LE BOPB : QG POLITIQUE ?

Savez-vous comment entortiller un électeur pour qu'il vote pour vous et votre liste ?

C'est très simple : il suffit de suivre les cours du soir de POLITICAE !

On vous explique.

Cette société, avec «une multitude de services à destination des candidats aux élections municipales», nous vante ses services avec un alléchant slogan : «Devenir candidat s'apprend, devenir maire se prépare avec Politicae».

Et dire que la France s'est passée jusqu'à présent de cet outil indispensable : comment a-t-on pu survivre ?

Nous, qui pensions que pour constituer sa liste, élaborer un programme et se présenter face aux Biarrots, il suffisait de rassembler des compétences, d'avoir des idées, d'aimer sa ville, avec l'ambition de servir ses citoyens !

Alors attention : nous vous ouvrons, dans ce qui suit, les portes du club des «happy few», vous savez celui de l'entre-soi où ne se trouvent que... des personnes qui partagent les mêmes opinions politiques. De droite, bien sûr.

Oui, il faut que l'on vous dise : il s'agit là d'un groupe appartenant à Pierre-Édouard Stérin : le milliardaire-catholique-ultraconservateur de «Otium Capital» qui a permis le bouclage de la biscornue «fiducie» du BOPB...

«Kaxu !», car si l'individu a apporté sa garantie au club, il est connu pour n'être pas un philanthrope : avec lui, tout est business et doit être lucratif. À moins que le BOPB puisse servir, autrement, la cause de l'homme d'affaires... mais nous vous l'expliquerons plus loin.

Être chef d'entreprise ne lui suffit plus. L'individu veut peser, étendre ses théories au-delà de l'entreprise, dans le cadre privé, chez vous tous. La méthode de la pieuvre, quoi.

Pour cela, il a créé PÉRICLÈS qu'il présente comme «un opérateur privé de services qui génère, conseille et finance des initiatives citoyennes en vue de constituer un nouvel écosystème politique et économique favorable à la France». Pour vous mettre sur la voie, «Périclès» est l'acronyme de «Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes».

Pour rendre son projet concret, il lui faut des individus qui sauront porter la bonne parole partout, d'où la création de «Politicae» censée former des candidats politiques.

Le concept d'une «école des futurs maires» est comique - avouons-le - mais néanmoins présenté de la manière la plus sérieuse qui soit par des baratineurs au discours bien rodé.

Sur le site «Politicae» est proposé aux candidats putatifs de pouvoir profiter de publications gratuites, de formations en ligne et d'une assistance téléphonique.

Les candidats les moins dégourdis peuvent acheter un livre en ligne - Soutenez votre libraire local ! Ah ben non, disponible seulement sur Amazon : le patriotisme a ses limites. Le titre est prometteur «Devenir Maire en 2026. Comment gagner les élections municipales au service du bien commun» ! Vous voyez, ils veulent votre bien... mais ils ne précisent pas lequel.

Un guide gratuit qualifié de «livre blanc» est adressé à ceux qui en font la demande pour expliquer - comme on le ferait à un enfant de dix ans - le fonctionnement et les compétences d'une commune, le rôle du maire et du conseil municipal. Autant dire que si le citoyen-candidat ignore ces connaissances de base, il n'a rien à faire dans la course aux Municipales.

Quant aux candidats les plus acharnés, ils peuvent même participer à un séminaire de deux jours à Paris, qui leur permettra d'accéder aisément au second Tour des municipales. Enfin peut-être...

Deux maires se partagent la responsabilité de «Politicae» - sous l'œil vigilant du patron Stérin - : Raphaël Cognet (du Parti «Horizons», mais membre de l' «UDR» d'Éric Ciotti - le grand écart, mais ça permet de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier) et Antoine Valentin (du Parti «Les Républicains»).

