LES ESPACES VERTS QUI N'ONT DE VERT QUE LE NOM

Biarritz a la particularité d'être multiple.

Elle est une ville, elle est une plage, elle est un lac, elle est un golf, elle est un dédale de petites rues.

Dans ce paysage qui fut autrefois vert, la nature sauvage a peu à peu été remplacée par des constructions plus ou moins heureuses, des rues et des voies jusqu'à son centre-ville. Ainsi va le temps !

La perception que chaque Biarrot a de la verdure dans sa ville peut varier selon son quartier de résidence. Cette perception est aussi en rapport avec son habitat. La personne qui jouit d'une maison avec jardin n'a forcément pas la même vision que celle qui vit dans un appartement sans extérieur. Le jardin devient un privilège - qui n'est pas sans contraintes ! - pour voir passer les saisons et humer le bon air de Biarritz.

Les espaces verts publics sont donc, pour ces personnes et ces familles qui ne bénéficient pas d'un carré végétal privé, leur seul lien possible avec la nature.

C'est donc bien un devoir, pour la ville, de leur offrir un cadre de verdure, un brin de gazon, à la mesure de leurs attentes.

Nous n'aurons de cesse de faire valoir l'utilité de reproduire partout où l'on le peut dans le domaine public des havres pour la biodiversité - des coins arborés, des jardins, des squares, des lacs, des forêts - qui agissent vertueusement dans la ville sur la qualité de l'air, sur le bien-être psychique et les conditions de détente de chacun, sur l'offre d'aires de jeux aux enfants, sur la joliesse du paysage ; ces espaces sont aussi le refuge de travailleurs pour prendre leur repas et privilégient la sociabilisation des personnes âgées, etc...

Il convient donc de faire un état des lieux : qu'en est-il de la verdure, en ville, dans Biarritz ?



Nous nous attacherons aujourd'hui à évoquer les tout-petits espaces verts de notre commune, ceux disséminés par-ci, par-là, au détour d'une rue, à l'entame d'un passage-piétons.

Il n'est pas nécessaire d'avoir fait l'École supérieure d'architecture des jardins et des paysages pour proposer aux passants une végétation de qualité, pérenne et colorée. Il suffit d'une politique volontariste de la ville.

La volonté : c'est cela qui aura manqué pendant tout ce mandat, sur ce sujet, comme sur tant d'autres.



Ce manque flagrant de détermination de la maire à participer au verdissement durable de Biarritz aboutit à des petits tas de terre ou de boue - c'est selon la météo - qui laissent apparaître des tuyaux, une rare plante malade, quand ce n'est qu'une mauvaise herbe que le hasard a fait pousser là.


Incroyable mais vrai, même ces jardins miniatures - parfois dans des zones de grand passage fréquentées par des milliers de personnes - ne font l'objet d'aucune attention particulière. Et c'est un euphémisme. Certains d'entre eux sont même abandonnés...

À croire que la maire et les adjoints en question n'ont pas d'yeux pour voir.

Bienvenue dans la ville impériale sous le mandat Arosteguy !

Les arbres n'ont pas la cote avec les élus de cette majorité. C'est assez inexplicable qu'ils soient à ce point méprisés par elle car il est prouvé qu'ils sont porteurs de quantité de bienfaits pour la santé publique.

Sauvegarder Biarritz regrette que le «plan arbres» promis par la maire se soit cantonné, dans la très grande majorité, au simple remplacement de quelques sujets morts. Ne ré-ouvrons pas le débat sur les invraisemblables palmiers plantés au rond-point de l'Europe et au Jardin Public, faisant fi des espèces indigènes. Quelle indigence !

Où sont donc nos rues d'antan bordées d'arbres ?!

Le nouvel aménagement de la rue Gambetta dépeint bien l'état d'esprit de ceux qui sont aux commandes : des pots à arbrisseaux mourants, des bacs à fleurs devenus cendriers, et des arbres tristement dépressifs plantés dans des carrés terreux. Le verdissement prôné s'avère donc n'être qu'un argument publicitaire trompeur, un leurre à intention électoraliste, une escroquerie démagogique dépourvue d'une véritable conviction.

Pas plus de «plan vert» que de «plan arbres» : honteux de berner les Biarrots sur le site Internet de la Ville et dans le «Biarritz Magazine» en prétendant que «La Ville étudie la création de nouveaux îlots de fraicheur» alors même que celle-ci, méprisante, balaye la possibilité de créer, dans un secteur déjà très bétonné du centre-ville, un square de verdure, y préférant la construction d'un énième hôtel.

Toujours cette dichotomie entre le discours séduisant délivré sur des supports de communication de la ville, et la triste réalité constatée sur le terrain.

Pourtant, comme c'est curieux d'être à ce point à contre-courant de ce que notre époque préconise pour une ville-modèle moderne : végétalisation, esthétique, bien-être individuel.

Ce rendez-vous manqué avec les besoins d'une commune qui s'est densifiée et réchauffée a déjà de funestes conséquences sur ses habitants... dans l'indifférence générale.




 

Consternant ce que notre ville est devenue, avec des élus qui prouvent leur incapacité à gérer l'entretien de petits carrés de verdure, faisant du fleurissement une chose du passé, sur cette terre basque où les plantes ne demandent pourtant qu'à pousser.

Espaces verts, îlots de fraîcheur, îles urbaines : quel que soit le nom que l'on donne à ces parterres, leurs bienfaits ne devraient plus être à prouver... sauf peut-être à la maire de Biarritz.





 

Posts les plus consultés de ce blog

LES NOUVEAUX BANCS PUBLICS DANS NOTRE VILLE : L'APOTHÉOSE DU MAUVAIS GOÛT 

BIARRITZ OLYMPIQUE : TRISTE FIN !

ABSENCE DE LA PELOTE AUX JEUX OLYMPIQUES : FALTA !