PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE RIDICULE... OU DE BASSESSE ?
Certaines dates sont des moments qui représentent l'unité de notre Nation. Ces jours-là ont le mérite d'être des instants de cohésion entre nous tous, Français, face à l'Histoire que nous partageons.
Harmonie ! Peut-être est-ce ce mot que nous pourrions revendiquer pour symboliser ce qu'une journée de commémoration est censée exprimer.
Les dates du 8 mai, du 14 juillet et du 11 novembre sont ô combien importantes pour se souvenir de ce qui a été, de ceux qui nous ont précédés, des causes pour lesquelles ils se sont battus et enfin pour savoir définir qui nous sommes.
Sorte de chaîne invisible qui ne cesse de s'allonger avec chaque nouvelle génération, notre exemplarité est - peut-être encore plus ce jour qu'à aucun autre moment - requise pour servir d'enseignement à tous ceux qui nous regardent et prendront demain notre suite.
À Biarritz, cette valeur cardinale de moralité est, à chaque commémoration au monument aux morts, piétinée par la maire au travers d'une vulgaire communication qui nous fait honte.
Adepte de la théorie fumeuse de l'hyper-communication, la Ville de Biarritz a publié, sur le compte Facebook municipal, un compte-rendu de toutes ces cérémonies nationales.
Nous savons que tous nos lecteurs n'y auront pas accès puisque certains ont tout bonnement été «bloqués» de ce compte parce qu'ils avaient osé émettre des avis contraires à la doxa municipale. Les autres - futurs bloqués qui s'ignorent - pourront vérifier nos dires. Méthode très particulière de cette majorité que de supprimer ces «gêneurs» biarrots, alors qu'il s'agit d'un compte communal, représentant non pas ses élus mais la ville toute entière.
Peut-être que la majorité devrait méditer le propos de Michel de Montaigne : «Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère ; je m'avance vers celui qui me contredit, qui m'instruit.»...
Reprenons.
Un certain nombre de conseillers municipaux d'opposition que sont Jean-Baptiste Dussaussois-Larralde, Corine Martineau, Patrick Destizon, Sébastien Carrère et Guillaume Barucq, ont pour habitude d'assister - certains d'entre eux systématiquement - à ces cérémonies publiques du souvenir.
Pourtant, dans le récit lissé et idéalisé écrit par des communicants sur la page Facebook Ville de Biarritz, pas une seule fois n'apparaît la présence des élus d'opposition.
Ni cette fois-ci, ni les autres fois !
Nous vous fournissons, jointes à ce texte, les captures d'écran.
Reste les photos : nous voilà lancés sur un «Où est Charlie ?» pour tenter d'apercevoir une mèche de cheveu ou une oreille qui dépasserait, pouvant appartenir à un de ces cinq élus.
Non décidément, à défaut de microscope, nous sortons nos loupes :
-«Ah si, derrière le drapeau !»
-«Et ce bout de bras qui a été coupé appartient bien à..!»
-«Je reconnais son écharpe, c'est bien elle... derrière l'adjoint.»
Il est vrai que identifier une personne quand son visage mesure 2 millimètres sur une photo !
Nous apercevons davantage, sur ces photographies, la poignée de groupies de la maire - toujours les mêmes qui ont enfin trouvé un but à leur vie, ou quelque avantage - présents pour les honneurs et les petits fours qui suivent.
Comme c'est petit - dans tous les sens du terme - et avilissant de tenter d'exister au détriment d'autrui, lors d'une cérémonie qui fait pourtant appel à nos sentiments les plus nobles.
En quoi est-ce utile de taire la présence républicaine d'un élu ?
Ne faut-il pas à certains moments «fermer la boutique» et mettre de côté les notions d'appartenances de camps ?
La maire et sa majorité ont-ils peur de contribuer à la mise en lumière de ces élus d'opposition auprès de tous les Biarrots ?
Décidément, face à la grandeur de ces hommes et de ces femmes morts pour la France, le dérisoire de ce comportement nous laisse sans voix.
Napoléon 1er nous a enseigné que «du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas.»... L'aurions-nous franchi à Biarritz ?