«VILLA LE MANOIR» PUIS «VILLA VELLEDA» ET ENFIN «VILLA BOLO PACHA»

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Qu'elle est belle ! Qu'elle est mystérieuse !

Et l'on se met à rêver que les murs puissent parler pour nous révéler, indiscrètement, les conversations de ses habitants au début du siècle dernier...

Sortie de terres en 1897, elle connaîtra une époque où tous ceux qui comptent dans Biarritz franchiront son seuil. Intellectuels, artistes, aristocrates, personnalités politiques et du monde des affaires se pressèrent dans les salons de la Villa Velleda que tous nomment maintenant Villa Bolo Pacha.

La Villa Velleda est décorée aux drapeaux tricolores pour la venue de Georges Clemenceau à Biarritz. Bolo Pacha et à la fenêtre de gauche, son épouse Pauline à celle de droite.

Une artiste de music-hall - Pauline Moiriat - hérite d'un négociant en vins - Ferdinand Muller - qu’elle a très opportunément épousé un an auparavant.

L'héritage est énorme : titres et valeurs, patrimoine immobilier à Paris, à Bordeaux et à Biarritz - dont la Villa Velleda - et elle devient une proie pour les fripons.

Le veuvage ne convenant guère à notre aventurière, celle-ci épouse rapidement le flamboyant Paul Bolo plus connu sous le nom de Bolo Pacha.

Pauline ne sait pas tout. Bolo est déjà marié en Argentine avec une chanteuse grâce à laquelle il subsiste.

À la suite de rocambolesques aventures, Bolo rentre en France. Son mariage avec Pauline et sa richesse, permet à Bolo de mener grand train : il sait dépenser. Bluffeur, cabotin et escroc, il n'en est pas moins tellement sympathique et séduisant : qui peut lui résister ?

La suite on la connaît... De sombres affaires conduisent notre ami, si attachant mais aux pratiques malhonnêtes, à se voir condamné à mort. Le président Raymond Poincaré refusant de signer sa grâce, il est fusillé un terrible jour de 1918.

Notre Villa Velleda se mettra en mode sommeil pendant quelque temps, mais quand vous passerez devant, ralentissez... Il flotte toujours dans l'air un air de cotillon et s'échappent des fenêtres des notes de musique. Il suffit de bien observer et de bien écouter...

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