CRÉDIBILITÉ VS INCRÉDULITÉ
Nous avions dénoncé la mystification du bon classement attribué à la ville de Biarritz par l'association «Villes et Villages de France» (voir notre post du 20 février 2025) qui a suivi de près l'octroi de la légion d'honneur à la mairesse Arosteguy - alors même que les conditions requises par la Haute Chancellerie pour se voir éligible à une telle distinction n'étaient pas remplies (voir notre post du 28 décembre 2024).
La récente communication faite par l'Institut Quorum de retenir la maire de Biarritz parmi les «100 élus à suivre» semble relever d'une même imposture.
D'autant qu'aucune des données tangibles sur lesquelles reposerait ce palmarès ne sont portées à notre connaissance.
Si des critères à la formulation pompeuse et judicieusement confuse sont énoncés comme ayant été analysés pour effectuer la sélection des élus «lauréats», rien de factuel ne vient prouver la légitimité de ce qui se veut être perçu comme un «privilège», une «récompense», un «label de bien-faire» dont ferait preuve, dans le cas qui nous occupe, la locataire provisoire de l'Hôtel de Ville.
Si bien que cette annonce nous rend plutôt perplexes, et nous paraît destinée à influencer positivement l'opinion biarrote, alors même que nous, Biarrots, avons des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et des narines pour humer les errements de cette mandature, ses manquements et ses décisions irréversiblement néfastes pour notre cité.
Nous avons la faiblesse d'imputer cet hommage à des amitiés partisanes, des groupes d’interconnaissances qui tissent une trame dans leur espace politique. En l’occurrence, en marge des partis politiques, de prétendus observateurs neutres «périphériques» volent au secours d'élus dont le profil correspond aux idées et aux thèses qu'ils prônent et dont, à leur goût, il convient de faciliter la venue au pouvoir.
Nous assistons ici à la même proximité de la maire avec un cercle de personnages aux ambitions politiques assumées, tels Monsieur Pierre-Edouard Stérin d'abord retenu pour «sauver» notre club biarrot - auquel les intrigues de la maire venait de tordre le cou - mais qui ne se cache pas par ailleurs de vouloir infléchir sur la politique nationale de notre pays, mettant en pratique son dessein en conviant Monsieur Thibault de Montbrial à venir propager la bonne parole, le 20 février dernier, dans le sanctuaire même d'Aguilera, avec à côté de sa tribune le kakemono du «Biarritz-Olympique», engageant voire compromettant de la sorte le club et l'ensemble de ses supporters.
Nous sommes d'autant plus sceptiques et convaincus de la supercherie de ce curieux hommage dont jouit l'édile biarrote car il a été décidé en partenariat avec l'association du «Cercle des Élus Locaux», qui se décrit comme un Institut de formation au service des élus et un laboratoire d'idées au service de l'intérêt général.
Sans doute est-il utile de porter à votre connaissance que Monsieur Hugues Anselin est l'un des deux fondateurs du «Cercle des Élus Locaux» et qu'il se trouve être aussi le président du cabinet «Fursac Anselin & associés», spécialisé dans le recrutement de cadres et dirigeants pour le compte des collectivités locales.
Or, ce qui commence à nous déranger, c'est que ce cabinet de «chasseur de têtes» se flatte, sur son site Internet, de travailler pour la ville de Biarritz.
Serait-ce un retour d'ascenseur opportun ? Une manière de contenter un «client» pour mieux le fidéliser ? Convenez que la question mérite d'être posée, à une époque ou les conflits d'intérêts ne manquent pas d'être dénoncés.
Plutôt que de «suivre» lesdits élus durant l'année 2025 dans un but que nous ne comprenons pas bien le sens, sans doute l'Institut Quorum - spécialisé dans les sondages et l'analyse des opinions publiques - devrait-il cerner une représentativité des habitants biarrots pour connaître la note que ces derniers décernent à leur maire ! Mais le résultat risque d'être moins glamour.