PHARE-AMINEUX

Ils ont encore frappé ! Si vous pensiez que la boîte à mauvaises idées se trouvant en mairie était déjà vide, vous vous trompiez. L'incubateur à élucubrations marche comme jamais ! 

La preuve ? C'est l'instauration du stationnement payant au Phare de Biarritz.

C'est à croire que la maire se réveille chaque matin en se demandant qui elle va bien pouvoir ennuyer. Comme un réflexe pavlovien.

Après la confiscation du Rocher de la Vierge à tous ceux qui ne peuvent s'y rendre à pied, pour des raisons d'âge ou de forme physique, un nouvel emblème de notre Biarritz nous est dorénavant confisqué : le Phare de Biarritz.

Quelques habitués ont fait part à Sauvegarder Biarritz de l'installation d'horodateurs en ce lieu - ce que nous n'ignorions pas - mais surtout de la tarification en vigueur.

Qu'ils nous pardonnent, mais ne pouvant croire aux chiffres avancés, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour constater sur place.

Avant que de vous en donner lecture, nous préférerions que vous trouviez un siège pour vous asseoir, tant ce chiffre donne le vertige.

La modique somme d'un euro vous est réclamée - rançonnée ? - tous les quarts d'heure. Ce qui vous fait la rondelette somme de quatre euros pour le stationnement d'une misérable heure !

Il n'est pas encore indiqué à combien nous est facturé le bon air iodé du plateau du Phare : cela ne saurait tarder. C'est certainement dans les tuyaux.

C'est formidable. Voilà un espace de détente où peuvent se retrouver des personnes âgées pour une causerie de quelques heures, des flâneurs avec un bon livre en compagnie de leur chien, une mère et ses deux bambins venus passer une heure sur un banc, et madame Arosteguy et son adjoint au stationnement - monsieur Chazouillères - ne trouvent rien de mieux que d'instaurer, dans une zone très éloignée du centre-ville, un espace payant.

À force de chasser ainsi les Biarrots et de modifier leurs us, le risque est grand que le Biarrot moyen considère sa ville comme une cité-dortoir et aille consommer, se distraire et se reposer ailleurs, dans d'autres villes et villages environnants bien plus accueillants.

À quoi répond cette obsession de prélever sur les Biarrots de tous âges et de tous revenus - sans oublier nos circonvoisins et les touristes - alors même qu'ils subissent, par ailleurs, une forte augmentation du coût de la vie ?

La maire et sa majorité municipale répondraient-ils, eux aussi, à ce préjugé ministériel qui ferait que «Les moins riches n'ont pas de voiture.» ?

Si le réseau de transports en commun - bus et navettes - s'est amélioré par rapport à quelques décennies, il est encore difficile - et parfois même impossible - de se passer complètement de son véhicule personnel. Quand un élu prend une décision, il ne doit jamais perdre de vue les préoccupations des plus faibles : faibles par l'âge, par les revenus, par le handicap. Pour certaines personnes, la voiture est le SEUL moyen de maintenir un lien avec le monde des vivants. On n'a pas le droit de les pénaliser.

À Biarritz, c'est devenu une marotte - toujours ce réflexe pavlovien - de taper sur le porte-feuille des habitants. C'est systématique ! Et après ces élus nous parleront «d'inclusion», de «vivre-ensemble» et de «solidarité». De qui se moque-t-on ?

Rappelons-nous l'affaire du stationnement payant au parking de la Milady. Cette plage était la dernière qui était accessible à tous les citoyens, grâce à son stationnement gratuit. Cela est révolu pour les non-Biarrots qui sont les victimes de cette saignée sociale. Si les Biarrots ont une fraction de temps offerte sur ce site, n'oublions pas que bien des Biarrots de souche et de cœur ont dû, face à la cherté du logement, s'exiler dans des villes et villages voisins. Cela veut-il donc dire qu'ils sont moins Biarrots ? Madame Arosteguy - pourtant maire de Biarritz - devra-t-elle aussi payer le stationnement à la Milady puisqu'elle réside dorénavant à Arcangues ? Est-elle aujourd'hui moins Biarrote puisqu'elle vit à Arcangues ? Ce raisonnement s'applique aussi pour monsieur l'adjoint au stationnement qui habite à Anglet. On voit bien toute l'absurdité de ce dispositif.

Suite à cette lunaire loufoquerie et face au soulèvement que cela a engendré chez les gens d'ici, il n'est pas croyable que la ville de Biarritz réitère cette aberrante mesure, cette fois-ci au Phare.

Pourquoi toujours prélever, surveiller, sanctionner ?

Pourquoi ne pas instaurer le système du disque de stationnement avec gratuité ?

Les Biarrots n'en peuvent plus de subir cette augmentation déguisée de leurs impôts par l'explosion des tarifs du stationnement. Alors même que nous faisons tous face, impuissants, à la hausse du coût de la vie, la maire de Biarritz et son adjoint Chazouillères puisent de manière abjecte dans ce «reste à vivre» : ce qui vous reste une fois que vous avez payé toutes vos dépenses incompressibles.

Tout le monde n'émarge pas comme madame Arosteguy à plus de 8.800€ par mois - c'est ça le jackpot des cumuls de mandats ! : cela explique certainement le fait qu'elle soit hors-sol.

Il est vrai que cette tarification n'atteint ni la maire ni l'adjoint, car ceux-là bénéficient du stationnement gratuit, au pied de la mairie. Gratuit pour eux, pas pour nous, les contribuables biarrots qui le finançons pour leur compte. L'abolition des privilèges a-t-elle eu lieu ?

Sauvegarder Biarritz s'indigne de ce que le Rocher de la Vierge et le Phare de Biarritz soient devenus des sites dont la ville se sert allègrement pour son image à destination du tourisme, mais qui sont devenus inabordables dans les deux sens du terme.

Tout cela a un nom : la dépossession. Nous, les Biarrots, sommes dépossédés de notre ville.

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