CLASSEMENT DES VILLES : LA GRANDE IMPOSTURE

 

Après la mystification concernant l'obtention de la Légion d'Honneur par madame Arosteguy, vient l'imposture du palmarès 2025 de la sixième édition des «Villes et Villages où il fait bon vivre».

Par on ne sait quelle opération du Saint-Esprit, Biarritz a été propulsée en tête, malgré une chute vertigineuse de qualité de vie constatée, au quotidien, par vous tous Biarrots.

Depuis cette nouvelle, Sauvegarder Biarritz croule littéralement sous les courriers d'habitants qui ne comprennent pas quels ont été les critères retenus par l'association pour nous en attribuer la première place.

Mais avant tout, il est nécessaire de s'informer sur l'association «Villes et Villages où il fait bon vivre» et de son président. Après enquête, nous avons pu établir qu'un certain Thierry Saussez en a la charge : celui qui est décrit comme conseiller en communication - tiens, tiens - et homme d'affaires, entremêle ses deux compétences pour «vendre» des villes participant à son opération marketing.

En parallèle de sa vie professionnelle, monsieur Saussez a été tour à tour adhérent aux partis de droite RPR puis UMP, et a mené plusieurs campagnes politiques sous cet étendard. Tiens, tiens... ça se rapproche. Il est par ailleurs, lui aussi, détenteur de la Légion d'Honneur. Tiens, tiens...

Doit-on ajouter que l'Association des Maires de France (AMF), présidé par le maire «LR» de Cannes, figure en chapeau du fascicule créé à l'intention des villes par l'association «Villes et Villages où il fait bon vivre» et adoube ?

Comme dirait Coluche : «ils mangent tous à la même cantine» !

Nous voyons déjà que l'homme n'offre pas une neutralité politique, ce qui est tout de même curieux voire fâcheux pour l'appréciation et l'établissement d'un tel palmarès.

Sommes-nous les seuls à nous en étonner ? Certes pas !

Puis, nous sommes surpris de constater que le «JDD» (Journal du Dimanche) donne une couverture très particulière et appuyée à ce palmarès. Pourquoi ? Cherchons à faire la lumière.

Dans ce qui semble être devenu un petit club de l'entre-soi, nous comprenons rapidement que le «JDD» - dont la ligne éditoriale s'assume dans un courant de pensée d'une droite élargie - est le «partenaire principal» de l'association en question.

Le journaliste du «JDD» - Christophe Bordet - a rempli la mission qui lui a été demandée : promouvoir un maire dont le parti politique correspond à celui qu'il faut défendre dans ses colonnes.

Ainsi, pour illustrer son article, ce dernier intègre à la page une grande photo de madame Arosteguy à côté d'une petite photo de la Grande-Plage.

Cherche-t-on à vanter et à vendre une maire LR - pudiquement désignée dans l'article comme étant Divers Droite -, ou une ville ? L'entre-soi fait décidément des ravages.

Ce qui interroge, c'est que l'association «Villes et Villages où il fait bon vivre» s'associe à un support de presse politisé, pour décerner un label qui devrait être tout sauf politique. Oui, à moins que l'association soit de même tendance politique que le «JDD»... Le brouillard commence à se dissiper.

Que l'on soit clair, il s'agit ici d'une revue de droite, mais le même partenariat avec un support de presse de gauche tel que «Libération» nous aurait indisposés de la même manière.

Cette association pourrait se contenter de divulguer les noms des 500 villes sélectionnées pour ce palmarès à partir de données objectives, avec charge à la Presse française de relayer auprès de leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, le classement obtenu. Or là, nous avons un lauréat qui relève non plus seulement de l'arbitraire, mais clairement de copinage d'acteurs d'un bord politique, avec de pseudo-études censées donner l'apparence de sérieux à du farfelu.

Parlons-en de ces «études» : si les chiffres de l'Insee auxquels l'association se réfère sont incontestables, leur interprétation à des fins politiques est forcément sujette à controverse.

Il n'est pas inutile d'aller faire un tour sur le site Internet de l'association pour en saisir l'objectif : obsession maladive de la communication, vocabulaire marketing à intention touristique, de supposées retombées médiatiques glorifiées, fourniture de produits non-locaux labellisés pour touristes : ici, pas de particularismes locaux ou régionaux mis en avant telles qu'une langue, des danses ou des traditions : non ! Seulement une affaire de gros sous, et les indigènes n'auraient d'autre choix que de se réjouir d'avoir vu leur ville sélectionnée par un ultra-bobo-droito.