Exilé fiscal en Belgique - tiens, adieu le patriotisme quand il s'agit du porte-feuille - tout est mis en œuvre par Pierre-Édouard Stérin pour façonner une France où la Famille, la Nation et L'Effort sont les piliers de base.

Mais vous pourriez nous dire : en quoi cela nous concerne-t-il, nous, Biarrots ?

Nous y venons.

Quand de tels dispositifs sont ainsi déployés, avec un objectif que même Pierre-Édouard Stérin ne fait pas secret, nous saisissons la démarche de sa présence à Biarritz, et peut-être même les raisons de sa venue en terre basque.

Ce qui manque actuellement au plan Stérin/Périclés/Politicae ce sont des villes qu'il pourrait revendiquer comme «siennes». En l'espèce, Biarritz serait une sorte de ville-exemple, une ville permettant de faire ses gammes avant de déployer le grand jeu.

Et c'est là que madame Arosteguy devient un pion très utile, au service d'une idéologie que nous pourrions définir de... particulière.

Connaissant le positionnement de monsieur Stérin sur le rôle de la Femme qu'il nous dit préférer voir «à la maison» plutôt qu'au travail, il lui sera difficile de l'appliquer à la maire biarrote qui à l'évidence n'a nulle intention de laisser «sa» place à un mâle.

Mais «Biarritz vaut bien une messe» et cette concession permettrait à monsieur Stérin de se servir de la notoriété de notre ville pour nourrir sa propagande politique.

En attendant d'atteindre cet objectif, les locaux que nous pensions apolitiques du Biarritz Olympique, servent à des réunions aux objectifs clairs.

Le 20 février dernier, le Grand Salon «Kampf» a accueilli l'avocat Thibault de Montbrial pour qu'il parle de sécurité dans le cadre du CRSI «Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure», en présence de madame Arosteguy qui a pris le micro, adoubant ainsi ce moment.

Puis - Oh surprise ! - nous comprenons que ce groupe de réflexion est soutenu par «Périclès» : son logo apparaît même sur le site Internet de ce dernier, avec pour en-tête le texte suivant : «Nous soutenons opérationnellement (conseil, accompagnement) ou financièrement (don, investissement) des projets citoyens contribuant à la croissance et au développement de la France.».

Sur le site du CRSI «Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure», à l'onglet «Ils nous soutiennent» n'apparaît pas le soutien de monsieur Stérin par le biais de «Périclès». Un oubli ou un soutien gênant que l'on préfère cacher ?

Donc, le «soutien» au BOPB de monsieur Stérin est déjà rentable... à «Périclès» et à «Politicae».

Conclusion : une mainmise sur le BOPB qui sert de marchepied pour accéder au bureau du maire.

Est-ce «ce» Biarritz que nous souhaitons pour la prochaine mandature ?

Les Biarrots n'ont-ils pas assez souffert ces cinq dernières années ?

Quant aux supporters - après avoir vu madame Arosteguy organiser le départ des anciens dirigeants provoquant la déroute du club, après avoir pris connaissance de son projet immobilier bétonnier du plateau Aguilera -, comment goûtent-ils ce qui pourrait être perçu comme cynique de voir leur club centenaire, pourtant sponsorisé par les deniers du contribuable biarrot, être détourné pour devenir une arène politique, avec le dessein de la faire réélire ?

Puis arrive «Le Saint» quand on s'y attend le moins. Non, pas Simon Templar mais le vrai Saint : celui dont la définition, au Larousse, est : «Qui vit selon la loi de Dieu, qui mène une vie exemplaire sur le plan moral ou religieux».

Car après une fortune amassée et son plan politique, arrive maintenant le rôle messianique. Monsieur Stérin indique volontiers vouloir «Devenir saint et vivre au Paradis» et pour y parvenir «J'essaie d'orienter toutes mes actions pour devenir saint.». Non, ce n'est pas issu du Gorafi, ce sont ses propos.

Qu'il sache que ce n'est sans doute pas en fréquentant le diable qu'il en prend le chemin. Amen.

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