CHAÎNE SOLIDAIRE À BIARRITZ

Bien que Biarritz jouissait au début du siècle d'un certain faste avec une aristocratie européenne, elle n'oubliait pourtant pas qu'une partie de la France vivait dans le dénuement et la simplicité.

Elle le prouve en accueillant les victimes d'un funeste coup de grisou qui allait retentir dans le cœur de tous les Français en ce temps-là et fit la couverture de toute la presse internationale.

C'est en 1906 que l'Europe voit sa pire catastrophe minière de tous les temps la frapper en la commune de Billy-Montigny (Pas-de-Calais) et que l'on désignera comme la «Catastrophe de Courrières».


Des presque 1800 mineurs partis au charbon cette fatidique journée, 1099 d'entre eux ne rejoindront plus jamais l'air libre. Le malheur est grand pour ces hommes et les plus de 500 veuves et le millier d'orphelins qui se trouvent plongés dans le désarroi.

Un mouvement social suit rapidement la Catastrophe et fait valoir la très grande pénibilité des mineurs. De cette prise de conscience collective, une loi verra le jour la même année, instaurant le repos dominical pour tous.

Plusieurs villes - dont Biarritz - se porteront volontaires pour venir en aide à ceux qui avaient déjà peu et ont désormais tout perdu.

Dès leur arrivée dans notre cité, un formidable élan de solidarité se dresse pour accueillir dignement les rescapés et leurs familles.

À une époque où l'aide n’est pas étatique mais individuelle, hôteliers, cafetiers, pharmaciens, commerçants et généreux donateurs se pressent pour apporter du bien-être matériel et du réconfort aux malheureux, sans oublier le versement de leur solde qui n’est plus assuré par leur employeur.

Aucun d'eux n'avait, auparavant, vu l'océan : leurs yeux ébahis ne suffiront pas pour capter ce spectacle renouvelé à chaque marée.

L'oisiveté étant mère de tous les vices, tous ces rescapés n'auront pas eu un comportement exemplaire auprès des Biarrots et surtout des Biarrotes. Si cette expérience laissera un petit goût amer auprès de certains, elle aura eu le mérite de démontrer la générosité des gens d'ici.

Voilà un chapitre de l'Histoire de Biarritz qui aura marqué ceux qui l'ont vécu, tant chez les mineurs que chez les Biarrots.

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