BIARRITZ À PREMIÈRE VUE

Est-ce que le coup de foudre pour une ville peut exister ?

Oh, bien sûr, pas pour ceux nés ici et pour qui la beauté du paysage est tout à fait naturelle. Ces chanceux là sont tellement habitués à notre panorama qu'ils en seraient presque blasés...

Mais pour les autres ? Ceux qui découvrent Biarritz pour la première fois ? Ceux venus passer un week-end et qui se jurent de tout faire pour vivre ici un jour, le plus tôt possible ou un peu plus tard ?

Pour beaucoup, ce rêve repoussé à plus tard restera chimère.

Par contre, une chose est sûre. Ceux frappés par cet «amour au premier regard» pour notre ville n'ont pas pu débarquer à Biarritz par l'aéroport ou la gare.

Quoique ! Arriver par l'autoroute n'assure pas non plus de tomber amoureux de notre cité.

 


Vous êtes plusieurs à nous avoir rapporté des photos prises dès la sortie de l'aéroport, sur la départementale, avec herbes hautes et folles. Oh, pas une soudaine pousse après une pluie. Non, non, une lente poussée qui date d'avant l'été et dont nous avons encore la présence en novembre... Est-ce bien sérieux ? Faut-il croire que ni la maire, ni aucun élu de la majorité ne soit passé depuis des mois par cette artère pour y relever cette anomalie ?



Comment accepter ce désastreux visage que nous montrons à des personnes qui, dès le pied posé à terre, voient une ville laissée à l'abandon ? Ce préambule peu poétique sera bien la première image que nos visiteurs aperçoivent, mais aussi - et c'est peut-être plus grave - la dernière.

Là où tout devrait être synonyme de beauté, de classe et de dépaysement : que voit-on ? Une bande de béton d'où s'échappent des herbes de la pampa. La vision idéalisée d'un Biarritz chic, au mode de vie simple, est brisée. 




Direction la gare de Biarritz. Ici pas mieux : un parking bitumé, des pots pour palmiers dépressifs, des tags, des plots emboutis en plastique, des marquages défraîchis au sol, une saleté incompréhensible et des mines patibulaires. Sortant de ce triste cadre, l'arrivée au rond-point sous le viaduc de la Négresse ne se révèle pas être le meilleur spectacle pour s'enticher de la cité balnéaire. Pas d'art, pas d'évasion spirituelle : rien ne détourne le regard du béton et des plots disséminés tout le long du parcours, tel le circuit de Mario.

Au tour des automobilistes sortant de l'autoroute au péage de Biarritz.

Un rond-point dont l'aménagement paysager est un point de création paysagère pour nos jardiniers municipaux et l'ancien point tourisme joliment re-décoré par la biarrote Hanna Pool-Jones. La réalité nous rattrape aussitôt après, en poursuivant notre route vers le viaduc, ou encore à l'opposé sur la départementale. Vétusté, panneaux publicitaires, la mocheté est omniprésente.

Il est remarquable que ce sujet de la laideur en notre ville revient souvent dans les remarques que vous, Biarrots, nous faites.

Et, finalement, un fil rouge se retrouve en nôtre ville : celui de laid, du moche, du hideux, du disgracieux, du vilain.

S'il est parfois difficile de s'entendre pour définir ce qu'est le Beau, le Laid, lui, a un avantage. Tout le monde s'accorde à le reconnaître.

Le centre-ville - fréquenté autrefois par tous les Biarrots mais qui l'est de moins en moins ces temps-ci - concentre tout ce que nous trouvons dans les autres quartiers.

Retenons que la beauté dans l'aménagement urbain est une forme de luxe que nous offrons à tous. Cette promesse d'élégance dans notre ville impériale a été injustement oubliée par une maire qui mise sur la communication, sans en remplir son engagement marketing.

Du déclassement - sorte de revers de fortune - dans laquelle notre ville a été plongée par l'incompétence et le manque d'ambition, la relève sera difficile à assurer.

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