Aguilera comme elle l'avait promis lors de sa campagne. Elle envisage alors 8 millions d’euros pour édifier cet équipement dans le quartier du Polo-Saint-Martin, et prévoit une livraison fin 2024. On est loin de l’enveloppe de 15 millions d'euros promise au club professionnel de rugby du BOPB, avant (*1) et durant sa campagne électorale.

Car après la phase de séduction de la candidate Arosteguy auprès des supporters et des dirigeants du club, une fois élue elle nous a donné le spectacle de toutes sortes de manœuvres et brimades pour écœurer ces derniers, au point de provoquer leur départ.

Et si son idée, annoncée à l'occasion du conseil municipal du 1er avril (!) 2022, de créer un centre de formation loin du complexe sportif du Biarritz Olympique a immédiatement été perçue comme saugrenue par tous les observateurs et comme une farce chez les élus de l'opposition (voir extrait de l'intervention de Madame Corine Martineau en conseil municipal (*2), elle a néanmoins eu le mérite d'embêter le Club et de semer davantage de discorde entre le rugby-pro et le rugby-amateur dont la maire tirait les ficelles.

Rabibochée avec le tandem Gave-Aldigé - puisqu'ils partent ! -, elle a finalement fait voter par le conseil municipal, au budget de 2024, une enveloppe de 650.000 euros pour financer à nouveau une étude de faisabilité d'un centre d’entraînement sportif, cette fois sur le site d'Aguilera, c'est-à-dire le projet esquissé par l'ancien maire Michel Veunac !

Exit alors le précédent projet qu'elle a imaginé au Polo ! Son étude finit sa route à la poubelle, mais c'est tout de même le contribuable biarrot qui a payé cette malheureuse initiative.

-Jusqu'à quand la maire va-t-elle dépenser inutilement et inconsidérément notre argent ?

-Jusqu'à quand la maire va-t-elle aliéner le foncier municipal ?

-Qui peut mettre un frein à cette hémorragie ?

Au Polo, la Ville a désormais d'autres plans : elle a lancé un appel à projets (à déposer avant le 3 mai prochain !) en vue de la réalisation d'une structure... à vocation sportive et santé !

Cela signifie qu'une fois encore cette municipalité compte se débarrasser d'un outil qui appartient aux Biarrots, au profit d'une entité privée.

On peut donc déplorer l'excès de pouvoir de nos édiles car depuis quatre ans la maire aura vendu, en le bradant de surcroît, un patrimoine légué par les générations passées et que ses prédécesseurs ont su conserver. Dans deux ans, elle n'occupera sans doute plus le fauteuil de la mairie, mais les ravages effectués le seront sans retour.

Il est aussi à dénoncer le manque de sursaut des élus de la majorité qui sont complices de cette gabegie. On se souvient qu'en 1977 Bernard Marie a été élu maire après s'être soulevé contre la construction du Victoria Surf sous l'administration de Guy Petit en place depuis trente-deux ans, depuis 1945. On se souvient que Didier Borotra a lui aussi été élu après que des adjoints de la majorité ont su désavouer leur maire, Bernard Marie, pour son projet loufoque de casino-hôtel pharaonique sur la colline aux hortensias, en 1990-1991. Hélas, de nos jours aucun des élus de la majorité municipale n'a le courage de ramener à la raison celle qu'ils ont suivie en 2020, si bien que rien n'arrête cette déferlante.

Jusqu'où cela mènera t-il Biarritz ?

-(*1) Engagements de l'élue d'opposition Maider Arosteguy [(Monsieur Michel Veunac est alors maire], lors du Conseil Municipal du 12 février 2020 : «Je veux m’adresser aux dirigeants et aux actionnaires du BOPB ; je vais leur dire qu’ils me trouveront toujours de leur côté, aux côtés du club, car c’est notre Histoire, c’est notre patrimoine, c’est notre maillot et c’est notre fierté. Les actionnaires et les dirigeants du BOPB sont un partenaire privé, certes, mais bien un partenaire de la ville. Si les Biarrots me font confiance, j’attendrai des dirigeants qu’ils respectent leurs engagements comme je m’engage à ce que la ville respecte les siens. C’est un projet qui doit fédérer, qui doit apaiser, qui doit nous unir, qui doit nous rassembler. Pour toutes ces raisons, je voterai favorablement à ces trois délibérations concernant le plateau Aguilera.».

-(*2) «Madame le Maire (...) Qui vous conseille ? Qui vous influence ? Qui vous croit ? Vous proposez aujourd’hui la création d’un centre de formation et de performance, situé au Polo, pour 8 millions d'euros, en expliquant qu’il sera, entre autres, à la disposition du rugby professionnel. Vous publiez sur le site de la Ville que ce centre pourra accueillir aussi bien des stages de préparation d’équipes professionnelles, les sélections régionales ou nationales de nos clubs, en plus de l’équipe professionnelle de rugby. Pensez-vous vraiment que deux équipes professionnelles, qui viennent avec leur staff, soit des dizaines de personnes, vont s’entraîner huit à dix heures par jour en même temps, en plus des amateurs ? Ce n’est plus un centre de performance, c’est Disneyland... ou Pololand ! Impossible ! Votre projet, c’est du grand n’importe quoi ! Madame AROSTEGUY, le Polo, ce n’est pas le BO. Arrêtez de manipuler les Biarrots en leur faisant croire que le centre du Polo est le centre d’entraînement pour le BO : c’est faux. C’est juste le moyen que vous avez trouvé pour tuer le projet de rénovation des installations du stade Aguilera. (...) Maintenant, je voudrais dire aux grands joueurs que la Maire de Biarritz a mis en place pour reprendre la main sur le centre d’entraînement amateur : David COUZINET, Dimitri YACHVILI, Imanol HARINORDOQUY et Jérôme THION. En vous compromettant dans cette manœuvre, peut-être à tiroirs, vous aussi allez-vous rendre complices de la mort du rugby professionnel à Biarritz. Vous qui l’avez fait vivre, aujourd’hui, vous allez le faire mourir. Car ne vous faites aucune illusion : quand il n’y a plus de locomotive pour dynamiser un club, les sections s'étioleront pour rechercher un nouvel espoir, une nouvelle dynamique ailleurs.»

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