COMMENT «MOTORISER»... UNE TERRASSE RUE DES HALLES ?

À l'occasion de notre récente publication relatant les circonstances de la nouvelle éviction de Jill & Éric Naviner de leur deuxième guinguette biarrote, les conduisant à s'installer à Anglet, nous nous étions interrogés de savoir si certaines décisions prises par l'actuelle municipalité biarrote ne relevaient pas d'une totale partialité ?

Depuis le début de la mandature de Madame Arosteguy, certains faits portés à notre connaissance par la rumeur locale nous ont interpellés. Par exemple, nous pensons à la disparition de l'ancien exploitant de la Station Uvale de la Grande-Plage au profit de Robert Rabagny, ami et soutien politique de la maire. Mais il en fut de même à propos de la buvette du Phare, attribuée à la belle-fille d'une de ses adjointes, au détriment de sa prédécesseure dont elle était devenue l'associée.

D'autres se sont émus de l'octroi récent de la licence IV à un établissement situé en face d'un lieu de culte.

Nous assistons régulièrement à des extensions de terrasses, réduisant parfois à presque rien le passage laissé aux piétons, même sur des axes très empruntés comme la place Clemenceau.

Ce lieu, qui sous la mandature de Didier Borotra avait pourtant été pensé comme un «havre végétal pour les Biarrots» lors du réaménagement de la place, est devenu une aubaine pour les cafetiers, les bancs publics jusqu'alors emprisonnés par leurs tables et chaises ayant été purement et simplement retirés.

D'autres espaces ont également, de manière incongrue mais toujours avec la bénédiction de l'actuelle municipalité, été grignotés par des cafetiers-glaciers-restaurateurs, amputant de la sorte l'espace public pour les promeneurs et autres usagers des voies de circulation automobiles ou piétonnes.

Peut-on aussi évoquer cette confiscation aux promeneurs du virage de l'avenue de Gaulle, au pied du Bellevue, qui surplombe la mer dans le prolongement du Rocher des Enfants ?

Notre ville, naguère si aérée, élégante, propre, s'est muée en une immense mangeoire ici ou un abreuvoir géant là, avec tous leurs effets inopportuns.

Mieux vaut être frappé d'anosmie, de surdité aiguë, et prompt à aller traîner ses guêtres ailleurs pour déambuler aisément, sans avoir à slalomer entre deux plateaux qui risquent de finir sur votre tête.

Pourquoi une telle permissivité de la part de la maire Arosteguy, quand ses prédécesseurs s'étaient successivement montrés rigoureux ?

Dans ce contexte, notre quotidien local nous fait part d'une décision de la mairie de ne plus ouvrir de nouveaux bars. Mais pourquoi, dans une rue dédiée à la restauration, allouer une méga-terrasse aux uns et rien à un seul autre ?

Pourquoi avoir inventé de nouvelles zones de terrasses, telle la rue du Helder, pourtant cernée d'habitations bourgeoises ?


Si bien que notre surprise fut à rebours lorsque, tout dernièrement et à l'occasion d'une belle rare soirée nous vint l'idée de nous asseoir au 10 rue des Halles, chez «CAPS», tout nouvellement installé à la place de «Etxe Peio» qui poursuit néanmoins son activité Place Sainte-Eugénie.

Ce jour-là, la chaleur à laquelle nous n'étions plus accoutumés depuis quelques jours nous a en effet incités à étancher notre soif en savourant une bière bien fraîche, sélectionnée non sans peine parmi les très nombreuses marques locales et artisanales proposées sur la carte de ce récent bistrot.

Et pour accompagner ces délicieux breuvages, nous nous sommes laissés convaincre par le fumet de très sympathiques hot-dogs passés sous nos yeux.


Tout était parfait ! Mais nous avons déploré le décor ambiant, puisque pour seule vue nous avions celle de scooters, dont la plupart sales et pas de la première jeunesse. Bref, rien d'excitant à contempler.

Le responsable du lieu s'est approché de nous à ce moment précis pour vérifier si nous n'avions besoin de rien et si tout nous donnait satisfaction. Cet homme nous est apparu fort aimable, si bien que pensant lui rendre service nous lui avons fait part du caractère disgracieux des scooters stationnés en face de sa terrasse, lui suggérant d'y remédier.

 

Il nous a alors dit avoir bien sollicité l'octroi de l'espace contigu au mur des halles, au même titre que ses voisins de gauche («Les Contrebandiers») et de droite («Le Bar du Marché», «Le Passage», «Le Comptoir du Foie Gras»). Mais aussi extraordinaire que cela puisse paraître, la mairie lui a écrit qu'elle ne souhaitait pas allouer de terrasses supplémentaires... Curieuse réponse !

Car venue s'ajouter aux bars existants de la rue Gambetta a récemment fleuri une sorte de guinguette dans la cour de l'ancien Hôtel d'Anjou, rebaptisé «Alfred Hotels» ; la rue du centre est investie de terrasses, idem pour la place Sobradiel et la rue des Halles qui entoure précisément les halles. Mais une exception serait faite sur un tout petit bout de rue, juste en face de «CAPS»..?

Afin d'éviter qu'un tel traitement de défaveur ne soit perçu comme un geste volontairement discriminatoire de la municipalité d'une part, et pour une meilleure harmonisation du pourtour des halles dont on sait qu'il est dévolu aux activités de bouche d'autre part, n'eût-il pas mieux valu donner satisfaction au propriétaire de ce nouvel établissement qui, devant le refus de cet espace de terrasse, s'est vu contraint de renoncer à l'embauche d'un serveur ?

Comment justifier une telle illustration de manque d'objectivité et de neutralité ? N'y a-t-il pas là un abus d'arbitraire ?

Cherche-t-on à préserver quelqu'un ou quelques-uns, alentour, qui auraient à craindre de ce nouvel arrivant ? Notre infortuné restaurateur réfute une telle idée car il dit n'avoir qu'à se louer de ses voisins, tous fort aimables et serviables.

Mais voilà ce qu'une telle décision inique inspire néanmoins comme questions chez toute personne habitée d'un esprit de justice.

D'autant plus que la présence de ces 2-roues en face de «CAPS» est réputée interdite car nous le savons, souvent à nos dépens, ce périmètre est piétonnier et seuls les ayants-droit ont accès à cette zone pour se rendre chez eux.

Une fois encore, nous voyons bien que le service de communication de la municipalité cherche à nous duper avec force déclarations dans la presse, et se montre surtout rigoureuse à l'encontre de personnes qui ont peut-être le malheur de ne pas présenter le bon profil pour prétendre à une terrasse, comme les copains.

Mesdames et Messieurs les élus, revoyez donc votre copie !

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