LE DÉFI DE LA VÉRITÉ

Dans «Sauvegarder Biarritz», nous avons eu l'occasion d'évoquer toutes ces vérités qui, si elles sont bonnes à dire pour certains, ne sont pas bonnes à entendre pour d'autres (voir notre publication du 2 avril 2024). Et le Conseil municipal qui s'est tenu lundi dernier en est une parfaite illustration.

Dans une longue diatribe rédigée sous le mode anaphorique de «Souvenons-nous...», l'ardente élue d'opposition Corine Martineau a rappelé, non sans pertinence, le déroulement des événements intervenus au BOPB, et les coups-bas de la municipalité que le club sportif a subis pendant quatre ans, jusqu'à ce que ses dirigeants se voient contraints de partir.

Mais si les faits sont têtus, le récit de leur authenticité n'est pas du goût de tous, en particulier lorsqu'il s'agit de l'immixtion du compagnon de la maire dont le comportement et les propos grossiers - cités dans le texte par Madame Martineau et que le Sud-Ouest avait d'ailleurs publiés en son temps - n'ont rien arrangé à l'affaire. Cette ingérence du conjoint de la maire est à tout le moins curieuse, au point que l'élue d'opposition s'est sentie en droit d'interroger l'édile pour lui demander qui est le maire de Biarritz, elle ou lui ?

La courageuse et efficace intervention de Madame Martineau a suscité l'ire de la maire de Biarritz qui s'est immédiatement plainte que sa famille - ses enfants, ses parents - et sa vie privée soient ainsi exposées au débat et accessoirement qu'elle soit injuriée, alors même qu'aucun membre de son entourage n'était mis en cause, à l'exception de son compagnon qui avait, lui, été à l'origine de propos déplacés envers l'ancien président du club, Jean-Baptiste Aldigé.

Minablement, les élus de la majorité ont quitté la salle du Conseil afin de ne pas écouter Madame Martineau, mais il est vrai que cela les a sans doute épargnés d'éprouver quelque honte, car il y avait matière.

La maire a alors tenté de faire taire l'élue lancée dans son discours à charge, arguant que George-Philip Chartier, car c'est de lui qu'il fut question, ne faisait jamais de déclaration publique. Sauf que ces mots à peine prononcés, ce dernier allait publier sur son compte Facebook - support public - un post éminemment insultant contre Madame Martineau. Voilà donc une manière d'agir inentendable et de basse classe !

Puis nous avons dû entendre l'adjoint aux Finances s'écoutant parler - très, trop lentement, et avec des redites - qui voulait qu'on le saluât pour avoir sauvé le BOPB en trouvant des repreneurs, feignant d'oublier que si la maire et son équipe municipale n'avaient pas tout fait pour écoeurer et organiser le départ des prédécesseurs, il n'aurait pas été nécessaire de leur trouver une succession.

Bref, les conseils municipaux biarrots s'assimilent de plus en plus à une entreprise d'avalisation de décisions prises par la majorité, où mépris et indécence s'opèrent sans complexe contre les élus de l'opposition.

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