DU MÉPRIS À L'IGNOMINIE, IL N'Y A QU'UN PAS

Il fallait oser. Ils l'ont fait.

-Après les employés communaux de la mairie, du C.C.A.S., de l'office de tourisme, de la médiathèque, malmenés et harcelés par la mairie,

-après les associations biarrotes méprisées et désavouées par la mairie,

-après les humiliations infligées au club sportif centenaire par la mairie,

-après les seniors Biarrots foulés au pied par la mairie,

-après les handicapés et les personnes à mobilité réduite repoussés hors de la ville par la politique excluante de la mairie,

-après les commerçants entravés dans leur activité par la mairie,

-après les insultes, diffamations et mensonges clamés sans vergogne contre ses administrés par la mairie,

-après les Biarrots dénigrés dans leur droit d'accès à la Culture gratuite et de qualité par la mairie,

-après les Biarrots abandonnés face à l'invasion de cafards et de rats par la mairie,

qui la maire et sa majorité ont-ils choisi de placer dans leur viseur cette fois-ci ?

La Police municipale. Oui, on vous le dit, ils ont osé.

Et pourtant, cette brigade biarrote de Police municipale encaisse beaucoup depuis un certain temps. C'est même à se demander comment elle a pu tenir jusqu'ici.

Sens du devoir, conscience professionnelle, sens de l'honneur, sens du service public, sens de la dignité, l'envie de ne pas chercher à se faire remarquer ? Toujours est-il que ces agents ont su, jusqu'à présent, ravaler leur amertume, leur peine et leur dépit.

Et puis l'impensable arrive. Le couperet tombe. La goutte de trop.

Un nouveau régime indemnitaire (décret n°2024-614 du 26 juin 2024) appliqué à la Police municipale - outre les négociations menées en 2021 entre ces derniers et la ville de Biarritz - conduit néanmoins les policiers municipaux à une situation insupportable, ni ce nouveau texte, ni les promesses de la maire n'étant respectés par la municipalité.

-auparavant, les dimanches étaient non-imposables : terminé pour nos agents municipaux ! Oui, mais cela équivaut à une perte de salaire de 700€/an, par agent. En cette période de perte de pouvoir d'achat que nous vivons, est-ce tenable pour ces policiers dont la rémunération est déjà modeste ? Nombre de ces agents vivent en HLM et sont donc soumis, comme tout le monde, à des plafonds de rémunération pour bénéficier d'un logement à loyer modéré : cette nouvelle imposition peut les exclure, de fait, de cet avantage social. Qui s'en soucie, dans un marché du logement on ne peut plus tendu au Pays Basque ?

-et puis, aspect plus technique, mais aux répercussions graves : c'est la rémunération des agents, partagée entre part fixe (fonction) et part variable (engagement, c'est-à-dire selon le rendement : plus de PV délivrés à la population, et la rémunération des agents augmente ; moins de PV délivrés, et la rémunération baisse).

Quel mauvais esprit la maire cherche-t-elle à établir entre habitants et Police municipale ?

Remettre en question l'appréciation et le discernement d'un agent lors d'une intervention est scandaleux et inefficace.

-Pour faire croire à une rémunération similaire à ce que percevaient auparavant les agents, la mairie de Biarritz intègre, dans le nouveau régime indemnitaire, les dimanches et surtout les plus de 40 heures de récupération. Cela est en contradiction avec l'article 6 du décret qui n'admet justement pas l'intégration des heures supplémentaires, ni les dimanches !

Une collectivité qui ne respecte pas un décret national ? Rien d'étonnant, nous sommes à Biarritz.

-Aucune revalorisation de salaire n'est pratiquée, en total irrespect du décret. À nouveau, nous devons regarder chez nos voisins bayonnais qui ont augmenté l'IFSE à 30% de leurs agents. Comme d'ailleurs la grande majorité des communes alentour !

Bonnet d'âne pour Biarritz, qui non seulement ne revalorise pas, mais diminue la rémunération.

