ET LE PRIX DE LA LAIDEUR EST ATTRIBUÉ À..?

Quand on se promène dans Biarritz, l'on se dit qu'un guide d'un genre nouveau pourrait y voir le jour : «Les 1001 sites biarrots disgracieux». Ce guide serait à l'adresse des locaux comme à celle des touristes et ne saurait rivaliser avec aucun autre de même acabit en France.

Les urbanistes et les paysagistes se presseraient en notre cité balnéaire pour comprendre, in situ, ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une ville, ce qu'il ne faut surtout pas démolir, ce qu'il ne faut surtout pas bâtir.

Les politiciens en herbe et les candidats à de futures mairies viendraient examiner Biarritz sous toutes ses coutures pour ne surtout pas reproduire, chez eux, le même schéma. Des habitants-volontaires serviraient d'accompagnateurs à ces stagiaires pour expliquer ce qu'ils subissent au quotidien et leur démontrer que l'Absurdie existe bien et se trouve sur la côte Basque.

Une sorte de ville-modèle, à prendre en exemple pour faire tout le contraire.

Une ville qui refuse le don d'une belle œuvre d'art, qui installe une fontaine ringarde alors que toutes les autres déjà présentes sont hors de fonctionnement à l'année, où barrières métalliques et plots en plastique rivalisent en nombre, où le patrimoine communal est dilapidé pour trois cacahuètes, où la politique de végétalisation est inexistante, où la vétusté de la voirie pourrait concourir avec celle d'un village pakistanais et où la saleté générale de la ville nous impose à cohabiter avec rats et cafards.

Une page du guide consacré aux mochetés biarrotes est indubitablement à dédier à une inimaginable, mais pourtant bien réelle, installation électrique qui se trouve au coin de l'avenue du maréchal Joffre et de la rue de l'Océan.

À quelques mètres seulement de l'école primaire des Pyrénées que fréquentent tant de nos petits bambins, que voit-on ?


Un poteau électrique - qui semble tenir grâce à la pression atmosphérique - sur lequel ont été rassemblés à la hâte des fils dans un sommaire cache, des gaines béantes et deux énormes blocs en béton qui semblent avoir pour mission de servir d'étais. Comme cela ne suffit pas, une barrière - encore une ! - entortillée d'un ruban en plastique, a été jetée sur les deux gros plots. Ces vilains plots sont bien évidemment ébréchés et tagués. Pour ne pas rompre l'harmonie générale, un caisson en bois dégoulinant et odoriférant a été judicieusement placé à côté pour récolter le tri sélectif du voisinage. Quant aux sacs poubelles, le réceptacle se trouve juste à l'arrière du caisson.

Ne parlons pas des saignées effectuées sur la chaussée, des trottoirs pourris et du passage piéton dont il faut deviner l'ancien emplacement.

Cela ne semble déranger personne en mairie. L'aspect inesthétique et surtout dangereux - d'autant plus à proximité immédiate de l'école - s'offre à tous les passants, mais pas à nos élus.

Il est vrai que quand vous appelez en mairie au service «allo madame le maire» - autre fumisterie inventée pour faire croire que l'action est au cœur de leurs préoccupations - et que vous précisez les noms des rues, il vous est répondu «Avenue Joffre..? Attendez, je cherche sur un plan pour situer le quartier...C'est au Braou ?».

Il en va à cet endroit comme dans tant d'autres à Biarritz : c'est une synthèse du pire.

Sauvegarder Biarritz avait, par un post du 9 août, développé cette théorie du laid si bien mise en pratique par la maire et ses élus de la majorité. C'est, hélas, toujours d'actualité.

Quand est-ce que cette municipalité respectera enfin ses habitants-contribuables ?

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