RENDONS À CÉSAR CE QUI LUI APPARTIENT
Biarritz a toujours eu un tissu associatif très actif, dans tous les domaines possibles et imaginables.
Les associations ayant pour mission le développement, l'amélioration, la pratique ou la promotion du Sport - qui sont nombreux à Biarritz -, de l'École et de l'Éducation, des Seniors, du Social, de la Culture, du Chant, du Théâtre, de la Danse, des Loisirs, du Bien-être, ont trouvé en notre ville un public engagé. Cet engagement se traduit par un grand nombre de ces structures et d'adhérents.
Nous ne savons pas très bien expliquer cette émulation qui est devenue, ces cinquante dernières années, une spécificité et une tradition dans notre ville.
Une fraction importante de la population à la retraite - ayant donc du temps libre - peut expliquer en partie ce phénomène. Certes, mais cela ne suffit pas.
La pratique du sport, et plus largement des activités physiques, connaît un tel succès auprès de toutes les générations que l'on comprend l'utilité du plateau Aguilera, et de fait sa préservation.
Les associations culturelles trouvent aussi, ici, une large adhésion d'une population prédisposée et avide de Beau et de Connaissances.
Quant aux associations qui viennent en soutien à une population défavorisée : des bénévoles remarquables œuvrent sans relâche pour adoucir un quotidien difficile pour bien des personnes, toujours en nombre hélas grandissant.
L'océan, à nos pieds, nous invite aussi à des activités de bien-être et de détente en société.
Tous les ingrédients sont réunis pour que les Biarrots se retrouvent dans des groupes constitués.
Ces activités, encadrées par des associations et surtout - sans quoi rien ne serait possible ! - des bénévoles, font l'identité de Biarritz.
Jusqu'ici, aucun maire - Guy Petit, Bernard Marie, Didier Borotra ou Michel Veunac, pour n'en citer que quelques-uns - n'aurait pensé à s'accaparer le succès rencontré par toutes ces associations. Il s'agit de petites pierres posées par chaque bénévole, chaque membre, chaque génération qui suit, sur un édifice commun, pour le bien commun.
Ces bénévoles, qui font que l'on vive tous un meilleur présent, et qui construisent - parfois sans le savoir - un avenir meilleur, sont aujourd'hui récupérés à des fins politiciennes pour la communication à l'eau de rose de la maire et de ses adjoints.
C'est inacceptable !
-Ce sont des anniversaires d'associations mythiques, où la maire tente de détourner l'attention du groupe à son seul profit.
-Ce sont aussi des associations ou leurs présidences sont exploitées au travers d'attributions de la «médaille de la ville», décernées - certes à juste titre - mais dans un vilain esprit d'accaparement.
Ces responsables d'associations nous disent, en privé, ne pas être dupes de ces basses manœuvres, mais que la nécessaire obtention de subventions municipales les oblige à se taire jusqu'aux prochaines municipales.
L'inverse est vrai aussi. Il nous a été indiqué, par plusieurs de ses membres, qu'une association de bienfaisance de réputation internationale - ne respectant pas son obligation de neutralité - exploite spontanément son nom pour venir en soutien à la politique de la maire Arosteguy. Les opinions politiques de son dirigeant-activiste n'ont pourtant pas lieu d'être médiatisées sur les réseaux sociaux. Il s'agit là d'un cas isolé mais ce mélange des genres est insupportable et le sujet mérite d'être soulevé par souci d'éthique.
Pour revenir à nos associations biarrotes : lors du Congrès des Maires de France - organisé par l'Association des Maires de France présidée par le gourou de madame Arosteguy David Lisnard - qui s'est tenu en novembre dernier, «HelloAsso» - qui est un site Internet au service des associations - a attribué à la ville de Biarritz, en même temps qu'à 19 autres villes - ça fait du monde ! -, le prix «Cité Vive». La raison de l'attribution se trouve dans le nombre d'adhérents, soit de 13.911 toutes associations confondues.
Remarquable, n'est-ce pas ?
Ce qui est moins remarquable, c'est de s'en attribuer le mérite alors que l'on n'y est pour rien.
C'est pourtant ce qu'ont fait - sans gêne aucune - madame Arosteguy, le premier adjoint Adrien Boudousse et la conseillère municipale déléguée Valérie Sudarovich.
Quand on vous dit qu'ils osent tout.
Tant sur la page Ville de Biarritz (compte Facebook) que dans le Biarritz Magazine, que dans la presse, le rédactionnel confisque la fierté de nos bénévoles et des membres d'associations !
C'est bientôt fini ces façons ?
Ce que les Biarrots comprennent, c'est qu'à défaut d'un mandat à «faire valoir», cette majorité - qui ose solliciter à nouveau les suffrages des habitants - a un mandat à «prétendre» auprès d'une population en ébullition.
Car comment défendre un mandat où le positif légué par nos prédécesseurs a été détruit, et où le négatif aura été apporté et instauré par sa majorité en place ?
Un mandat où les fissures entre les élus de la majorité témoignent de mésententes et de placardisations, conduisant à la démission de l'adjoint au Tourisme : démission qui en annonce d'autres, si nous sommes bien informés...
Finalement, on comprend mieux pourquoi la maire et quelques élus-suivistes, à défaut d'être en capacité de revendiquer les leurs, cherchent à se raccrocher aux actions de Biarrots bénévoles... et à capitaliser dessus.
Misérables manigances, n'est-ce pas ? Mais inutiles manigances car les Biarrots connaissent la vérité.