VÉNERIE - CHASSE À COURRE : AUTRES TEMPS, AUTRES MŒURS

La Villa Marbella, aujourd'hui détruite.

Il n'est pas si loin ce temps où l'on pratiquait, à Biarritz, la chasse au renard.

Souvenons-nous que notre cité vivait à la mode anglaise grâce à l'aristocratie et aux grands bourgeois britanniques qui considéraient sa pratique comme un sport. Edouard VII avait établi sa résidence à l'Hôtel du Palais et les habitudes de sa Cour avaient été importées en notre cité impériale.

La cour du Palais Continental, hôtel se trouvant face à l'Hôtel du Palais.

Hôtel du Palais

Cela peut surprendre de nos jours, mais la vénerie - ou chasse à courre - connut ses heures de gloire.

Si cette activité remonte aux Gaulois, c'est surtout le roi François 1er (1494-1547) qui en fait un véritable art, avec ses codifications. C'est à cette même époque que la notion d'écologie prend naissance car de grands espaces naturels seront préservés de la main de l'homme, pour justement permettre l'art de la vénerie.

La cour de l'Hôtel d'Angleterre, rue Mazagran.

La cour du Grand-Hôtel

À Biarritz - fait étonnant - le début de la saison de la chasse donnait lieu à une bénédiction des chiens par le curé de Sainte-Eugénie, sur le parvis de l'église. Ce spectacle attirait alors beaucoup de curieux biarrots venus admirer les chevaux à la beauté pure et des chiens enjoués. Il faut retenir qu'en ce temps bien des événements - pour ne pas dire tous - donnait lieu à une bénédiction du clergé : inauguration d'un pont, baptême d'un bateau, lancement d'une montgolfière, ouverture d'un hôtel. Cette tradition perdure dans certains de nos villages basques.

La cour de l'Hôtel du Palais

Bénédiction sur le parvis de l'église Sainte-Eugénie.

L'équipage partait alors des villas Françon, Marbella, ou depuis la cour d'hôtels - Grand Hôtel, Hôtel Continental, l'Hôtel du Palais, Hôtel d'Angleterre - dans un vacarme de chiens impatients, de chevaux piaffants et de cavaliers dont l'élégance est à ce jour inégalée.

Si le Royaume-Uni a interdit la pratique de la chasse à courre au début des années 2000, en France l'on compte encore des milliers de pratiquants... mais plus à Biarritz.

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