IGNORANCE, MAUVAISE FOI OU AMNÉSIE DE CIRCONSTANCE

Le dernier Conseil municipal restera sans doute l'apothéose de ce que l'on a pu voir ces cinq années passées comme marques de mépris de la maire sortante Arosteguy envers les élus de l'opposition, et donc envers les très nombreux Biarrots qu'ils sont censés représenter puisqu'elle ne fut élue au second tour qu'avec une très faible majorité de 50,22 %.

Il y eut l'épisode Robert Alday, nous l'avons évoqué dans de précédentes publications, dont la prestation fut imposée par la maire de manière despotique, et à tout le moins perfide et déloyale, les conseillers de l'opposition ayant été mis au pied du mur, au dernier moment.

Cette intrusion semble par ailleurs avoir bafoué le règlement intérieur de la mairie biarrote et a donc donné lieu à des recours. 

Une fois cette grosse pilule avalée, mais restée en travers de la gorge des élus de l'opposition dont la confiance fut abusée par la maire, mais aussi de celle de tous ceux qui ont assisté - en direct ou en replay - à ce hold-up démocratique, nous avons été témoins d'une attaque en règle de madame Arosteguy contre l'élue d'opposition Nathalie Motsch. Cette dernière s'était émue auprès de la maire de la méthode très contestable d'imposer aux élus le discours marketing du promoteur-lauréat, mais venait aussi d'alerter l'édile sur le caractère irrégulier d'une rupture d'égalité entre les candidat. 

Les propos de madame Motsch - avocate de formation - furent cruellement pertinents et ont gêné la maire qui, après la tirade peu amène de monsieur Barucq, a compris que son plan de faire passer le projet du constructeur Alday rencontrerait quelques obstacles.

Alors pour voler au secours de sa maire, Maud Cascino, interpelle madame Motsch avec une acrimonie et un fiel qui n'aura échappé à personne : «Je tiens à remercier madame Motsch pour sa démonstration digne d'une maîtresse d'école. Je vous sens très émue par le sort des deux candidats qui n'ont pas été choisis. Moi ce qui m'émeut beaucoup plus c'est les pressions dont j'ai pu faire l'objet suite à l'annonce des candidats retenus et le chantage que l'on m'a mis en main pour pouvoir renoncer à d'éventuelles procédures. Donc ça, voyez, je suis beaucoup plus émue par ce type d'attitude, madame Motsch.».

Voilà une tirade victimaire qui n'a rien à voir avec le brillant exposé de madame Motsch sur la probable irrégularité de ce qui vient d'être vécu en conseil.

Tentative de diversion ?

Madame Motsch la recadre : «Moi, je ne sais pas de quoi vous parlez. Ça vous appartient. Sachez que quand j'ai été adjointe à l'urbanisme j'ai toujours eu beaucoup de pressions et justement il faut être solide pour résister aux pressions et rester droit dans ses bottes.».

Maud Cascino : «Tout à fait madame Motsch. Nous n'avons pas oublié le dossier des écuries de Bigueyrie. Merci madame.».

Madame Cascino persiste pour tenter de déplacer le sujet du débat et noyer ainsi le poisson car l'intervention de madame Motsch a fait mal à la majorité.

Mais madame Motsch ne se laisse pas circonvenir et reste droit dans ses bottes : «Vous êtes tellement mal informée. (…) Je vous invite à un peu plus d'objectivité.».

Du coup, l'élu d'opposition Patrick Destizon coince madame Cascino : «Si vous avez eu des pressions et qu'elles sont illégales, je vous invite à vous porter partie civile.».

La maire Arosteguy accourt à l'aide de madame Cascino : «Mais nous y réfléchissons, cher collègue, nous y réfléchissons. Nous avons des écrits qui, après consultation d'un avocat, nous permettront peut-être d'entamer une action en justice suite aux propos diffamatoires d'un des candidats non-retenus.».

Il est curieux que ni l'auteur, ni le contenu de ces «pressions» et de ce «chantage», s'ils ont réellement existé, n'aient pas été portés à la connaissance de l’assemblée ; pourquoi ?

Sauf que madame Motsch a de l'ordre dans sa tête et dans ses archives, et a pu immédiatement prouver que l'énoncé accusateur de l'élue à l'urbanisme était contraire à la vérité - en particulier grâce à un article retrouvé et brandi en séance, du quotidien Sud-Ouest démontant l'assertion hasardée et diffamatoire de l'adjointe de madame Arosteguy dont elle donne partiellement lecture, ajoutant : «Vous recevrez demain par courrier, par mon conseil tout ça et il y aura des suites parce que ce que vous avez fait c'est de la diffamation.».

Madame Arosteguy : «Et bien écoutez c'est bien ce qu'on vous reproche, c'est de ne pas être au courant des dossiers. C'était pour Bigueyrie après ça a été pour le Palais. Ça nous a conduit à la situation que l'on a connue, un fiasco. Ce n'est pas une insulte.».

