BIARRITZ OLYMPIQUE : TRISTE FIN !

Dans le texte de bienvenue à ce blog, nous avons motivé son nom «Sauvegarder Biarritz» par notre souci de voir préservés les biens et les traditions de notre ville que nous avons reçus en héritage.

Le club centenaire de rugby Biarritz Olympique Pays Basque est une partie intégrante d'un patrimoine immatériel auquel de très nombreux Biarrots demeurent attachés.

La candidate au poste de premier magistrat, Maider Arosteguy avait bien perçu cet attachement viscéral d'une grande partie de la population biarrote, si bien qu'afin de se distinguer de ses concurrents plus modérés dans leurs intentions, elle a assuré le club et ses soutiens qu'elle mettrait en œuvre le projet initié par le maire sortant Michel Veunac, mais que les lenteurs et les rouages de la machine administrative ont empêché de faire aboutir avant la fin de son mandat, instaurant un doute chez certains sur ses intentions réelles. On se souvient du plaidoyer de Madame Arosteguy, alors conseillère municipale d'opposition, pour qu'un projet sportif ambitieux voie le jour à Aguiléra.

A l'occasion de la consultation pour les élections municipales, tous aux urnes ! Comme un seul homme, les supporters du Biarritz Olympique ayant vu chez cette candidate une vraie détermination qui était à leurs yeux un gage de la confiance que l'on pouvait faire à ses promesses de campagne... ont voté pour elle. Pour beaucoup d'entre eux, pas forcément fans de la famille politique de la candidate (LR), Aguiléra valait bien ce coup de canif à leurs convictions politiques ! Bref, l'on peut raisonnablement dire que Maider Arosteguy a été élue maire de Biarritz grâce aux voix des supporters d'Aguiléra qui ont fait la différence.

Mais sitôt élue, adieu veau, vache, cochon, couvée ! Devenue maire, l'intéressée a repris sa parole tandis que certaines langues de son entourage proche assurent qu'elle n'aurait jamais eu l'intention de faire vivre un tel projet.

La suite nous la connaissons tous : après la trahison, ce seront les injures partagées, les coups-bas, les plans funestes pour déstabiliser le club et surtout ses dirigeants, avec force relais presse par les articles du Sud-Ouest à l'objectivité douteuse mais qui peut trouver son explication par le fait que la Ville de Biarritz est une bonne cliente pour sa com dans ce quotidien, tandis que le club sportif a lui mis un terme à ses contrats.

Remontée au Top 14, ce sera la dégringolade de l'équipe. Quoi de plus naturel ! Une gouvernance du club qui doit passer son temps à ferrailler avec la mairie pour réclamer son dû et qui endure des brimades mesquines mais tyranniques de la maire : coupure de l'eau, de l'électricité, abandon de l'entretien des pelouses, ingérence en invoquant un nouveau repreneur du club pourtant alors pas à vendre, le tout ayant un effet désastreux sur le moral des joueurs très vite inquiets sur la survie du club qu'ils ont d'ailleurs successivement déserté dès qu'ils l'ont pu.

Dans les pages du journal pré-cité, le 12 août 2020 on relèvera le titre emprunté aux propos de Madame Arosteguy : «Le boss c'est moi !» (voir photo). Qui ose s'exprimer ainsi de nos jours ? Cette phrase a le mérite de démasquer la maire sous son vernis et de voir le vrai visage d'une personne autoritariste qui s'affranchit de sa félonie à coups de contre-vérités, se défaussant en permanence avec une mauvaise foi culottée pour fuir son propre engagement, n'hésitant pas à charger les dirigeants du club dont la personnalité n'est subitement plus à son goût. Ce sont pourtant les mêmes d'avant les élections !

Puis le gong du mi-mandat, renforcé par un sondage officieux selon certaines sources, rappelle à Madame Arosteguy que sans les voix des supporters du Biarritz Olympique sa réélection sera compliquée, d'autant qu'elle s'est fait de nombreux ennemis dans d'autres secteurs d'activité de la ville (commerce, culture, tourisme, troisième-âge) ; en fait, tel Attila, partout où elle est passée tout est détruit. Il semble que ce soit un réflexe incontrôlable chez elle et très franchement il est difficile de comprendre ses décisions qui semblent être prises non pas pour le bien et le mieux général mais pour casser, déranger, empêcher, nuire.

Comment, dès lors, regagner la confiance de ceux que l'on a abusés ? Coûte que coûte il faut renouer avec les dirigeants du club. Ce sera chose faite à l'insu des supporters qui goûteront peu cette perfidie à la fois de la maire mais aussi du président sportif qui fera asseoir près de lui dans la tribune officielle celle qu'ils ont coutume de désigner comme «le fossoyeur» de leur équipe chérie.

Cette même maire qui se fera photographier aux côtés du joueur Haouas qu'elle avait déclaré quelques jours plus tôt n'être «pas digne de porter notre maillot». On n'est plus à ça près me direz-vous ! Alors il faut occuper les esprits avec une idée. Tiens un stade à Saint-Sébastien, cela pourrait le faire. Mais ce projet aux fondations d'argile s'écroulera dès la première vague des évidences que sont les contraintes légales avec la Fédération Française de Rugby, les difficultés incontournables pour transporter un public à 55 km de Biarritz (coûts carburant et péages + durée de 45 mn dans le meilleur des cas), la perte probable du nom «Biarritz Olympique» et de tout ce qui s'y rattache, y compris les retombées économiques d'après-match.

Cette diversion agitée tel un hochet aura trop vite fait long feu. D'autant que le maire de la capitale de la province du Guipuscoa met poliment mais rapidement un terme à ce qu'il perçoit vite comme une idée à vocation dérivative.

La maire se retrouve à la case départ. Une gerbe est placée au milieu du terrain de rugby d'Aguiléra avec l'inscription «Maider tu m'as tuer» sur le ruban de deuil.

Charles et Louis-Vincent Gave la mettent alors au défi de trouver un repreneur dans les plus brefs délais, hors de quoi ils jetteront l'éponge. Aujourd'hui il font savoir via le président Jean-Baptiste Aldigé que la décision est prise.

Biarritz est la seule ville en France qui ne soutient pas son équipe de rugby, surtout en ProD2.

La maire ne le soutient pas non plus à titre personnel puisqu'elle assiste aux matchs en «invitée» et non en tant «qu'abonnée» ; cela veut tout dire sur la sincérité de ses sentiments pour le club.

Alors parjure ? Perversité ? Vengeance ? Il se dit qu'un conflit interpersonnel entre le président du club et le compagnon de la maire qui est venu moudre du grain dans cette affaire, n'est pas étranger à ce dénouement désastreux. Crime de lèse-majesté envers le prince consort, qu'on sort quand il faut dégainer. Les lecteurs de Sud-Ouest se souviennent du propos de ce dernier à Jean-Baptiste Aldigé : «Si tu rentres dans ce process, je peux te faire mal.» ou encore «À chaque fois que tu lèveras le bras, on lèvera le bras plus haut que toi. Politiquement, que le BO ferme, ça nous en touchera une sans faire bouger l’autre.».

Pour les supporters du BO, Maider c'est la Der des der pour tout ce qu'elle a fait subir au club : Maider des Der !

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