QUAND LE DISCOURS NE CORRESPOND PAS AUX ACTES

Sauvegarder Biarritz a dernièrement dénoncé une gestion municipale davantage orientée vers la communication que vers l'action. Sans doute ces artifices de communicants sont-ils abondamment mis en œuvre pour pallier une réelle pauvreté des réalisations de ce mandat.

En plus des magazines et flyers divers et variés où la mairesse adore se montrer aux côtés d'articles laudateurs, soigneusement rédigés par sa «com team», elle a inventé - c'est nouveau, ça vient de sortir ! - des réunions publiques bidons pour se faire mousser mais desquelles il ne sort rien de significatif. Quant aux hideuses sucettes JCDecaux, elle ne sont pas épargnées : toujours avec sa photo en prime - car dans cette mairie il ne doit exister ni élus ni administratifs et tout prétendu mérite ne lui reviendrait qu'à elle - madame Arosteguy s'y exhibe tout en cherchant à nous convaincre par ce slogan, aussi aguicheur que mensonger - vous verrez pourquoi plus loin -  : «Le Maire à votre écoute dans votre quartier», surmonté d'une bulle portant la mention «La parole aux citoyens». Comme dirait Félix, notre réparateur en tous genres : «Que tu te le crois !».

Pourquoi cette annonce est-elle mensongère ? Parce que cela fait des lustres que des riverains du Plateau de l'Atalaye s'égosillent pour dénoncer le grand danger auquel ils sont quotidiennement exposés, face à des inconscients qui ne marquent pas le «STOP» du haut de la rue du Préfet Doux.

Sauvegarder Biarritz a signalé par deux fois, dans ses publications, cette situation qui porte les germes du pire... dans l'indifférence de la mairie.

Excédée par la persistance du problème et alors même qu'elle venait d'échapper d'être renversée par un chauffard tandis qu'elle circulait à pied à cet endroit, une habitante de ce quartier s'est transportée à l'Hôtel de Ville pour s'indigner de sa mésaventure.

Sur place, après une menace de faire venir la police municipale - eh oui, des Biarrots qui viennent rouspéter à voix haute en mairie, ça la fiche mal et ça détonne avec l'affiche de JCDecaux ! -, une employée de mairie a daigné s'adresser à notre infortunée riveraine qui a déploré qu'aucun passage protégé pour les piétons ne soit balisé. Ce à quoi il lui a été rétorqué l'impossibilité de dessiner un passage-piéton dans une «zone de partage».

Sauf que nous nous permettons de préciser que c'est la mairie qui a créé cette «zone de partage» ; il lui suffit donc de revenir en arrière si cette disposition s'avère contre-productive.

Un autre agent municipal - Ah oui, ils s'y mettent à plusieurs à la mairie biarrote - s'est invité à la discussion pour réfuter l'autre proposition de notre riveraine d'abaisser la hauteur du panneau «STOP» afin de le rendre plus visible aux voitures et deux-roues, au motif que cela est contraire à la loi...

Reste que cette citoyenne biarrote, qui depuis plusieurs années dénonce auprès de la municipalité le danger permanent de cette zone, ne voit pas poindre de solution malgré sa prise de parole maintes fois renouvelée.

Mais notre victime n'en est pas restée là et a tout de même fait parvenir à la maire de Biarritz les vidéos que nous joignons à cet article. Elles sont édifiantes en termes de preuves irréfutables de son propos. À leur visionnage, qui peut prendre avec tant de légèreté un tel signalement ?

 




La maire est finalement sortie de son silence - elle aura mis le temps ! - pour déclarer à son administrée : «L'incivilité des automobilistes est effrayant (sic), nous allons revoir ce dossier».
Cette remarque ne fait qu'appuyer la plainte formulée mais ne constitue en rien une réponse pratique pour résoudre le problème. C'est assez désopilant. Faut-il traduire par le leitmotiv de cette municipalité : «on y travaille...» ou si vous préférez «demain on rase gratis» ou encore, comme dirait Félix : «que tu te le crois !» ?

D'autant que nous n'avons pas l'impression que ce «dossier» ait jamais été «vu»... Pour imaginer qu'il puisse être «revu».





À Sauvegarder Biarritz, nous pensons que tout cela est dû, disons-le, à des initiatives malheureuses dont la maire de Biarritz est coutumière ; en l'espèce, ce traquenard est la conséquence de l'idée loufoque de fermer à la circulation le tunnel du Rocher de la Vierge.

Car madame Arosteguy a condamné un axe sur lequel aucun accident n'avait été à déplorer, au profit d'un axe très accidentogène.

Croisons les doigts pour qu'aucun drame n'arrive !

Quant aux autres quartiers et citoyens biarrots abandonnés dans leur détresse par la municipalité, ils sont légion. À titre d'exemple, citons ceux de la rue Joffre toujours envahis de cafards, ceux de l'Hippodrome qui endurent toujours une difficulté de stationnement à cause du Connecteur, ceux de la Négresse - on a le droit d'user de cette appellation pour quelques semaines encore - restent avec leur sentiment d'être des habitants de deuxième zone et confrontés à l'insécurité, ceux de Pétricot font toujours face au narcotrafic, au bruit et à l'insalubrité et sont privés de bus, ceux du centre-ville doivent toujours supporter les nuisances nocturnes des cafés et restaurants alentour, et ceux autour de la rue Gambetta n'en peuvent plus de la durée des travaux, ceux de Parme n'ont toujours pas de trottoirs balisés, ceux d'Aguilera ne sont toujours pas écoutés dans le projet immobilier du plateau, ceux de la Milady attendent toujours leur navette, sans parler des problèmes de voiries existants, en particulier à Lahouze, mais dans presque tous les quartiers biarrots.

Mais soyez rassurés, à Biarritz «Le Maire est à votre écoute dans votre quartier» !

Qu'est-ce que tu nous cries Félix ? Ah, oui : «Que tu te le crois !».


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