COMMENT RENDRE FOUS AUTOMOBILISTES ET PIÉTONS ?

Si l'envie d'une marche saine pour humer les embruns vous prend, nous vous conseillons la promenade qui mène du Phare à la Côte des Basques. C'est l'idée qu'a eue, cet été, un de nos lecteurs qui a partagé avec nous son aventure pédestre.

Après avoir dépassé l'église Sainte-Eugénie, juste avant la descente au Port des Pêcheurs, notre ami Albert - c'est son prénom - reprend son souffle en s'adossant quelques instants au parapet.

 

Il assiste alors à de malheureux automobilistes détournés du boulevard du maréchal Leclerc - anciennement dénommé boulevard des Tamaris - et qui ne pouvant donc plus emprunter le tunnel de l'Atalaye, se voient bien obligés d'emprunter l'étroite côte - la rue du Préfet Doux - pour sortir de cette souricière.

En plus de subir les inconvénients évidents de ne plus pouvoir admirer la mer, ni la belle bâtisse de l'Aquarium, ni le rocher de la vierge, ni d'y déposer une personne à mobilité réduite, les automobilistes se retrouvent pris au piège de rues sans indication aucune.

Albert - encore lui ! - connaissant bien les lieux, se dit que le spectacle des piétons et des conducteurs se catapultant en haut de la côte doit valoir le détour. Il ne sera pas déçu.


Arrivées en haut de côte, les voitures freinent d'un coup sec face aux nombreux piétons sortant de l'Aquarium et qui souhaitent regagner la place du Port-Vieux. Pas de panneau pour avertir les conducteurs-touristes de danger imminent, pas de panneau de mise en garde pour les piétons, mais surtout pas de passage piéton matérialisé au sol ! L'anarchie la plus totale.

 

Oscillant entre fou rire et consternation, Albert se souvient tout à coup du panorama exceptionnel qu'offre le Plateau de l'Atalaye : en souhaitant emprunter l'étroit trottoir y menant, il se rend compte que des véhicules sont stationnés à touche-touche sur l'espace dévolu au piéton. Renâclant contre ces indélicats resquilleurs, Albert se déplace sur la chaussée mais se retrouve là encore plaqué contre un mur par les voitures faisant route vers le Plateau.

?¬タヘ♂️ Avant d'atteindre l'idyllique échappée, notre piéton biarrot est le témoin d'un invraisemblable chassé-croisé d'automobilistes en recherche d'une place de stationnement ! Mais avec ce trop-plein, impossible pour les uns de descendre du plateau et pour les autres d'y monter ! Voilà qu'Albert - n'est-ce pas aimable de sa part ? - se met instaurer un trafic alterné afin de désengorger la situation et éviter un télescopage.

Si cette nasse existe pour les automobilistes, il n'en est rien pour les rats et cafards qui pullulent, dans l'indifférence générale, à cet endroit de notre ville...

Après avoir longuement fait la circulation, notre bon samaritain atteint enfin le plateau pour se reposer quelques instants sur un banc. À peine assis, Albert se rend compte que le manège absurde de personnes ne connaissant pas le traquenard qui les attend a recommencé.

Ce récit, d'une personne qui est restée sur le terrain pendant une heure à observer ce cirque, n'est pas celui d'un élu, mais cela ne vous surprendra pas.

Interdire le passage - à l'année ! - sous le tunnel de l'Atalaye, faire emprunter aux véhicules cette rue du Préfet Doux - très pentue ! -, ne pas envisager la sécurisation des piétons et les abandonner à un sort dangereux, ne pas sanctionner le stationnement illicite, permettre une noria de véhicules sur une place censée être paisible... tout ce qui précède est le fruit de décisions prises sans réflexion et au mépris de leurs conséquences.

Mais que fait donc la mairie ?

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