BOPB : DES SURPRISES - QUI N'EN SONT PAS - À VENIR...
Il y a quelque chose de rassurant dans les dictons de nos grands-mères. Ce sont des théories toutes faites, prêtes à sortir du tiroir au bon moment pour faire admettre à l'autre une évidence. De ce bon sens populaire, on peut venir en appui à presque toutes les situations. Ça tombe bien.
À Aguilera, nos grands-mères seraient ravies de dispenser ces formules cent fois remâchées, et les occasions ne manqueraient pas. Faisons-leur plaisir et laissons-leur la parole.
«Vouloir, c'est pouvoir» : en 2020, madame Arosteguy ne pouvant compter sur le faible contenu de son programme, a basé toute sa campagne des Municipales sur le sujet du BOPB et sa totale collaboration avec les dirigeants Gave/Aldigé pour rénover le plateau, tant sur le plan du rugby professionnel que des sports amateurs. Promesse envolée dès son élection ; les supporters et les amoureux de Biarritz ne décolèrent pas.
«Celui qui n'avance pas recule» : nous avons tous vu les infrastructures créées à «Jean Dauger», sous ce mandat, par le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, en partie avec des subventions de la Communauté d'Agglomération Pays Basque. Nous assistons amèrement au retard considérable d'Aguilera en la matière, retard que la maire Arosteguy ne met pas d'ardeur à rattraper.
«On ne mord pas la la main qui donne» : après avoir gagné les Municipales et viré inexplicablement sa cuti, madame Arosteguy n'aura de cesse d'user et abuser de son pouvoir souverain pour mettre des bâtons dans les roues des propriétaires et dirigeants du BOPB. Curieux comportement d'un maire envers ceux qui ont véritablement sauvé le Biarritz-Olympique d'une faillite certaine en 2018, et qui l'ont faite élire avec les voix des supporters rouge et blanc.
«Quand on veut noyer son chien on dit qu'il a la rage» : alors qu'avant son élection madame Arosteguy trouvait à messieurs Gave et Aldigé toutes les qualités humaines, sitôt élue les voilà décrits par la même comme de grossiers et d'abominables individus, coupables de tous les maux de la terre. «C'est moi le boss» disait madame le maire.
«La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe» : si certains ont eu intérêt à colporter des fables sur le compte du duo Gave/Aldigé, la vérité triomphe inexorablement. Non, ils n'étaient pas venus à Biarritz pour faire de l'immobilier sur le plateau d'Aguilera. Ils étaient venus réaliser un projet qui a été vampirisé par l'Aviron Bayonnais : un centre de formation digne de ce nom et un stade comparable à ce que toutes les autres villes de rugby de ProD2 ont inauguré ces dernières années. Qui donc avait intérêt à faire courir ces faux bruits ?
«Il n'y a pas de fumée sans feu» : le départ du Sud-africain Van der Merwe du trio qu'il formait avec Hegarty et Baget révèle des failles que la rumeur nous avait bien fait parvenir aux quatre coins de Biarritz. Mésentente sur le projet d'avenir : «Décisions stratégiques récentes» incompatibles avec «les valeurs et la direction du club». La lune de miel n'aura pas duré longtemps, mais c'était si prévisible !
«Avoir les yeux plus gros que le ventre» : qu'en est-il de la rémunération de ceux qui composent le directoire ? Est-ce bien raisonnable, en ces temps où l'argent est une denrée rare à Aguilera, de voir des sommes considérables allouées aux personnes qui en ont la direction ? Est-ce que la morale - notion peu présente hélas dans notre société - permet cette gabegie ? Il serait regrettable que le BOPB serve de tremplin financier à des personnes qui clament leur attachement à notre club, mais dont les émoluments nous laisseraient accroire autre chose.
