SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS !
À en croire les retours de lecteurs, nos publications intéressent les Biarrots d'ici et d'ailleurs et les habitants des villes voisines.
Et nous intéressons aussi la municipalité qui se trouve perdue. Elle ne sait plus comment faire pour tenter de rattraper le coup. Comment faire pour améliorer ce qui peut l'être encore ? Il faudrait se rabibocher avec ceux-là, ou encore se faire bien voir avec cet autre groupe.
Se montrer sympathique et avenante, proche des gens. Poser, en photo, tout sourire, pour faire accroire à la décontraction. Attention, ne bougez plus... souriez. Clic-clac ! Direction community manager et service de communication qui sauront exploiter l'événement et la mise en scène. Encore et toujours de la com' payé par les contribuables de notre ville.
Non, décidément c'est trop tard ! Vous ne tomberez pas dans le piège qui vous est tendu. La poudre de perlimpinpin n'agit plus car les masques sont tombés. Ceux qui, durant la campagne des dernières Municipales se sont montrés sous leur meilleur jour, disponibles et à l'écoute, ne tiennent pas leurs promesses d'affabilité.
La façade se lézarde : le château de cartes s'effondre ! Il aura suffi de peu pour que le vernis (pas à ongles) craquelle. Même pas eu besoin de gratter, c'est venu tout seul.
L'opération séduction sur le terrain en a déçu plus d'un, même si nombre de Biarrots nous rappellent qu'en 2020 le scrutin était particulier en raison de la crise sanitaire et que les électeurs ne se sont guère mobilisés. Pour cette consultation, étaient comptabilisés 22.510 inscrits et seulement 10.354 votants. La candidate Arosteguy a pu compter sur 5.069 voix, alors que les candidats Barucq, Motsch et Saint-Cricq totalisent 5.024 voix. Même si sa victoire est incontestable, la question de la légitimité populaire reste entière, tant cet écart (45 voix) et le nombre des votants sont faibles.
Aussi bien le peu de Biarrots qui se sont exprimés que le peu de voix qui séparent la majorité de l'opposition sont des facteurs qui nous permettent d'évaluer le peu d'enthousiasme des votants pour la candidate élue.
Nous connaissons cette règle qui consiste, pour un candidat devenu maire, de déclarer qu'il est dorénavant l'élu de tous, même de ceux qui n'ont pas voté pour lui. Cela est bien sûr naturel et souhaitable. Il n'est pas rare que des mécontents se fassent connaître au cours d'un mandat tant l'exercice d'un élu, coincé entre des obligations et des demandes d'administrés parfois difficiles à satisfaire, promet des frictions.
Néanmoins, nulle part ailleurs constate-t-on, de la part de citoyens envers leur maire, des manifestations d'agacement comme à Biarritz. Que de commentaires négatifs entendus en ville contre la maire Arosteguy ! Incompétence, mépris, inaptitude, iniquité, amateurisme, morgue, inculture, déconsidération, inefficacité, mensonges et calomnies dont elle devra répondre devant la justice : tels sont les qualificatifs qui fusent à la seule évocation de son patronyme.
Est-ce parce que la ville de Biarritz détient le triste record de France d'un maire qui n'aime pas ses propres administrés ?
Le maire reste pourtant, sur d'autres terres, la personnalité politique la moins repoussoir dans un contexte, nous l'avons déjà décrit par ailleurs, où la défiance à l'égard des élus est grandissante. Sa proximité avec les citoyens, qui peuvent l'aborder et parfois le connaître, le rend plus sympathique et davantage en prise avec les besoins de la population.
Mais à Biarritz, les habitants sont négligés et se retrouvent sans interlocuteur dans les difficultés qu'ils rencontrent au quotidien, confortant ainsi l'opinion défavorable qu'ils peuvent déjà avoir de la caste politique.
Confondant à l'évidence autorité et autoritarisme, la maire perd du crédit auprès de nous tous. Si la première est indispensable pour le chef d'orchestre qu'est le maire, le deuxième est détestable et entraîne la peur du «patron», et les décisions prises seul dans un bureau fermé et aveuglement du réel.
Depuis 2020, anciens et néo-Biarrots, élus d'opposition, nous sommes tous les témoins impuissants d'une étrange politique de la terre brûlée pratiquée par ceux censés construire et non détruire notre ville.
La question qu'il nous faut nous poser est la suivante : n'aiment-ils donc pas Biarritz ni le Pays Basque ?
A quand la jupe au-dessus des mollets pour varier les genres ?