AGONIE DU BOPB : L'EFFET D'UN LENT EMPOISONNEMENT
Au moment où nous écrivons cet article, nous ignorons encore la décision du gendarme financier du rugby professionnel, l'A2R.
Mais il existe une chose que l'on sait, c'est QUI a infligé le poison à notre club centenaire.
Pour dénoncer la situation catastrophique dans lequel il se trouve, il est aisé aujourd'hui de jeter l'anathème sur Pierre, Paul et Jacques, ou - si vous préférez - sur Monsieur Arnaud Dubois, sur Monsieur Romain Détré, sur Monsieur Pierre-Édouard Stérin, ou sur... tel autre lampiste.
Mais au fond, d'où viennent tous ces malheurs ?
Car Messieurs Dubois, Détré et Stérin ne sont pas arrivés à Aguilera par la pression atmosphérique !
En premier lieu, sous la présidence Gave-Aldigé :
-Est-il utile de rappeler la promesse électorale trahie de Madame Arosteguy aux Gave-Aldigé de co-financer un centre de formation, et la réaction naturelle de mécontentement qui s'ensuivit de ces derniers ?
-Est-il utile de rappeler qu'au lieu d'afficher une forme de contrition après sa parole ravalée, madame Arosteguy a levé le ton et - avec son compagnon aux propos grossiers relayés par Sud-Ouest dès octobre 2020 - n'a eu de cesse de brimer et salir le tandem Gave-Aldigé, et d'attiser un conflit dont elle portait seule la responsabilité ?
-Est-il utile de rappeler que les précédents dirigeants avaient réussi à faire remonter nos rouge et blanc dans l'élite ? (voir PJ)
-Est-il utile de rappeler que les précédents dirigeants n'avaient pas les ambitions immobilières qu'on leur a immédiatement prêtées pour mieux les contester et susciter une antipathie populaire à leur encontre ?
-Est-il utile de rappeler qu'en revanche le sponsor Uniti se serait vu, lui, octroyé, en partenariat avec AFC Promotion - ancien employeur du compagnon de Madame Arosteguy, George-Philip Chartier -, le chantier du futur projet immobilier du Plateau d'Aguilera ? (voir PJ)
-Est-il
utile de rappeler que les précédents dirigeants n'ont jamais laissé
transpirer leurs tendances politiques dans l'enceinte d'Aguilera ?
-Est-il utile de rappeler que les précédents dirigeants furent épuisés, humiliés, et conduits à jeter l'éponge, sans que leurs bourreaux ne disposent d'autres solutions pour diriger le club ? (voir PJ)
-Est-il utile de rappeler que le départ des précédents dirigeants a créé une période de flottement inquiétante étant donné l'absence de repreneurs sérieux ?
-Est-il utile de rappeler que les précédents dirigeants Gave-Aldigé ne voulaient pas céder le club à Monsieur Arnaud Dubois, ni à Monsieur Romain Détré - lequel a d'ailleurs perdu son procès intenté contre Jean-Baptiste Aldigé pour une prétendue rupture de clauses de confidentialité et d'exclusivité ? (voir PJ)
-Est-il utile de demander qui avait fait valoir une «rumeur» due à une prétendue indiscrétion de Jean-Baptiste Aldigé à propos de pourparlers d'une vente en cours du club ?
Depuis le départ des précédents dirigeants :
-Est-il utile de rappeler que les noms de Messieurs Arnaud Dubois et Romain Détré ont donc été précautionneusement tus par Monsieur Hegarty et consorts et ne sont sortis de l'ombre qu'une fois la transaction accomplie et officialisée ?
-Qui est allé chercher Monsieur Romain Détré à Limoges ? Le journal Sud-Ouest écrivait : «le potentiel repreneur s'est intéressé au club par l'entremise du réseau de Maider Arosteguy. Son compagnon George-Philip Chartier est directeur de cabinet à la communauté urbaine de Limoges.» (fin de citation) (voir PJ)
-Qui est ensuite allé chercher Monsieur Arnaud Dubois - ami de Romain Détré - toujours à Limoges ?
-Qui lui a offert un pont d'or pour qu'il accepte de diriger le club ? (contrat CDI, salaire mirifique de 15.000 euros, indemnité de logement de 1.800 euros et voiture de fonction) ? (voir PJ)
-Qui a fait venir chez nous Pierre-Édouard Stérin, dont le dessein politique de notre pays semble davantage lui tenir à cœur que le devenir du Biarritz-Olympique ? Son entourage a clairement déclaré que les fonds du milliardaire «seraient intervenus à la demande de la mairie». (voir PJ).
Le Midi Olympique précise lui aussi que «le milliardaire normand Pierre-Édouard Stérin [est] arrivé dans le projet de reprise par l'intermédiaire de la maire de Biarritz, Maider Arosteguy», cette dernière ayant confirmé «c'est en effet la mairie qui a convaincu M. Stérin.». (voir PJ)
Le journal L'Équipe écrit : «Pierre-Édouard Stérin, 104e fortune française ramenée, et même «imposée», disent certains, par la mairie en vue de la rénovation d'Aguilera.» (voir PJ)
Enfin, c'est l'intéressé lui-même qui adoube : Pierre-Édouard Stérin déclarera en personne à Midi-Olympique : «j'ai appris les difficultés du BOPB et avec madame Arosteguy, maire de Biarritz, nous nous sommes rapprochés».(voir PJ)
-Qui dispose de telles accointances dans la sphère politique droitière de notre pays ?
-Qui a mis sur un plateau d'argent la «Villa Rose» à Monsieur Stérin, en gage de son dépôt de 2 millions d'euros/an, rémunérés à 7% ?
Tout ce qui précède scelle la responsabilité de la maire de Biarritz et c'est vainement que le contraire serait prétendu.
Les supporters ne s'y sont d'ailleurs pas trompés lorsqu'ils exhibaient une banderole : «Arosteguy, fossoyeur du BOPB !» ou déposaient sur le terrain d'Aguilera une gerbe funéraire ornée d'un ruban de deuil «Maider tu m'as tué». (voir PJ)
Regardons du côté des vrais artisans de cette gabegie.
Quand bien même l'A2R reviendra sur sa décision positivement pour notre club, un mal irréparable a été fait à notre Biarritz-Olympique qui portera définitivement l'empreinte de ceux qui ont sacrifié la bonne santé du rugby biarrot sur l'autel de leur vanité.