RODÉOS URBAINS À BIARRITZ : BRUIT, DANGER ET INACTION
Plusieurs Biarrots ont pris contact avec Sauvegarder Biarritz pour évoquer un phénomène grandissant et inquiétant dans notre ville : celui des rodéos urbains.
Véritable fléau qui ne semble pas être pris, par la municipalité, avec le sérieux que le sujet mérite, ces Biarrots nous font valoir bien évidemment le bruit infernal que cela engendre mais aussi le danger que cela procure, tant au piétons qu'aux automobilistes.
Ces rodéos sont pratiqués aussi bien par les 4-roues que par les motards, tous enfreignant délibérément les interdits en matière de limitation de vitesse, ne respectant pas des panneaux de signalisation et mettant en danger autrui.
Cette activité, aussi illégale que nuisible et qui occasionne des nuisances sonores pour les riverains, est particulièrement pratiquée lors de plages horaires nocturnes sur des axes tels que la départementale 810 (ex-RN 10), la départementale 260, l'avenue Kennedy, l'avenue de la Milady, la rue Pétricot et les rues du centre-ville - notamment sur l'avenue de la Reine-Victoria. En effet, les lignes droites de la 810, de la 260 et de Kennedy, qui sont sans embûche et sans véritable surveillance, sont devenues un terrain de jeu privilégié pour chauffards endiablés. Quant au centre-ville, lui, il reste un secteur toujours apprécié par ces dangereux individus.
S'il existe bel et bien une sanction - potentielle ! - d'un an d'emprisonnement, de 15.000 € (plus si sous l'emprise de substances illicites) d'amende et de retrait de six points sur le permis de conduire, les récidivistes peuvent aussi écoper d'une suspension du permis pouvant aller jusqu'à 3 ans ou même son annulation ou encore la confiscation du véhicule. Ces conduites acrobatiques sont parfois associées au cocktail détonnant de l'alcool, de la drogue et de médicaments à effets secondaires, ce qui aggrave davantage la situation.
Il est intéressant de signaler que les habitants qui en subissent les conséquences ne portent pas forcément plainte aux autorités compétentes, soit par fatalité, soit par peur de témoigner - car il faut décliner son identité - et ne s'en ouvrent que dans des conversations privées.
Au sujet du bruit, sa nocivité sur la population est difficilement quantifiable car les seuils de tolérance ne sont pas les mêmes pour tous. Ouïe plus ou moins fine, isolation phonique plus ou moins qualitative : cette tolérance est bien individuelle. Mais à trois heures du matin, alors que tout est au silence, ce bruit pétaradant est bien agressif à toutes les oreilles, entraînant pour des personnes dont le sommeil est léger et donc difficile, une impossibilité de s'endormir à nouveau. L'inquiétude de ces personnes au moment du coucher engendre un stress bien réel dont les répercussions engagent nos élus à un résultat d'intervention.
Puis, le deuxième trouble - qui n'est pas des moindres - est celui du danger encouru par ceux qui ont la malchance de se trouver sur le chemin de ces fanatiques de la vitesse. Il ne fait pas bon être piéton sur la trajectoire de ces fous de la route , ni même de se trouver sur un trottoir car cela ne garantit en rien notre sécurité. Les récentes disparitions d'une fillette de sept ans à Vallauris ou des octogénaires à Brest et à Tours sont de terribles événements dûs à ces rodéos sauvages qui forcent les élus municipaux à l'action dans ce domaine. Des maires - en France - ont déjà utilisé des leviers en faveur d'une meilleure prévention pouvant, le cas échéant, mener à une efficace répression.
Encore une fois, les Biarrots constatent que les missions, tant de la maire que de ses adjoints en charge de «la prévention des risques», «de la tranquillité publique» et «de la circulation», ne sont pas menées avec la gravité qu'il convient.
Mesdames et messieurs les élus, n'attendez pas qu'un drame se produise pour réagir.