FAUT-IL, À BIARRITZ, PARTICIPER À LA RÉDUCTION DE LA DETTE ? (JOUR 1)
À l'heure où nous en sommes à racler les fonds de tiroirs pour rembourser la faramineuse dette publique française de 3,228 milliards d'euros, nous avons tenté, du côté de Sauvegarder Biarritz, de chercher les moyens pour participer à sa réduction.
Et là, il nous a été suggéré une idée qui, à première vue, peut paraître inutile, mais à y réfléchir...
Si le millefeuille territorial représenté par les Conseils Régionaux, les Conseils Départementaux et les Communautés d'agglomérations, bien entendu ajoutés aux Conseils Municipaux et constitués de pléthore d'élus et de personnels administratifs, sont une source invraisemblable de gabegie, nombre de Français souhaiteraient que l'exemple d'une économie budgétaire soit d'abord illustré par la suppression d'une de ces instances.
Promesse présidentielle non-tenue, l'ambition de supprimer un de ces échelons territoriaux restent toujours présente dans les paroles, mais pas dans les actes : et il serait intéressant de pouvoir agir à notre petit niveau communal.
Revenons donc à la suggestion qui nous a été communiquée, selon laquelle la ville de Biarritz pourrait procéder à la suppression de certaines délégations d'adjoints et, par extension, à la rémunération de ces dits élus.
Oui, cela peut paraître farfelu, mais lisez plutôt ce qui suit.
-Le 1er adjoint Adrien Boudousse, délégué aux «solidarités, personnes âgées, au handicap, à la lutte contre la discrimination, à l'inclusion, à la politique de Ville-Santé, à la prévention des risques» :
Nous sommes bien en peine de trouver des réalisations en faveur des personnes détentrices d'un handicap, envers lesquelles le manque d'inclusion et/ou la discrimination est le quotidien. Il y a tant à faire ! En ce qui concerne les personnes âgées, jamais auparavant nous n'avions vu une politique biarrote qui leur était défavorable. La «solidarité» est un mot ne faisant pas partie du vocabulaire de la majorité municipale, donc inutile de le faire figurer dans les missions. Sur la «prévention des risques», c'est risible, tant les situations dont nous sommes témoins nous permettent de dire que le dispositif n'existe pas.
-La 2ème adjointe Martine Vals, déléguée à la «tranquillité publique, à la réglementation, à l'occupation du domaine public, à l’État Civil et aux élections» :
Où est donc la tranquillité publique réclamée par tant et tant de Biarrots, usés par la situation actuelle ? Les actes commencent et terminent leur course dans la communication. Quant à l'occupation du domaine public, les exemples pour refuser aux uns ce que l'on accorde aux autres sont si nombreux, alors même que nous avouons ne plus comprendre les arbitrages...
-Le 3ème adjoint Edouard Chazouilleres délégué aux «finances, au contrôle de gestion, à l'optimisation et à la gestion de la commande publique, à l'impulsion des Grands Projets, au stationnement, aux parkings et à la circulation» :
Le listing qui précède pourrait être drôle, mais nous n'avons plus le cœur d'en rire. Notre compteur de sous nous a si souvent endormis dans ses interventions en conseil, et ses arbitrages si souvent surpris, mais c'est à la lecture de ses responsabilités dans les «Grands Projets» que nous sursautons. Quel Grand Projet ? La transformation de la villa Fal, l'aménagement paysager du Jardin Public ou s'agit-il du dossier du devenir du quartier Iraty ? Mais ce que les Biarrots apprécient le plus chez lui, c'est sa politique du stationnement, des parkings et de la circulation. Vous comprenez, la circulation a été si intelligemment pensée et garer son véhicule en centre-ville revient si peu cher ! Ah ben non, en fait !
-La 4ème adjointe Anne Pinatel déléguée à la «culture, à l'euskara, aux ressources humaines et aux anciens combattants» :
C'est le pompon ! Mêlant dans un désopilant désordre ces quatre délégations, nous sentons cette adjointe davantage à l'aise en compagnie de nos anciens combattants, que lorsqu'il s'agit de Culture et de langue basque. C'est comme tout : on ne peut aimer que ce que l'on connaît ! S'agissant des ressources humaines, les relations entre élus de majorité et Administration en mairie de Biarritz sont... pourrions-nous dire délicates ?
-Le 5ème adjoint Richard Tardits délégué au «tourisme, aux relations internationales et aux jumelages» :
C'est un portefeuille important de notre ville, mais nous ne savons pas où se place le curseur de ces élus : politique de surtourisme ou tourisme pondéré ? Ça dépend où souffle le vent... Pour les relations internationales, point besoin d'être si pompeux quand l'international se limite à nos voisins ibériques. Ah, le jumelage ! À part celui de Santa Cruz (USA) qui ne porte pas ses fruits, nos engagements de longue date avec Ixelles, Zaragoza, Cascais, Augusta et Jerez, sont au point mort.
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