BIARRITZ, C'ÉTAIT MIEUX AVANT !

«Ah, c'était mieux avant !» Combien de fois avons-nous entendu nos grands-mères et nos grands-pères prononcer cette phrase en levant les yeux au ciel ?

Cela nous a tous un peu agacés d'entendre cette phrase ressassée alors que pour nous, enfants et adolescents, le meilleur était forcément à venir.

Puis le temps passe, à 20 ans la vie est toujours belle, à 30 ans la vie s'accélère, à 40 ans on se prend à comparer avec «avant»... Ça y est, on commence à comprendre celles et ceux qui nous ont précédés.

Le «c'était mieux avant» prononcé par ceux qui ont connu cet «avant» n'est pas forcément ni nostalgique ni passéiste. Il est surtout un moyen comparatif pour constater.

Et vous vous doutez bien que c'est de Biarritz dont nous parlons.

Ce pessimisme ne vous quitte plus car vous constatez que plus rien ne va, que tous les mécanismes semblent grippés, où le service le plus élémentaire n'est plus assuré dans une ville où il faisait si bon vivre.

Vous êtes nombreux à nous parler d'un Biarritz de votre jeunesse où tous ceux qui se croisaient se connaissaient plus ou moins, ce Biarritz où vous aviez été à l'école avec de futurs joueurs du BO, ce Biarritz où vous retrouviez tous les jours les mêmes au marché du quartier du Gaz (actuel Saint-Charles) pour discuter, ce Biarritz avec ses figures originales et inoubliables, ce Biarritz où les secrets ne persistaient pas longtemps...

Ces «anciens» - qu'ils nous pardonnent cet adjectif - biarrots étaient heureux de la chance qui les avait fait naître à Biarritz et nous parlent de l'époque des maires Petit, Marie, Borotra et Veunac.

Ils se souviennent d'un temps pas si lointain avec un Biarritz chic et néanmoins décontracté, d'un Biarritz dynamique où tout était possible, d'un Biarritz solidaire où les élus cherchaient à résoudre les problèmes rencontrés par ses habitants, d'un Biarritz propre et à la coquetterie irréprochable, d'un Biarritz où les seniors étaient considérés et choyés, d'un Biarritz où le maire n'invectivait pas, n'insultait pas, et n'usait pas de partialité...

Puis, nous recevons les récits de ces néo-Biarrots qui sont venus en vacances depuis des décennies dans notre cité et qui, à l'heure de la retraite, y ont posé gaiement leurs valises. Ils nous parlent de ce Biarritz qu'ils ont tant aimée et ont tout quitté pour la rejoindre définitivement. Ils nous parlent de leur déception de ces dernières années face à une ville qui a perdu de son lustre et sa bonne humeur, de son énergie et de son élégance. Resteront-ils pourtant chez nous ? Rien de certain.

Enfin, il y a ces touristes qui découvrent notre ville et sont déçus.

-Déçus car notre ville manque d'activités : «que visiter à part l'Aquarium - inaccessible en voiture - et la cité de l'océan ?»,

-Déçus par l'absence d'expositions - «savez-vous où se trouve les expos ?»,

-Déçu par le pauvre accueil réservé à ceux qui ont des enfants en bas âge - «où sont les aires de jeux en ville ?».

-Déçu par une plage polluée - «pourtant vous avez le Pavillon Bleu...»,

-Déçu par une ville sale et pas entretenue - «vous subissez des grèves du personnel communal ?»,

Tellement déçus qu'ils ne reviendront pas.

Comment leur faire comprendre que «c'était mieux avant» et que cela sera mieux demain ?

Il ne faut pas avoir connu le Biarritz d'avant. Mais hélas nous l'avons connu et nous savons que si la maire mettait de la volonté, du travail et de l'amour, nous dirions aujourd'hui «C'est mieux, beaucoup mieux qu'avant».

En attendant, «c'était mieux avant»...

Posts les plus consultés de ce blog

LES NOUVEAUX BANCS PUBLICS DANS NOTRE VILLE : L'APOTHÉOSE DU MAUVAIS GOÛT 

ABSENCE DE LA PELOTE AUX JEUX OLYMPIQUES : FALTA !

LA THÈSE DE LA PRIME AU SORTANT ?