BOPB, MAIRIE DE BIARRITZ : OÙ PASSE L'ARGENT ?
Les Biarrots auraient besoin de précisions quant à la véritable situation financière du BOPB, ou plutôt quant à son bon usage.
-Alors même que l'on nous dit que le Biarritz Olympique est ruiné, exsangue...
-Alors même que la relégation administrative, une amende, et des retraits de points, planent dangereusement sur Aguilera...
-Alors même que les dirigeants vendent, à la découpe, notre mythique pelouse...
Nous tous, Biarrots, sommes les témoins incrédules du train de vie de certains des représentants du club qui n'ont pas trouvé mieux que l'Hôtel du Palais pour une petite sauterie.
Quelle image renvoie-t-on à l'A2R (l'Autorité de Régulation du Rugby) dont la commission de discipline statuait précisément, à ce moment-là, sur le devenir de nos rouge et blanc ?
Quelle image de luxe, de faste, renvoie-t-on à l'A2R quand on organise un repas de Gala dans un Palace, alors que le club se trouve dans l'embarras - pour ne pas dire dans l'impossibilité - de fournir des comptes sains et transparents ?
Quelle image renvoie-t-on aux Biarrots qui payent leurs impôts et dont une partie est reversée en subventions au club professionnel ?
Quelle image montre-t-on aux supporters qui, pour certains d'entre eux, se privent de l'essentiel pour s'offrir un abonnement à leur club préféré ? Et qui n'ont probablement jamais porté à leur bouche une fourchette de l'Hôtel du Palais...
Mais surtout : qui paye ? Nous osons imaginer que ce ne peut être le BO qui est au bord de la ruine.
Mais si ce n'était que cela ! Faut-il parler des revalorisations salariales au BOPB ? Si la direction «assume» ces augmentations, en a-t-elle les moyens ? Des majorations, des primes et des avantages en nature, comment être crédibles face au sérieux de l'A2R ? Vivre au-dessus de ses moyens et entraîner la chute d'un club centenaire quintuple champion de France, c'est pour ce résultat-là que madame Arosteguy a chassé à coups de pompes les Gave hors de la ville ?
Pour être tout à fait exacts, reprenons les propos de l'Autorité de Régulation du Rugby au sujet de la sanction infligée au BOPB : «une rétrogradation du club pour raisons financières en championnat de France de Nationale (...) au constat de sa situation financière dégradée et des incertitudes sur la continuité d'exploitation» et «un retrait de 3 points pour la saison 2025/2026» dont «1 point au titre d'incohérence et/ou invraisemblance du budget» et «2 points pour non-respect des dispositions réglementaires et décisions de la CCCP et/ou du Conseil de discipline du rugby français s'agissant notamment du respect des délais de la communication de la procédure d'alerte du Commissaire aux comptes».
Alors, il faut bien le dire, cela fait des décennies que certaines personnalités bien connues au Biarritz-Olympique se nourrissent sur la bête. Tant qu'il y a de la laine sur le mouton, faudra pas s'étonner, n'est-ce pas ? Mais aujourd'hui notre mouton n'a plus ni laine, ni viande : il est famélique.
Une chose est certaine dans cette affaire : tous les malheurs qui frappent le Biarritz-Olympique ont pour responsable la maire de Biarritz. Des promesses de la candidate Arosteguy, aux misérables manigances, intrigues et innombrables coups bas qui ont mené à des années d'errance, au même moment où le maire de Bayonne, lui, encourageait avec sincérité son club et accompagnait l'Aviron Bayonnais dans sa modernisation.
Passons maintenant à la maire de Biarritz qui fait montre de la même facilité à mener la grande vie pendant que les associations voient leurs subventions diminuer, pendant qu'une partie de sa population se prive du centre-ville à cause des tarifs de stationnement indécents, pendant que les manifestations culturelles sont supprimées sous l'argument de leur coût, et on en passe...
Qui s'assemble se ressemble semble-t-il car, sinon, comment comprendre ce parallèle parfait entre les dirigeants du club et madame Arosteguy ?
Cette dernière - tel le nouveau président de son parti LR qui a fait campagne dans toute la France au frais des Français grâce à son poste de ministre - voyage ici et là, pour un oui ou pour un non, si possible toujours davantage vers des sites convoités que vers Maubeuge ou Vénissieux.
Vous pensiez qu'un maire qui travaille véritablement se trouve soit sur le terrain dans sa ville, soit dans son bureau ? Que nenni !
C'est faire peu de cas des envies d'évasion et de voyages que certains financent à coups d'argent public mais pour lesquels il va bien falloir, à un moment donné, rendre des comptes. À moins que l'on attende que le prochain maire commandite lui aussi un audit auprès de la Chambre régionale des comptes ? Aïe.
Le système est maintenant rodé. Sous couvert de «représenter» la ville, de «rencontrer» des personnalités, ou «d'assister» à des colloques en tous genres, les voyages d'études qui n'aboutissent à rien sont monnaie courante en mairie de Biarritz. Oh, pour de bonnes et nobles raisons ! Une représentation des Ballets Malandain à Venise, un faux-jumelage avec Santa-Cruz en Californie, des déplacements en veux-tu en voilà à Paris, le réseautage quoi.
Bien que nous savons que vous n'ignorez pas ce que représente un voyage - parce que vous, vous le payez de votre poche - voici un récapitulatif : transport (avion, train, voiture, taxi) + hébergement (hôtel) + restauration (à croire que ces gens ne mangeraient pas s'ils étaient restés à la maison) + frais de représentation (on ne peut se montrer en guenilles, cela va de soi) + de menues peccadilles...
C'est vrai que ce doit être difficile de subsister avec d'aussi faibles émoluments que ceux que perçoit madame Arosteguy : qui peut vivre avec seulement 8.800 € ? Et oui, il faut gratter comme on peut, et vivre au frais de la princesse, c'est mieux. Pendant que ses administrés, eux, ne mènent pas la vie de château.
Dès son élection, au premier conseil municipal, madame Arosteguy a montré son vrai visage et sa conception de la gestion des deniers publics : elle s'est augmentée, ainsi que les élus de sa majorité, au maximum autorisé par la Loi. Que voulez-vous : il lui fallait pouvoir financer la construction de sa villa à Arcangues. C'est fait. Merci aux contribuables biarrots.
Alors, voyez-vous, chez Sauvegarder Biarritz nous nous faisons une autre idée de l'emploi de l'argent public. Question d'éthique, sans doute.
Il n'y a pas de fatalité à ce que votre argent soit, à Biarritz, détourné de sa destination originelle, et surtout pas à l'heure où la dette publique atteint les plus de 3.000 milliards d'euros.
C'est en partie cela qui constitue le Livre noir du mandat Arosteguy, mais pas seulement : gaspillage d'argent public, dilapidation du patrimoine communal, licenciements abusifs, politique culturelle inexistante, harcèlement au travail, subventions contestables, enlaidissement urbain assumé, politique sociale fictive, seniors placardisés, police municipale méprisée, club centenaire entraîné dans la fange, diffamation envers des Biarrots, discrimination envers les handicapés, abandon de nos écoles, politique verte insignifiante, absence d'entretien de nos bâtiments communaux et de la voirie, tarification de stationnement excluante, piétonnisation segrégative, insalubrité publique, inconstance au travail des élus de la majorité.
C'est ça le système Arosteguy.