FEMMES BASQUES... ET BIARROTES

Les reconnaissez-vous ? Sont-elles bien de Biarritz ?

Nous attendons qu'un descendant reconnaisse son arrière-grand-mère pour nous apporter la garantie de sa biarritzitude.

Il n'était pas rare que les photographes d'antan fassent poser des habitants chez lesquels ils distinguaient une typicité. Bien souvent, il ne s'agissait pas de modèles professionnels mais de personnes repérées en ville ou au village.

Ici, pas d'arrière-plan de studio de photographe, contrairement à d'autres illustrations du Pays Basque dont le cadre intérieur est privilégié. Si l'on échappe au décor de studio, pour autant sont réunis sur une même image tous les clichés susceptibles d'emporter l'adhésion du promeneur qui choisira d'acheter cette carte postale plutôt qu'une autre.

Les légendes des cartes postales nous indiquent que l'action est bien à situer à Biarritz mais il n'était pas rare de trouver une même scène et de mêmes personnages comportant de toutes autres légendes.

Relevons que nos «poseuses» ont tout de même une tenue authentique et conforme à celle qu'une femme issue de la classe laborieuse pouvait revêtir. Elles portent corset, comme il se doit. Mais la jupe est coupée dans une étoffe épaisse permettant de durer des années. Le chemisier est sombre et permet de réaliser des travaux d'intérieur ou au potager. Seul ornement, un fichu posé sur les épaules qui comporte un motif décoratif. La jeune femme à droite est probablement en deuil, son fichu est noir. Nous ne ferons pas de commentaires sur les espadrilles de ces jeunes femmes... qui ont dû être laissées au bout du champ. Leurs pieds sont libres et touchent cette terre à laquelle sont attachés tant de Basques.

Les accessoires que nos mannequins amateurs tiennent à la main sont là pour nous désigner leur lieu d'origine - le Pays Basque -, une pegarra - traditionnelle cruche en terre -, une quenouille - instrument pour filer la laine -, peigne au long manche - pour le cardage de la laine, une ferreta - récipient à eau -, un burukoa - coussinet amortisseur pour le port de la pegarra sur la tête.

Aucun doute, ces femmes sont bien des paysannes à la vie dure, mais elles ont le bonheur de n'être pas des ouvrières en usine qui travaillent - enfermées ! - 70 heures par semaine.

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