ESPACEMENTS TACTIQUES DES CONSEILS MUNICIPAUX ?

Lecteurs, vous nous connaissez bien maintenant.

Sauvegarder Biarritz a toujours à cœur de voir notre ville garder son authenticité, conserver sa beauté naturelle, améliorer l'existant, faciliter la vie de ses habitants et renforcer le lien entre tous par le biais de ses associations sociales, culturelles, sportives et ludiques.

Tous les jours, nous recevons des courriers de Biarrots d'ici et d'ailleurs, d'habitants de nos villes voisines et même de visiteurs occasionnels de notre cité balnéaire.

Chacun d'entre eux nous parle de ce qui le touche tout particulièrement et nous les remercions ici de porter leur narration jusqu'à nous.

Une de nos lectrices assidues - une biarrote - que de prime abord certains pourraient qualifier de tatillonne mais qui a bien raison de vouloir faire respecter la Loi, nous a alertés d'une irrégularité quant au calendrier des conseils municipaux.

En effet, le code général des collectivités territoriales - article L2121-7 - a fixé un cadre que les maires de communes se doivent de respecter : la tenue d'un conseil municipal au moins une fois par trimestre.

S'il est préconisé qu'un minimum d'un conseil municipal tous les trois mois est nécessaire au débat républicain et à l'information des élus de majorité et d'opposition, cela n'interdit pas au maire de réunir le conseil plus régulièrement.

Dans une ville de 24.000 habitants, il n'est pas loufoque qu'un conseil se réunisse tous les mois ou à minima toutes les six semaines.

Mais, tous les ans à la rentrée, la maire Arosteguy gratte quelques jours au calendrier se plaçant, avec une coupable régularité, hors du règlement imposé par l'Etat.

C'est ainsi que si le dernier conseil s'est tenu le 24 juin 2024, le prochain aura lieu le 30 septembre prochain...

Mais cela n'est pas la première fois : en 2023, un conseil s'était tenu le 26 juin et le suivant le 29 septembre, puis en 2022 : le conseil du 23 juin a précédé celui du 30 septembre.

À quoi répondent ces dépassements organisés ?

-S'agit-il de paresse de la majorité municipale ?

-De la difficulté de mobiliser des élus de la majorité - professionnels de l'absentéisme - jouant à l'arlésienne ?

-D'un comportement tacticien d'évitement de la maire pour ne pas avoir à répondre à des questions gênantes et insistantes ?

-De la volonté de ne pas permettre la parole publique aux élus d'opposition ?

-D'une peur de la maire de ne pas savoir garder son sang froid lors d'interventions efficaces de l'opposition ?

-De sa volonté de lasser le spectateur lambda assis devant son écran durant les plus de quatre heures de conseil ?

Car il est évident que plus vous espacez les conseils municipaux, plus ils seront longs. Avec, de fait, une durée moyenne de quatre à cinq heures par conseil, l'on comprend bien qu'il s'agit d'une manœuvre politicienne pour contourner le seul lieu de débat municipal. Qui peut raisonnablement rester à l'écoute pendant plus de quatre heures ?

Qu'en est-il des commissions - rencontres à huis clos ! - dans lesquelles sont censés siéger obligatoirement élus de la majorité et de l'opposition ? Pas mieux, elles se réunissent tous les 36 du mois !

Comment, alors, permettre aux élus et aux Biarrots d'être informés sur la gestion de leur ville ? Cet irrespect envers nous tous mène logiquement à une défiance de la classe politique. Ces mauvais comportements desservent la démocratie et le bon déroulement de la vie municipale. Donc, au final, nous tous.

Est-il utile de rappeler ici que lors du mandat 2014-2020 du maire Michel Veunac, les conseils municipaux se tenaient tous les mois ou presque ? Certains élus y confondaient même tribune politique et intérêt personnel, oubliant que leur «combat» devait être pour le bien des Biarrots. Nous vous laissons deviner lesquels...

À n'en pas douter, il est bien plus commode pour la maire de s'en tenir au minimum de la liberté d'expression pour les élus et d'opter pour un récit idéalisé inventé par des agences de communication.

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