LE RETOUR DU CON-PLOT !
Le week-end de Pâques et le démarrage des vacances de «Printemps» viennent de nous donner un avant-goût de ce qui nous attend pour celles d'été qui vont suivre, pendant deux mois.
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Entame de la place Clemenceau |
En effet, la maire de Biarritz - qui à l'évidence n'entend pas et surtout n'écoute pas - nous a ressorti son opération «fermeture à la circulation du centre-ville».
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Entame de la rue Gambetta et de la rue Mazagran |
-Est-il ici nécessaire de rappeler l'exclusion que ce dispositif loufoque induit pour nombre de personnes qui éprouvent une grande difficulté à marcher ?
-Que dire de tous ceux qui débarquent la fleur au fusil, avec sacs et valises, poussettes et enfants, et qui ne peuvent rapprocher leur véhicule jusqu'à destination ?
-Que dire de tous ces conducteurs piégés par un plot inopportun qu'ils n'ont pas vu et qui a sévèrement amoché leur voiture ?
-Que dire de ces personnes revenues avec quelque trésor du Salon des Antiquaires, mais qui auront dû, sous une bourrasque épouvantable, partir avec leurs verres en cristal ou leur grand et lourd tableau sous le bras ?
-Que dire de ce patriarche qui, à occasion exceptionnelle, traitement exceptionnel, doit porter seul, à pied, les bouteilles de vin achetées chez la réputée Maison Nicolas pour abreuver la grande tablée familiale ?
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Sciure de bois dispersée tout au long de la rue Gambetta |
-Que dire de ces deux voitures qui dès samedi avaient déjà fait les frais du carter d'huile, laissant la chaussée très glissante au point que de la sciure a dû y être abondamment déversée ?
-Que dire de ce touriste espagnol qui, à n'en pas douter, remerciera madame Arosteguy car la borne a cassé son moteur ? Joyeuses Pâques ! Le pauvre homme n'avait pas vu que le plot était rétractable et à la vue du panneau «toutes directions» et a foncé dessus au moment où le plot s'est relevé.
-Que dire de la dangerosité, pour nos seniors, de marcher par les intempéries subies ce week-end, avec vents et trottoirs-patinoires ?
-Que dire de tous ceux qui s'engouffrent au virage de la bijouterie Artéon et découvrent in extremis la borne, créant un embouteillage en essayant de s'extraire de cette nasse ?
-Que dire de cette signalétique agressive et grossière - dans tous les cas très inesthétique - avec force ordres et interdits, en particulier aux abords de la même bijouterie Artéon ?
-Que dire de tous ceux-là que nous citons et extraits d'une longue liste à la Prévert ?
Qui sont ces gens qui administrent notre ville ?
Quel démon les anime ?
Comment peut-on confisquer une ville à des citoyens, pendant que d'autres jouissent d'un laisser-passer ?
Faut-il être un heureux propriétaire du centre-ville pour faire partie des privilégiés «ayants-droit» ?
De quelle justice cela découle-t-il ?
La maire entend-elle privatiser le périmètre du cœur de ville à un profil de population qui correspondrait à son ex-électorat ?
Après une tarification extravagante du prix du stationnement, après l'instauration d'une sulfateuse pour mieux racketter les Biarrots, après la scandaleuse fermeture du tunnel du Rocher de la Vierge - provoquant le prévisible désordre en haut de la rue du Préfet Doux, désordre qui porte les germes d'un drame - nous voici à nouveau bannis, rejetés, interdits, chez nous.
Ces élus de la majorité biarrote méprisent les contraintes de Biarrots, non riverains du centre-ville, mais qui ne peuvent pas faire autrement que d'être véhiculés au plus près de leur but.
La maire fait preuve d'un grand mépris à leur égard, à notre grand étonnement : oui, l'on pourrait imaginer que cela lui est facile à comprendre quand, elle-même, sait braver ces barrages pour se rendre, avec sa voiture, au meeting qu'elle a organisé à propos des travaux de l'Église Sainte-Eugénie, jusqu'à l'entrée du Bellevue. «Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais» ? Où est la rigueur d'exemplarité qu'un maire doit incarner ? Et l'éthique alors dans tout ça ?