UN MAINTIEN, OUI ! MAIS SANS HONNEUR !

 



Après une longue attente, d'incessants allers-retours, des reports sur reports, et sans doute de nombreux plaidoyers en coulisse, la décision du non-déclassement du BOPB a enfin été rendue par l'A2R.

Alors si l'on pense à l'inquiétude qui pendant d'interminables semaines a envahi à la fois les joueurs incertains sur leur sort et les supporters qui portent encore les séquelles morales des années d'ostracisme de la municipalité envers leur club, nous ne devrions que nous réjouir. Pourtant, la joie n'est pas là. Pire, cette annonce du maintien du club en Pro D2, nonobstant le soulagement qui s'ensuivit, laisse un goût amer. Pourquoi ? Parce que le sentiment de n'avoir pas agi à la régulière, vis-à-vis de nos concurrents au bas du classement, ne peut se dissiper. Si bien que si victoire il y a eu, les vainqueurs que nous sommes sont à notre avis déshonorés. Et ce ne sont pas les gesticulations bruyantes en ville de l'Indien, sorti de sa réserve, qui nous débarrasseront de ce sentiment de honte. Car le maintien semble avoir été obtenu à l'arraché, en apportant au coup par coup les garanties supplémentaires sollicitées par le service de contrôle de la ligue.

Quand le matador inflige plusieurs estocades au taureau pour sa mise à mort, il est copieusement sifflé par le public. C'est un peu la réaction qui est la nôtre dans ce feuilleton «Maintien ou relégation».

Et quand on est empreint d'esprit sportif, à défaut d'honnêteté, l'on ne peut se satisfaire de traitements spéciaux qui vous permettent, au bout, d'être éligible.

L'A2R avait fixé une date à laquelle des garanties financières devaient être transférées sur un compte. Cette exigence s'imposait à tous les clubs.

Manifestement, à ladite date le dossier des Biarrots n'était pas conforme et les comptes pas fournis.

Des délais leur ont alors été successivement consentis par la structure de la ligue, au-delà de l'échéance, mais n'ont-ils pas défavorisé nos concurrents ? Ces sursis sont-ils loyaux ?

De la même manière, la maire de Biarritz a accordé aux nouveaux dirigeants du BOPB des largesses - assorties de garanties mettant en jeu le patrimoine biarrot - qu'elle s'était refusée d'octroyer à leurs prédécesseurs. N'y a-t-il pas là un traitement partial, un favoritisme qui dépasse la bienveillance que l'on doit à de prétendus sauveurs du club ?

Le principe d'équité entre les uns et les autres n'a-t-il pas été bafoué ?

Dans ces circonstances, pouvons-nous éprouver de la fierté ?

Quant aux principes démocratiques, ils ont été piétinés puisque la maire a signé avec les repreneurs un contrat dont les termes et conditions auraient dû, préalablement, être validés par le conseil municipal.

Ce dernier sera consulté prochainement, donc postérieurement à une signature qui engage pourtant des deniers et du foncier biarrot. Le vote qui sera soumis au conseil ne sera-t-il pas, selon le contrôle de légalité, entaché d'illégalité dans la mesure où il présente un caractère rétroactif ?

À chacun son sens de l'honneur, même si «la loi permet souvent ce que défend l'honneur».



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