RUMEURS..? VOUS AVEZ DIT RUMEURS ?

«La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.»

Article 11. de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789

La lecture du Biarritz Magazine nous en apprend de belles !

Il y aurait, dixit la maire dans son éditorial, «un certain microcosme qui passe plus son temps à diffuser de fausses informations comme la prise en charge par la Ville de la rénovation du SPA impérial de l'Hôtel du Palais pour 10 millions d'euros : il s'agit là au mieux d'une bêtise, au pire d'un mensonge.».

Quelle perfidie d'écrire qu'un «certain microcosme» aurait apporté cette rumeur à ses oreilles, alors qu'il s'agit là d'une «information» qu'elle a reçue directement de celui-là même qui a tenu ces propos.

Comment cela ?

Dans le faible espace qui lui est dévolu dans les pages réservées aux élus de l'opposition, Jean-Baptiste Dussaussois-Larralde avait affirmé : «Cette année passée n'aura pas été à la hauteur de nos espérances. La majorité en place ayant privilégié d'investir plus de 10 millions d'euros pour la rénovation du spa du palais, au détriment d'autres investissements pour la ville (...).».

De ce texte, ainsi que de tous les autres communiqués par les élus de l'opposition, la maire Arosteguy en a eu lecture avant l'impression du Biarritz Magazine, puisqu'elle en est précisément la «directrice de publication». Si bien que réside un caractère déloyal dans l'exploitation de cette prise de connaissance par la maire desdits articles, car cela lui permet d'ajuster opportunément sa propre communication à leurs contenus.

Dans son éditorial, Madame Arosteguy aurait pu écrire qu'elle dénonçait les propos de monsieur Dussaussois-Larralde, les jugeant inexacts.

Pourquoi ne l'a-t-elle fait ? : Car cela lui est interdit !

En effet, il faut savoir que dans la MÊME publication, à la suite de l'espace réservé à l'expression des élus de l'opposition, le maire n'est pas autorisé à répliquer aux éléments avancés par ces derniers.

En effet, la Cour Administrative d'Appel (voir : CAA Douai, 20 octobre 2020, commune d’Hénin-Beaumont, n°19DA01986) a estimé que si le maire et la majorité disposent d'un droit de réponse à la tribune de l'opposition, ce droit de réponse ne saurait être exercé au sein du même numéro du bulletin municipal. Et d'ajouter qu'une réponse intervenant juste après la tribune de l'opposition «a pour effet de porter atteinte à la liberté d'expression des élus de l'opposition municipale, en méconnaissance des dispositions précitées de l'article L. 2121-27-1 du CGCT».

Ainsi madame Arosteguy aura préféré contourner la jurisprudence et faire valoir une rumeur, un bruit de couloir pour dénoncer les dires de monsieur Dussaussois-Larralde, et ainsi échapper à une remontrance préfectorale, ou pire, à une plainte légitime de l'intéressé.

Curieux hasard, dans le Biarritz Magazine d'avril 2022, ce cas de figure s'était déjà présenté !

Le même élu d'opposition Jean-Baptiste Dussaussois-Larralde avait fait des observations dont le contenu ne convenait pas à la maire qui, sous couvert de l'intitulé «Majorité Municipale», s'était arrogée un droit de réponse dans la MÊME publication, sur la page-même pourtant exclusivement réservée à l'opposition.

Le fond de l'affaire - le spa a-t-il ou non été refait avec le budget de la ville ? -, nous ne le connaissons pas et, en l'absence de document, nous ne nous prononcerons donc pas.

Cela est d’ailleurs bien regrettable car il y aurait moins de confusion possible si une transparence totale était de règle concernant tous les sujets afférents à la ville.

Autre type d'intervention de la maire dans le bulletin municipal :

À l'occasion du Biarritz Magazine de juillet/août 2024, le texte de l'élue d'opposition Corine Martineau avait, lui, été censuré par la directrice de publication - qui n'est autre que... mais vous le savez déjà, madame Arosteguy.

Pourquoi ? La conseillère municipale d'opposition avait déployé un historique sur le BOPB - depuis le début du mandat - dans lequel elle faisait allusion à la curieuse immixtion, dans le débat municipal, du conjoint de la maire Arosteguy - George-Philip Chartier. En effet, lors d'une édition du 10 octobre 2020, le quotidien Sud-Ouest avait divulgué des menaces et des propos grossiers - que notre bonne éducation nous empêche de reproduire ici - qu'aurait proférés le compagnon de la maire à l'adresse de Jean-Baptiste Aldigé.

Ayant lecture avant impression de l'article de l'élue Corine Martineau, la maire avait à juste titre jugé cet extrait compromettant pour elle-même et son compagnon. N'ayant pas le courage d'affronter directement sa collègue Martineau, elle enverra au charbon son rédacteur en chef - monsieur Filali - pour lui faire valoir que tant que le texte contiendrait une allusion à la «famille de la maire», il ne serait pas publié.

Dans ce même courrier, il est par ailleurs recommandé à l'élue de soit supprimer les passages litigieux, soit de proposer un nouveau texte. Refusant légitimement de se soumettre à cette intolérable censure, madame Martineau avait donc laissé vide son espace au Biarritz Magazine.

Quand on ne souhaite pas voir sa famille citée, il est souhaitable de demander à celle-ci de la discrétion, de ne pas invectiver de manière vulgaire les Biarrots et de ni se mêler au débat politique, ni de se poser en juge, ni en Robin des Bois, ni en diffamateur sur les réseaux sociaux.

Souhaitant libérer sa parole, lors du conseil municipal de juin 2024 madame Martineau a déclamé in extenso, au micro, son texte censuré du Biarritz Magazine. Fort démocratiquement la maire et plusieurs élus de la majorité se sont levés pour ne pas entendre l'inentendable.

Mais ne pouvant dominer sa nature, le compagnon de la maire, lui, s'est à nouveau invité au débat en publiant immédiatement sur Facebook un post insultant à l'encontre de madame Martineau.

Mais revenons aux rumeurs, dont Madame Arosteguy semble critiquer le principe de leur propagation. Première nouvelle ! :

Autre bruit de couloir, cette fois-ci entendu dans les coursives du stade d'Aguilera, le nouveau sponsor présent sur le maillot du BOPB depuis quelques mois - Uniti Habitat - serait déjà lauréat pour le chantier d'aménagement immobilier du plateau d'Aguilera, alors même que l'appel d'offres n'est pas terminé.

Est-ce régulier vis-à-vis des autres promoteurs immobiliers participant à l'appel d'offres ?

Autres échos qui nous parviennent d'Aguilera, le contrat de la fiducie qui aura permis le montage que nous connaissons tous aurait fait l'objet des services d'un cabinet d'avocats. Ces conseillers légaux n'ayant pas forcément fait œuvre de pauvreté auraient envoyé une facture plutôt salée au BOPB : 120.000 € d'honoraires à régler. Il se dit que la ville de Biarritz aurait prélevé sur le budget communal le règlement de cette douloureuse. Cela nous rappelle l'affaire du BORA (Biarritz Olympique Rugby Amateur) - sous la présidence Couzinet - quand l'avocat de l'association fut payé grâce à la généreuse subvention de madame Arosteguy...

Voilà où nous mène cette opacité... Aux rumeurs...

Qui sème le vent, récolte la tempête...

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