UN BILAN VÉRITABLE OU UN PANÉGYRIQUE IMAGINAIRE ?

UN BILAN VÉRITABLE OU UN PANÉGYRIQUE IMAGINAIRE ?

Quand on n'a pas un bilan positif qui saute aux yeux de la population, comment faire pour lui laisser croire l'inverse ? Car, quand on est aux commandes, le verbe ne peut remplacer l'action...

Après quelques séances de groupe en dermatillomanie en mairie, eurêka ! Faire appel à une agence de communication. La com' ça arrange tout ! De jolies photos, une maquette colorée, des slogans bien envoyés et le tour est joué !

C'est sans compter sur la perspicace clairvoyance des Biarrots et des Basques...

Malgré cela, en octobre 2023, la maire et «sa» majorité publient un «bilan de mi-mandat» où, sur 28 pages, et avec forces manœuvres de marketing, elles tentent de nous convaincre de leur action bénéfique depuis leur élection en juin 2020.

Tant les projets et les réalisations sont faibles, ce document est censé venir en béquille d'une majorité prise au piège de sa coupable apathie. Car quand on s'attache au factuel et au concret, de quel bilan s'agit-il ?

L'illustration - ou devrait-on dire l'illusion ? - de la couverture, montre la maire sous un jour affable, simple, et dialoguant avec la population, ce qui, quand on connaît la relation que l'édile entretient avec ses administrés, prête à sourire.

Dans cet obnu-bilan, le mot d'introduction de la maire aligne les mots comme des litanies, parle d'actions (lesquelles ?) dans tous les quartiers, revendique l'efficacité de prétendus outils qui ne sont en réalité que des gadgets, et insère de courts textes de ses adjoints - assortis de photos-vignettes - préparés par ses services pour donner un semblant de sens à leur rôle, le tout faisant référence au cabinet de conseil et à ses éléments de langage, tels «mieux vous écouter» ou encore «créer du lien».

Le document fini, lisse et propret appliquant la technique du «storytelling», montre un professionnalisme d'agence de communication qui n'omet rien de ce qui doit figurer pour que tout individu se reconnaisse. Ces mots-clés sont égrenés à la chaîne telles des perles sur un collier : gestion, participation citoyenne, sécurité, environnement, école, seniors, travaux publics, logement, culture, animation, sport, lutte contre les discriminations, mais ne font pas oublier aux Biarrots que seuls les résultats comptent.

On relève que le Social est oublié dans cette kyrielle. Tiens, tiens. Oubli révélateur ? Pas d'intérêt pour la «clientèle» cible ? Pourtant ce secteur est en peine et demande une implication communale...

À l'envers du décor de ce panégyrique se décline un listing accablant où les Biarrots, qui auraient une mémoire défaillante, peuvent retrouver les «12 priorités» de sa campagne électorale et les confronter à son invraisemblable inaction sur certains points et sa reprise de parole indigne sur d'autres. Les honteuses ventes du patrimoine communal au profit d'intérêts privés, l'abject acharnement contre le club sportif centenaire de notre ville, la hideuse et discriminative piétonnisation en centre-ville, l’enlaidissement de la ville relevé par tous et les tarifs confiscatoires du stationnement tant de surface que sous pavillon Indigo, ne figuraient pas au programme mais ont, eux, été menés avec une redoutable efficacité.

D'autres promesses de campagne n'ont pas été tenues, comme celle de ne pas surtaxer les résidences secondaires qui convainc un certain pourcentage de la population à voter pour la liste Arosteguy, alors qu'en 2021 la maire virera de cap et appliquera le taux maximum de 60 %. Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent !

Alors que dans le programme de 2020 de la maire étaient inscrits «les piliers sur lesquels elle ferait reposer son action», «proximité, accompagnement, pragmatisme, humanité» et qu'elle nous assurait remplir sa «mission d'écoute, de conseils et de recherches de solutions» et apporter à Biarritz «une gouvernance sereine, apaisée», depuis quatre ans le comportement de la maire et de sa majorité sont à l'opposé de cette ouverture d'esprit. Tant il est vrai qu'à deux ans de l'échéance de la fin de mandature, la lecture postérieure de ce programme des municipales de 2020 est tout à la fois comique et fantaisiste, pour qui connaît le véritable bilan. La municipalité n'aura eu de cesse de dresser les Biarrots les uns contre les autres, semant la discorde partout où elle passe (Sport, Culture, Social, Office de Tourisme, Ressources Humaines, etc).

Si le principe, en interne, d'un bilan de mi-mandat peut être intéressant pour un meilleur fonctionnement d'une équipe ou pour recentrer ses efforts sur le cap de départ, sa publication publique est contestable.

Bien entendu, ce support propagandiste a un coût pour le contribuable biarrot : les rémunérations de l'agence «conseil en stratégie et communication» (société basée à Bordeaux), de l'agence de «conception graphique» (société basée à Paris) et de l'imprimeur (société basée à Bordeaux), sans compter les longues heures passées sur ce dossier qui auraient pu être employées pour améliorer la qualité des services aux Biarrots. Question de priorité.

Ce bilan est aussi «l'oeuvre» d'une majorité aux abois qui cherche à sauver les meubles dans l'espoir de repasser aux Municipales de 2026.

Enfermés dans une tour d'ivoire et sans prise avec le terrain, cette majorité municipale n'a pas compris que la colère gronde dans le peuple biarrot et que les lendemains pourraient leur réserver quelques surprises...

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