MIKEL ANGEL LERTXUNDI ET SON HOMMAGE À UN SPORT INTEMPOREL
La pelote basque a ses attaches à Biarritz, au même titre que le rugby et le surf.
Inscrite dans l'ADN des Biarrots comme une balle inlassablement martelée sur un mur, il était souhaitable d'officialiser sa présence différemment que par sa pratique.
C'est chose faite avec cette imposante sculpture que nous invite à scruter l'artiste basque Mikel Angel Lertxundi (1951). L'identité basque est indissociable à la fois de l'être et de l'artiste chez cet homme qui appartient à une filiation d'expression artistique qu'il convient, malgré sa représentation abstraite, d'appeler basque.
S'exprimant toujours avec des matières associées au Pays Basque que sont la pierre, le bois et le fer, Lertxundi considère indispensable que l'œuvre ne se suffise pas à elle-même mais soit intégrée au cadre architectural et naturel. Pari réussi au Jai-Alai de Biarritz où cette sculpture, au langage universel, nous offre un préambule poétique et statique pour exprimer un jeu de mouvement permanent.
L'artiste, né au Pays Basque Sud, permet de concrétiser efficacement ici - pour ceux qui pourraient encore en douter - que Iparralde et Hegoalde ne font qu'un, en termes de Culture, de Sport et de Langue.
Mikel Lertxundi a souhaité graver un texte en euskara - en partie basse de l'œuvre - pour nous rappeler que l'art et la culture d'un peuple n'existent pas si une langue ne vient sceller leur matérialité.