Face à ce dédain constaté à leur encontre et une mise au pied du mur de décisions actées sans concertation, 15 agents - travaillant de jour - ont décidé de se mettre en grève reconductible.

Quelles sont les missions des policiers municipaux ? Leur rôle de proximité auprès de la population est important et un climat de confiance est primordial pour mener à bien leurs actions. En plus d'assurer la prévention, la surveillance de la tranquillité et de la salubrité publique, ils sont les gardiens du maintien de l'ordre lors d'événements municipaux (fêtes, marchés, écoles, festivals, rassemblements divers, etc) et contrôlent la circulation routière et le stationnement : autant dire que l’éventail d'actions qui leur incombent est large dans une ville balnéaire et touristique telle que la nôtre.

En ces périodes troubles, où le terrorisme peut frapper n'importe qui, n'importe où, il ne faudrait pas oublier que la Police Municipale - porteuse d'un uniforme de la République - prenne tous les risques, tout le temps et sans reconnaissance. Cette réalité d'une menace, à laquelle nous préférons tous ne pas penser, est pourtant bien présente à l'esprit tant des policiers que de leurs familles. Permanente épée de Damoclès, le devoir d'une ville envers ses agents est le respect, l'écoute, la prise en compte de leur sécurité et l'assurance de leur bien-être.

Ces agents de la fonction publique sont de catégorie C. Et oui, on ne vous l'a pas dit. Les agents de la catégorie A et B ont su se revaloriser, au taquet, en temps voulu, pendant que ceux de la catégorie C se voient abandonnés à leur désarroi. Sympa la solidarité...

Et si nous parlions du bien-être au travail, de la santé morale de personnes ayant déjà à subir le poids de leurs responsabilités et des risques encourus ?

Où se trouve la part d'humanité dans tout cela ?

Comment, dans ce contexte, imaginer pérenniser les emplois existants et être suffisamment attractifs au recrutement ?

Biarritz compte 29 policiers municipaux qui travaillent 24h/24, 7j/7, 365 jours par an.

La Police municipale biarrote est la seule, du grand sud-ouest de la France, à fonctionner 24h/24, 7j/7 : cela interroge.

À quoi cela sert-il ? Et comment expliquer cette anomalie qui nous place à part de toutes les autres communes ?

Même une sous-préfecture telle que Bayonne - avec ses 53.000 habitants - voit sa Police municipale arrêter son service à trois heures du matin et ne fonctionne pas le dimanche, sauf exception.

À Biarritz, pour assurer un service digne de ce nom en respect des missions que la ville impose et du travail fourni par la police, c'est un effectif de 50 agents qui devrait être en poste. Au lieu de cela, des heures supplémentaires sont obligatoirement subies par les agents de la Police municipale afin d'assurer plus de présence, sans compter un service assuré tous les week-ends - cette astreinte mettant en rupture la vie de famille des agents.

Une promesse avait été faite par Madame Arosteguy, à son arrivée aux fonctions, de conserver les acquis sociaux de la police et d'augmenter l'effectif biarrot de dix agents supplémentaires.

Promesse envolée dans les flots, comme tant d'autres serments faits aux Biarrots.

La maire a conscience de la bonne image que peut renvoyer une police municipale auprès de ses administrés. Jamais à court pour faire de la communication, la ville a initié des rencontres avec les Biarrots, au travers de «Café Police» dans les quartiers de la ville. Mais cette même police ne peut servir d'outil au service de la mairie pour sa com', et n'être pas entendue dans ses préoccupations.

Ce serait de mauvais goût que nos agents soient contraints à se compromettre dans une propagande politique, alors que leur devoir envers les habitants se trouve ailleurs...

En conclusion, quelle honte d'assécher ainsi les employés de la Police municipale qui effectuent un service indispensable à la population biarrote, alors même que la maire et les adjoints ont, dès le premier conseil municipal de 2020, procédé à leur augmentation de rémunération pour atteindre le plafond autorisé par la Loi !

Les priorités choisies par madame Arosteguy et sa majorité nous font honte.

Que la police municipale reçoive ici tout notre soutien et notre protection.

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