LA PATHÉTIQUE RECHERCHE D'EXISTENCE
Nous avons tous constaté que depuis l'arrivée de madame Arosteguy au fauteuil de maire, les publications, flyers, plaquettes et autres imprimés ont vu le jour pour faire valoir du nébuleux.
Il semblerait que ces faire-valoir - faisant valoir quoi de ce vide sidéral qu'a créé madame Arosteguy ? - existent pour laisser accroire à l'action de la maire en faveur des Biarrots. Si, si, c'est pour votre bien. Si on vous le dit, voyons... Enfin, c'est la version officielle des faits.
L'autre version qui nous est proposée, officieuse celle-là, c'est que ces inutiles imprimés seraient l'occasion pour la maire de se rappeler au bon souvenir de ceux qui auraient la curiosité de feuilleter ces prospectus. Imprimer - sans jeu de mots - son visage, dans le cerveau du gentil petit électeur que certains braves gens auraient tendance à prendre pour un petit mouton tout doux.
Car on ne fait pas dans la dentelle, côté communication, à la mairie de Biarritz. Allons-y avec de gros sabots. Là où elle pourrait communiquer avec adresse et tact auprès de la population, la maire choisit l'ostentation crasse.
Mais, en fait, que lit-on dans ces brochures ?
«L'interview» de la maire qui répond à des questions qu'elle a posées elle-même, la «Parole à la mairie» ou encore «l'édito» du maire qui sert d'accueil au lecteur et ensuite le panégyrique, presque comique, de «l'action municipale»...
Tout ce qui s'y trouve doit être admis comme «la vérité», puisque c'est écrit. Tiens, comme la Pravda en son temps - qui veut dire «Vérité» en russe. Il serait impensable d'y écrire, au mieux des inexactitudes, au pire des boniments, à l'intention des Biarrots que nous sommes. Ah ben si en fait, c'est possible. C'est même permanent.
Alors, quand un de nos lecteurs nous a mis entre les mains les programmes de la médiathèque de Biarritz, nous pouvons aisément dire que n'avons pas été étonnés d'y voir figurer, là aussi, en première page, la maire - avec photo aguicheuse ! - et un sempiternel message dont le contenu n'apporte rien de concret ou d'utile au dit document.
Si l'étonnement n'est plus au rendez-vous, l'indignation, elle, y est toujours. Comment se résoudre à tolérer des supports communaux pollués par de la communication à intention politique et non informative et dans lesquels nos anciens maires n'ont jamais figuré ?
Sommes-nous contraints à devoir subir partout et tout le temps ces messages propagandistes quand on s'y attend le moins ?
Que vient faire la présence de la maire dans un feuillet dont la seule raison d'être est celle d'annoncer la programmation événements au sein de la médiathèque ?
À quel moment le message oecuménique d'un maire se confond-il avec celui d'une maire perpétuellement en campagne ?
Qui peut imaginer un des trois derniers maires de Biarritz - Bernard Marie, Didier Borotra ou Michel Veunac - se ridiculiser de la sorte ?
Cette agitation démontre une fébrilité chez madame Arosteguy. Et on la comprend. Car ce que vous, Biarrots, êtes nombreux à nous dire ne plus supporter, côté mairie ils reçoivent le même son de cloche. Que ce soit au service «Allo madame le maire» où les employés sont en première ligne pour encaisser au quotidien la colère des habitants, ou dans les services de la mairie, tous savent bien que la condamnation des électeurs risque d'être sans appel aux prochaines municipales.
Cette nervosité est aisément perceptible chez madame Arosteguy et la peur de perdre serait plus forte que tout chez elle.
La perte du Pouvoir certes ; mais c'est surtout, en ce qui la concerne, celle de ses attributions financières qui seraient insupportables, impensables.
Plusieurs psychologues américains se sont penchés sur un sentiment ressenti par les citoyens états-uniens au moment des Présidentielles américaines de 2016 : l'anxiété électorale.
Ce malaise, qui envahit l'électeur de n'importe quel bord face aux résultats et à leurs conséquences, a bien été défini par des spécialistes de l'âme humaine.
Si ces études ne sont pas inintéressantes, elles oublient néanmoins d'évoquer l'anxiété électorale qui se trouve de l'autre côté du comptoir - ou devrait-on dire de l'urne ? -, c'est-à-dire chez le candidat.
La maire de Biarritz aurait pu servir de base d'étude pour des chercheurs car elle témoigne, de manière certes exacerbée, du comportement d'une candidate atteinte de ce mal qu'il convient de nommer anxiété électorale.
Face à ces escobarderies et autres tartufferies concoctées par des tacticiens de cour de récréation, Sauvegarder Biarritz oppose son mépris.