En grattant un peu, l'on apprend que l'association n'a pas fait vœu de pauvreté et compte bien capitaliser sur les lauréats ! Pour «l'exploitation du label», c'est-à-dire d'avoir le privilège d'indiquer par exemple en entrée de ville sa présence dans le palmarès, la ville ou le village récompensé doit délier bourse au prorata du nombre de ses habitants. Plus la ville a d'habitants, plus elle paye !

500 villes et villages qui passent à la caisse ! Finalement, ça profite à qui ce petit business ? Certainement pas aux habitants qui se retrouvent à subir un sur-tourisme, néfaste sur tous les plans.

Parlons maintenant des «critères de sélection» : Qualité de vie, Sécurité, Protection de l’environnement, Finances et Impôts locaux, Santé, Commerce, Transports, Éducation, Sport et Loisirs, Solidarité et Attractivité Immobilière, sont les thèmes retenus par Thierry Saussez pour dresser son classement et déterminer le choix du vainqueur. Nous remarquerons que la Culture est la grande oubliée de cette énumération. Un point de plus en commun entre ce monsieur et madame Arosteguy qui ne considèrent donc pas ce thème comme essentiel.

Les vrais thèmes qui devraient figurer au palmarès sont ceux qui suivent, dans un listing qui ne cesse de se rallonger, et qui définit ce que les Biarrots n'en peuvent plus de subir :

seniors mis au rencard, insalubrité publique, enlaidissement urbain, dilapidation de plusieurs bâtiments du patrimoine communal, absence de solidarité envers les handicapés, voyages inconsidérés des élus au frais des contribuables, manque d'empathie envers nos démunis, aucune amélioration des quartiers, surtourisme cheap, trafic illicite, piétonnisation discriminatoire, écoles abandonnées, licenciements abusifs de plusieurs cadres et harcèlement au travail envers d'autres les poussant à la démission (Golf, Médiathèque, Office de Tourisme, Mairie, CCAS...), abandon des promesses pour la rénovation du stade et mise en péril du club de rugby centenaire relégué dans les dernières place du classement, absence de politique culturelle, l'imposture du service Allo Mme le Maire, subventions retirées ou diminuées aux associations, manque de volonté de créer du logement social, mauvaise gestion des deniers publics, scandaleuse présence de rats et cafards à gogo, une Place-Clemenceau-poubelle, insultes et diffamations envers des personnalités biarrotes, aménagement calamiteux de la rue Gambetta avec travaux d'une durée de trois ans, absence de politique verte, intranquillité nocturne, absence d'équilibre du maillage des navettes gratuites, insécurité croissante, réceptions et cocktails en mairie pour les amis d'élus, absence d'entretien de nos bâtiments communaux, état de voirie indigne, mépris envers notre Police Municipale contrainte de se mettre en grève et de manifester devant l'Hôtel de Ville, tarifs de stationnement exorbitants, distribution de concessions à des familles d'élus et à des soutiens de campagne, etc...

C'est ça la «ville où il fait bon vivre» ?! C'est à se demander si ce classement n'a pas été réalisé dans un bureau feutré du VIIème arrondissement de Paris, ou au siège du parti «Les Républicains».

Vous, Biarrot, n'êtes pas ce touriste de passage pour deux jours qui croit connaître l'histoire locale après avoir dégusté une plancha aux Halles. Non, vous êtes cet habitant de la Milady, celui de Pétricot, celui du Centre-ville, celui de la Négresse qui voit sa ville chuter de son piédestal alors qu'il l'a connue tout en haut.

Vous nous parlez de ce Biarritz au paysage naturel que l'on ne doit à personne, mais qui est là pour le plaisir de tous.

Vous nous parlez des structures, événements, dispositifs hérités des mandats successifs des précédents maires Didier Borotra et Michel Veunac et qui vous profitent encore aujourd'hui.

En somme, avant/après, vous comparez.

Alors Thierry Saussez, vous qui avez écrit un «Manifeste pour l'Optimisme» et prônez, selon vos termes, la «communication positive» - ce qui vous engage probablement à voir un Biarritz qui a été mais qui n'est plus -, nous vous invitons à vous promener en compagnie de ces Biarrots qui vivent ici, à l'année, et qui subissent une maire dont l'amateurisme est même raillé par ses homologues locaux.

Voulez-vous que nous révisions - sur le terrain ! - vos critères de sélection en présence de ces Biarrots ? Chiche. On vous attend !

N'hésitez pas à contacter l'association ou le JDD :

contactredaclejdd@lejdd.fr ou contact@terresdoptimisme.com pour donner votre avis !

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