LA CULTURE MISE SOUS L'ÉTEIGNOIR
La seule exposition à faire à Biarritz, c'est sous le soleil !
Au bout de quatre ans de mandat de la maire et de son équipe, les Biarrots ont tous tristement compris qu'il est inutile de consulter le programme des expositions.
-Plus de programmation à la Crypte Sainte-Eugénie suite à la fermeture du site au public.
-Pas de reprogrammation en d'autres lieux (Espace Bellevue, Casino Municipal, Halle d'Iraty, Villa Fal, etc..).
-L'art en plein air par le biais d'installations ou de sculptures monumentales n'est pas non plus une option qui a été choisie par l'élue en charge de la Culture.
-Pas de ligne politique sur le sens de la transmission de la Culture à toutes les générations.
-Aucune politique volontariste sur la diffusion de la création basque des sept provinces.
Tant la période dite «creuse» que la saison estivale sont délaissées par la municipalité. Ni les locaux, ni les touristes ne sont favorisés. Le sevrage est total.
En faisant une rapide enjambée dans les villes de bord de mer, nous consultons l'agenda culturel estival de celles-ci et relevons, sans surprise, une grande diversité dans les expositions proposées au public. Royan, La Baule, Quimper, Granville, Deauville, Dunquerque, Perpignan, Sète, Sanary-sur-Mer, Antibes... Toutes ces villes piochées au hasard sur la carte mais ayant la même particularité que Biarritz de se trouver en bord de mer mettent, bien évidemment, de belles expositions d'art et d'histoire à disposition de leurs visiteurs.
Comment, alors, expliquer qu'une ville de 26.000 habitants n'offre ni à ses administrés, ni à ses visiteurs une évasion culturelle au travers d'expositions de qualité ?
Comment traduire cela ? Est-ce la paresse, le désintérêt, l'incompétence, le manque d'ambition ?
Alors que la période Covid a vu la fermeture de tous les lieux publics et que les expositions prévues de longue date ont été obligatoirement repoussées, nombre de villes ont inexorablement dû freiner leurs ardeurs pour tenir leurs engagements auprès d'artistes et d'institutions. Les restrictions levées, leur offre culturelle a ainsi été plus importante car tant les adjoints que les services d'affaires culturelles avaient à cœur de renouer le dialogue entre artistes et visiteurs.
À Biarritz, le coup d'arrêt imposé par la pandémie a tout bonnement été poursuivi !
Et c'est ainsi que nous éprouvons une véritable honte, en tant que Biarrots, d'être la seule ville côtière de plus de 15.000 habitants à déplorer des cimaises vides, alors que tant de bâtiments municipaux sont disponibles et ne demandent qu'à abriter de l'Art.
Il n'y a pourtant pas si longtemps que Biarritz brillait de mille feux avec de grands noms tels Jacques Lipchitz, Camille Claudel, Paul Delvaux, Claude Viallat, Pablo Gargallo, Zao Wou-Ki, Ramiro Arrue, Lydie Arickx, et de nombreuses œuvres d'artistes majeurs, issues de collections privées - Claudio Bravo, Tony Soulié, et tant et tant d'autres.
Dans ce temps, l'ambition culturelle des élus de Biarritz servait de phare et illuminait le Pays Basque tout entier.
Depuis 2020, les lumières se sont éteintes et nous, Biarrots, sommes plongés dans l'obscurité. Lumière, SVP !
Les saisons se suivent et se ressemblent. Quid des expositions pour cet automne : RIEN !