QUI A DIT QUE LA MUNICIPALITÉ BIARROTE NE CASSAIT RIEN ?

Il se dit, ici et là, que de nombreux Biarrots se lamentent sur la gestion de la ville par nos élus et de conclure que la municipalité ne casse rien.

Eh bien cette assertion est fausse, et ce n'est certainement pas Emmanuel Pastor qui nous démentira.

En effet, après une absence prolongée de la ville, quelle ne fut sa stupeur de ne plus retrouver sa voiture à l'endroit où il l'avait stationnée et sa sidération lorsqu'il apprendra qu'elle avait tout simplement fini sa route... à la casse.

Ce sont pourtant des faits d'une banalité déconcertante qui ont conduit à cette désastreuse situation. 

L'histoire commence le 15 novembre dernier, quand notre malheureuse victime décide de partir en vacances, laissant son véhicule régulièrement garé sur un espace dédié avenue Reine-Victoria, à proximité de son domicile.

Vous vous reconnaissez sans doute dans ce scénario qui n'a rien d'extraordinaire aux yeux de tous ceux qui vivent en centre-ville et ne disposent pas d'un garage privé.

Au retour de son escapade au tout début du mois de janvier, le 4 pour être précis, il constate que sa voiture n'y est plus !

Après investigation, il apprend qu'elle a été enlevée le 23 novembre par la société Mendes Crosa, soit 8 jours seulement après l'avoir laissée avant de quitter Biarritz. Cette entreprise biarrote, bien connue pour les dépannages et remorquages, confirme cette information mais prévient Monsieur Pastor que son break a été détruit le 22 décembre 2023 - Joyeux Noël !

Mais l'enquête conduite par ce dernier révèle qu'en réalité, le jour même où il s'est inquiété du sort de sa voiture, elle venait d'être transmise au Comptoir des Métaux à des fins de destruction ; de sorte que dans ces circonstances Monsieur Pastor aurait pu récupérer son véhicule ce 4 janvier.

Avouez que cette affaire donne froid dans le dos ! Et quand on prend connaissance du courrier que lui a adressé fin février l'adjointe délégué à la «Sécurité et Prévention du Quotidien», c'est un fluide glacial que vous sentez passer : afin de lever toute responsabilité de la ville, l'élue explique que deux jours après sa mise en stationnement, le véhicule s'est avéré gênant pour des travaux d'élagage, si bien qu'il a été procédé à sa mise en fourrière à défaut d'avoir pu joindre son propriétaire.

N'est-il tout de même pas excessif que d'envoyer une voiture à la fourrière parce qu'un jardinier est dérangé dans son activité ? C'est un peu fort ! Ce véhicule aurait pu être stationné provisoirement ailleurs, puisqu'il avait sans doute été vérifié qu'il n'était pas volé, d'autant que l'identité de son propriétaire aurait dû rassurer, Monsieur Pastor faisant partie des Biarrots connus, et qu'il est joignable via son compte Facebook ! Tiens, on aurait pu garer sa voiture à l'emplacement réservé à l'élu parisien de la majorité, Louis Bodin, systématiquement absent lors des conseils municipaux... La place était forcément vacante. Il faut dire qu'il est «subdélégué aux grands projets environnementaux» (sic) ; ceci explique peut-être cela, car l'action municipale sur ce thème requiert-elle sa présence ?

Dans sa correspondance, où l'on cherche vainement la moindre compassion, le moindre propos humain, le moindre regret, l'adjointe martèle que selon un arrêté municipal, «il est interdit à Biarritz de stationner un véhicule plus de 48 heures sur un même point de la voie publique».

Cela signifie que même si vous avez un abonnement, au-delà de 48 heures votre voiture peut être enlevée et finir en compression de César, si vous n'intervenez pas assez vite. Désormais, si vous prenez le train, gare ! Et si vous avez la grippe ou si vous faites une cure de marche et n'empruntez pas votre quatre-roues sous 48 heures, attention !!! Aucune concession ne sera faite, quel que soit votre sort !

Ce n'est pas étonnant quand même les concessions à perpétuité n'échappent pas à la traque municipale : en même temps que le brin de muguet, vous verrez fleurir le 1er mai prochain de nouveaux tarifs qui de 23 euros passeront à 65 euros pour une tombe low-cost et de 572 euros à 1.130 euros pour une tombe premium.

Pour un voyage en mouvement ou votre dernier voyage immobile, vivant ou mort, il faut passer à la caisse, même quand on perd sa caisse !

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