«Mieux vaut sagesse que richesse» : hélas - ou surtout tant mieux pour elles ! - nos grands-mères d'antan n'avaient pas connaissance des nouvelles valeurs du rugby professionnel pour formuler un tel dicton. L'on se rappelle de la tendance politique des Gave qui avait pu heurter certaines sensibilités mais leurs convictions n'ont jamais fait immixtion au sein du club. En cela les supporters biarrots leur ont toujours rendu grâce : il est essentiel de ne pas mêler sport et politique, pacte que les Gave ont toujours respecté. Mais à l'arrivée inattendue de Pierre-Édouard Robert Raymond Marie-Joseph Stérin, plus communément appelé Pierre-Édouard Stérin, les Biarrots - à qui on ne fait pas prendre des vessies pour des lanternes (rouges !) - ont poussé un cri d'effroi. L'individu semble jouir d'une réputation qui le précède et nous oblige à contredire grand-mère Suzanne - oui, l'habit fait le moine. Libertarien acharné, traditionaliste catholique, favorable à ce que les femmes - dont la sienne ! - restent au foyer, exilé fiscal en Belgique, père du plan Périclès qui souhaite mener une bataille politico-culturelle et plus généralement réactionnaire, voici la rapide esquisse que l'on pourrait dresser du personnage. Ayant compris que la bataille des idées passe forcément par le biais de la propagande journalistique, et après l'achat infructueux de l'hebdomadaire «Marianne», voilà notre milliardaire déçu qui s'intéresse - par l'entrisme de son bras droit Alban du Rostu - au Groupe Bayard, lequel édite, entre autres, «La Croix», «Le Pèlerin», «Notre Temps» et d'importants magazines jeunesse. Il aura suffi d'une seule semaine pour que la colère des salariés - pourtant réputés n'être jamais frondeurs vis-à-vis de leur direction - gronde d'une ampleur telle, que Bayard soit contraint de renoncer à placer le pion de monsieur Stérin. Finalement, ils n'auraient pas vu juste nos supporters biarrots ?
«L'argent n'a pas d'odeur» : certes, mais tout de même. Au BOPB, sommes-nous en règle avec l'A2R ? Selon les informations que dispense la presse locale, cette instance de surveillance du rugby semble ne pas avoir accès à des documents administratifs qu'elle réclame depuis le début de la saison et paraît peu à l'aise avec le montage baroque de ce consortium - la fameuse «fiducie». Cela aura contraint l'A2R à infliger au BOPB une suite de sanctions : un retrait de cinq points au classement, une amende de 10.000 € et la révocation du sursis d'une ancienne amende de 10.000 €. À Biarritz, on ne fait rien comme les autres.
«On n'apprend pas aux vieux singes à faire des grimaces» ou «Chat échaudé craint l'eau froide» : les Biarrots en ont vu d'autres et ils ne sont pas du genre à se laisser berner.
Encore moins depuis le hold-up de leurs voix, en 2020.
Ils nous disent qu'ils seront désormais très vigilants sur la manière avec laquelle les prochains candidats aux Municipales se positionneront sur l'avenir du rugby biarrot et qu'ils ne se contenteront pas de balivernes et autres fariboles de la prochaine gouvernance.
«Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre» : faudrait-il ne pas vous relayer à vous, Biarrots, ce que de méchantes langues - ou des langues bien informées ? - nous ont fait savoir ? Le sponsor «Uniti Habitat», venu en cours de saison s'arborer sur le maillot de nos joueurs rouge et blanc, affiche un intérêt et un amour soudains pour le rugby-pro biarrot. Ces langues biarrotes nous font parvenir que l'appel à projet, lancé par la Ville pour l'aménagement immobilier du plateau d'Aguilera, serait une grande mascarade, donc inutile, car le «gagnant» serait déjà choisi. Et il ne serait autre qu'Uniti Habitat - spécialisé en construction, promotion immobilière de logements sociaux - en tandem avec le promoteur immobilier AFC Promotion, ex-employeur de Monsieur Chartier - compagnon de madame Arosteguy - et dont le siège se trouve rue Victor-Hugo à Biarritz.
Les autres promoteurs sur la place biarrote et locale apprécieront...
«Un cheval contre une alouette» : il n'est pas si loin ce temps où le sponsor Grindr versait au BOPB la coquette somme de 1.000.000 € - pour une saison - pour avoir l'avantage de figurer sur le maillot de nos rouge et blanc. Aujourd'hui - et alors que la direction du club a changé - la bourse s'est bien aplatie côté sponsors. Le partenaire Uniti Habitat, présent en remplacement de Grindr sur le maillot des joueurs, verserait, lui, 150.000 € pour la saison. Comment expliquer ce delta ? Notre maillot se serait-il dévalué à ce point ? Ou aurions-nous, en place, de piètres négociateurs ?
«On ne change pas une équipe qui gagne» : oui bon, là ça reste à prouver, tant sur le plan sportif que financier. Reste à voir comment ces partenaires financiers, qui découvrent le rugby à Biarritz, vont se comporter dans le temps. Le début de ce nouveau départ du club, avec de nouveaux protagonistes, n'est guère prometteur...