Madame Motsch : «Mais est-ce que vous vous rendez compte qu'intellectuellement vous êtes d'une escroquerie insurmontable ?...».

Arme ultime et aveu de domination : madame Arosteguy coupe le micro, en lançant : «Et ça ce n'est pas de la diffamation ?».

Madame Motsch : «Vous allez très loin parce que vous citez un dossier que vous ne connaissez pas alors qu'il a fait l'objet de beaucoup de presse et vous auriez dû vous renseigner avant. Parce que ça va vous coûter très cher !».

Madame Arosteguy : «Mais je vous attends madame, ne vous inquiétez pas. Nous avons nous aussi de très bons avocats.»

Il faut savoir que quand la maire dit des énormités sur votre compte, si vous l'attaquez tout naturellement, ce sera à vos frais.

En revanche, bien que responsable elle seule, personnellement et non en tant que maire, de propos désobligeants, voire diffamants ou carrément injurieux, ce seront les contribuables biarrots qui paieront ses frais d'avocat.

Et nous sommes en République, au XXIème siècle !

Vous êtes sûr ?

Madame Martineau intervient pour s'indigner de l'attitude de la maire : «Je vous trouve très méprisante. Vous êtes méprisante et agressive.».

Madame Arosteguy : «... je sais le pack que forme cette majorité et je sais que nous sommes des élus honnêtes, que nous n'avons transigé avec rien et que nous n'avons pas de casseroles aux fesses.».

Madame Martineau : «On a vu la qualité du travail que vous avez fait avec le BO que vous avez...»

La maire, attaquée, coupe le micro pour prendre la parole : «Non mais arrêtez madame avec le BO. Vous n'avez jamais mis les pieds dans un match de rugby avant 2020 donc arrêtez.»

Madame Martineau : «Excusez-moi j'y étais quand j'avais cinq ans.»

Madame Arosteguy : «Excusez-moi mais le BO ça va bien cinq minutes !»

Allons donc, fini son amour du BO pour madame Arosteguy ? Lui préfèrerait-elle désormais le bâtisseur Alday ?

C'est dans ce contexte désastreux pour la maire que Zorro Chazouilleres s'est sans doute senti obligé de nous servir un discours controuvé, et dépassant les bornes : «... comme l'a dit madame Cascino tout à l'heure, on se rappelle tous ici l'affaire - voire le scandale plutôt - des écuries de Bigueyrie dans lequel vous avez essayé de faire voter en conseil municipal une cession pour 540.000€ alors qu'une offre était sur la table de 700.000€ du promoteur Rey et que finalement nous avons voté, à la fin du mandat de monsieur Veunac, pour une cession de 950.000€. Donc c'est-à-dire que résultat des courses vous auriez fait perdre à la ville 400.000€ par négligence puisque à l'époque vous n'avez pas traité le dossier comme il l'aurait fallu pour une adjointe à l'urbanisme.».

(NDLR : Édouard Chazouilleres était élu dans la majorité de Michel Veunac, aux côtés de Nathalie Motsch. Il connaît cet épisode et sait donc parfaitement qu'aucun reproche ne saurait être formulé contre son ancienne collègue.)

Vraiment, qui se ressemble s'assemble : le recours au mensonge et à la calomnie est bien l'ultime moyen pour sauver sa peau.

Madame Motsch lui réplique, indignée: «Ça s'appelle de la diffamation parce que beaucoup savent ce qui s'est passé en off...».

Madame Arosteguy : «Non, il n'y a pas de off !».

Madame Motsch martèle : «Ce n'est pas moi qui l'ai traité. C'est le maire de l'époque et ça tout le monde le sait. Je ne suis signatrice de rien.».

Madame Arosteguy : «Il n'y a pas de off, madame. Vous aviez la signature, vous étiez adjointe à l'urbanisme. Il n' a pas de off ici, il n' a pas de off avant. Il y a les faits et rien que les faits.».

Mais nous savons depuis belle lurette maintenant, que même mise en face d'une preuve irréfutable, madame Arosteguy persiste et signe, qu'il s'agisse de Madame Motsch à laquelle on impute une responsabilité dans un dossier qu'elle n'a pas traité, ou contre Madame Martineau qui dès l'enfance se rendait régulièrement à Aguilera avec son père, puis avec ses trois garçons aujourd'hui en faculté... Nul doute qu'elle a fréquenté davantage le BO que Monsieur Stérin, parachuté on ne sait d'où !

Il n'est pas étonnant que nombreux sont ceux à avoir éprouvé un réel écoeurement à l'issue du spectacle navrant de ce conseil municipal.

Madame Motsch a fait part de son intention d'initier une action en diffamation.

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