RUE GAMBETTA : L'ÉMOTION DE LA DÉCEPTION

Devant le vide sidéral des réalisations de la mandature Arosteguy 2020-2026, les Biarrots sont nombreux à se gratter le crâne pour énoncer ce qui a pu changer depuis l'arrivée en fonction de l'épicière biarrote à l'enseigne éponyme de la rue Victor Hugo.

Et puis, «Eurêka !», fuse, telle une réponse sortie de la bouche d'un participant au jeu «Questions pour un Champion» : la rue Gambetta !

Oui ! La rue Gambetta.

Mais cette rénovation peut-elle vraiment être mise au crédit de Madame Arosteguy ?

Eh bien, en fait : non !

Non, parce que n'importe quel des candidats en lice aurait-il été élu à la place de la mairesse actuelle, que la mise aux normes des réseaux souterrains (électriques, télécommunications, éclairage public, assainissement et eau potable, ...) de cette voirie, aurait existé.

Devenus obsolètes et inadaptés à la population actuelle, ces installations vieilles de plus d'un siècle, devaient faire l'objet d'importants travaux rendus obligatoires.

Et comme elles se trouvent sous-terre, il était inévitable de sacrifier la surface et d'y envisager une réhabilitation totale.

Alors que ce chantier réalisé sur trois phases entrecoupées n'est pas encore achevé, Sauvegarder Biarritz ne cesse d'être le réceptacle de doléances, qui concernent aussi bien la dangerosité de la rue que son aspect physique.



Certains nous confient avoir été frôlés par des cyclistes ou des véhicules électriques, trop silencieux pour les alerter de leur présence. D'autres se plaignent de la disparition des parapets des trottoirs qui permet, trop facilement, aux véhicules de stationner sur la zone dédiée aux piétons. D'autres encore ont été témoins d'enfants qui ont traversé la rue, échappant à la vigilance de leurs parents, lesquels, s'il s'agit de touristes, n'ont peut-être pas réalisé que la rue n'est pas piétonnière.

 

Tout ce qui précède est perçu comme un amateurisme qui, une fois de plus, semble avoir animé ceux qui en ont eu la conception. Nous avions entendu parler d'une «requalification de cet espace public», avec une intention de le «rendre plus fonctionnel et mieux faire cohabiter l'ensemble des usagers de cet axe majeur» : au-delà de cette phraséologie convenue qui en jette, il est patent que voitures, vélos ou scooters, et piétons constituent un cocktail qui porte les germes d'un drame.


Car quelle idée saugrenue d'avoir mis les uns et les autres sur un même plan, alors que dans d'autres secteurs de la ville des bancs en bétons hideux, devant faire office de blocstop, ou encore de laides barrières, sont imposés à notre regard au prétexte qu'il faut sécuriser le promeneur (?).

Ce lifting de cette artère biarrote aurait aussi été l'occasion pour la municipalité Arosteguy, toujours selon ses services de communication, d'imaginer un «projet paysager avec une végétalisation de l'espace».



L'intention était louable, le narratif des communicants au service de la maire toujours aussi séduisant, mais le résultat est lamentable : qui a pu envisager seulement l'intégration de jardinières ? 

Il ne faut pas être diplômé ès-jardinage pour savoir que pour s'épanouir un arbre a besoin de ne pas être étriqué et préfère être directement planté au sol.


En outre, ces pots ont déjà révélé qu'ils étaient loin d'être le bon choix : à peine installés, leurs pourtours ont déjà (!) été cassés donc déjà (!)  retirés, et offrent un spectacle navrant, servant de cendriers et de poubelles publiques.

Ensuite, c'est la chaussée trop blanche qui est contestée : trop agressive pour le confort visuel par grand ensoleillement et trop salissante ; en effet, une réverbération peu opportune, provoquée par la couleur claire, est regrettable et des tâches noires qui avec des traces de pneus parsèment ce revêtement, donnent un aspect sale à l'ensemble.

Enfin, l'absence de bancs reste inexpliquée pour ceux qui arpentent cette rue pour se rendre aux halles et en revenir chargés.

Car les supposées assises qui enserrent certaines jardinières ne sont vraiment pas confortables et hospitalières car trop collées aux plantes sur lesquelles s'invitent toutes sortes d'insectes, abeilles comprises...

Il eut fallu sans doute matérialiser la zone réservée aux piétons, border la rue de vrais arbres et de vrais bancs, lesquels auraient servi de balises pour sécuriser le promeneur.

En fait, il eut fallu ne pas céder aux sirènes des marchands de mobilier urbain en tous genres, et agir avec le bon-sens de nos anciens qui n'avaient pas besoin que l'AMF leur dicte quoi faire, quoi aimer, quoi penser.

On ne peut pas dire ici «tout nouveau tout beau», alors même que la rénovation de la rue n'est pas achevée.

Sans doute Léon Gambetta, qui sous la IIIème République fut président du Conseil, déplorerait-il comme nous que la ville de Biarritz ait sérieusement manqué... de conseil.

Dommage que la rue Gambetta soit devenue la rue Grand Bêta !

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