L'INEXPLICABLE ANTIPATHIE D'AROSTEGUY POUR LES ARBRES
«Agir pour une ville plus verte» : tel est l'intitulé que l'on retrouve sur le site internet de la ville de Biarritz pour vanter sa politique municipale de prétendu verdissement.
De ce gimmick incantatoire le Biarrot est censé se persuader - tant pis si aucune preuve matérielle n'est fournie - quant à l'efficacité de la Majorité municipale en la matière.
Mais il n'est jamais très finaud de prendre le Français pour un idiot car il comprend vite quand il y a anguille sous roche ou une carabistouille en perspective. C'est une sorte de réflexe bien français, et c'est tant mieux.
En fait, il suffit de vivre dans sa ville pour faire un état des lieux. Au lieu d'user et d'abuser de la com' comme le fait la maire Arosteguy pour tenter de masquer le réel, il suffirait tout bonnement de planter, et planter, et toujours planter.
Mais le verbe a remplacé la bêche. Le temps passé à laisser accroire aux Biarrots cette fable du «verdissement» aurait pu servir à planter et laisser pousser. Mais non, la politique de la tchatche a pris encore une fois le dessus sur l'action.
Alors, on a bien compris que le tamaris se trouvant au passage piéton débouchant sur la Chocolaterie Henriet - et qui n'a hélas pas survécu à la tempête de fin juin - ne sera pas remplacé avec grand empressement.
On en a l'habitude : des tamaris ont disparu - malveillances, tempêtes - avenue Edouard-VII et n'ont jamais donné lieu à de nouveaux arbres de l'espèce. Les Biarrots ont attendu les saisons idéales de plantation, année après année. En vain. C'est honteux et disgracieux.
Symbole de Biarritz, cet amoureux des embruns au feuillage fin et vaporeux a compris que l'air de Biarritz lui sied à merveille ; mais des esprits chagrins ont décidé qu'il ne ferait plus l'affaire et qu'il lui préférent d'autres essences. Et encore... ça c'est dans le meilleur des cas où un arbrisseau est replanté... mais hélas, trop souvent, l'ancien emplacement d'un arbre abattu est laissé lamentablement vide.
L'avenue Kennedy en est une criarde illustration : les arbres d'alignement ont disparu, ne laissant que les cerclages anciens au sol, seule remembrances de leur présence.
Ceux qui arpentent nos petites rues biarrotes le savent : si une véritable volonté arboricole avait été réalisée durant ce mandat, ça se saurait. Et nous pouvons assurer la mairie que Sauvegarder Biarritz aurait applaudi des deux mains à cette démarche protectrice.
Mais attention, la mairie nous parle de son «Plan Arbres», une formule destinée à nous vendre du rêve là où nous, Biarrots, ne voulons que du concret.
La municipalité ose même - dans le Biarritz Magazine de mars-avril 2025 - titrer un encart avec la mention «vers de nouveaux îlots de fraîcheur», alors qu'aucun projet n'est en cours pour permettre d'apporter de petits espaces de respiration, particulièrement dans un centre-ville trop dense en béton et des quartiers dépourvus d'arbres. Toujours des formules incantatoires trompeuses, répétées à l'envie par des élus dont l'absence d'action est blâmable.
À vrai dire, à quoi peut-on s'attendre d'une municipalité qui compte en son sein un conseiller municipal qui, pour justifier le rasage de cinq platanes centenaires, leur invente - opportunément -une maladie d’oïdium ?
-Que ce soit le jardin de la Grande-Plage partiellement réaménagé et qui se trouve cruellement à découvert, alors que des tamaris auraient pu et dû être plantés en nombre,
-Que ce soit la parcelle en bas de l'avenue de Verdun sur laquelle la construction d'un hôtel/restaurant/garage a été privilégiée par la maire, au détriment d'un espace de verdure pour tous,
-Que ce soit la ridicule plantation de palmiers au Jardin Public pour faire une pâle imitation de Cannes, au mépris total et en disharmonie des variétés déjà présentes,
-Que ce soit nos petits jardins, squares ou parcs laissés à leur triste sort et dont nos jardiniers communaux tentent de tirer le meilleur parti avec si peu de moyens et l'absence de volonté de nos élus,
Ces xylophobes n'ont toujours pas compris tous les bienfaits psychologiques, paysagers et environnementaux des arbres. Nous désespérons dorénavant à les en convaincre.
Heureusement, le compte à rebours a démarré jusqu'au départ de ces escagasseurs de la nature et du paysage.