QUAND LA MAIRE OSCILLE ENTRE ÉCONOMIES ET TROMPERIES
Sauvegarder Biarritz est très attentif aux faits et gestes de la maire de notre ville, non pas dans l'intention de lui nuire personnellement, mais afin de surveiller si existe une cohérence entre ses propos et ses actes.
Car les premiers concentrent la plupart du temps des intentions louables et dans l'intérêt de Biarritz ou des Biarrots, quand les seconds sont hélas de nature à nous décevoir et vont à l'encontre du bénéfice de notre commune et de son bien-vivre.
Ce qui précède fait en particulier référence aux promesses non tenues ou à des choix contraires à un discours empreint de sagesse, voire de noblesse, et généreusement propagé.
Et il est remarquable que sur chaque sujet, Madame Arosteguy dispose d'un laïus rodé, sans doute appris dans des séminaires organisés pour les élus ou hérité de ses experts en communication dont le rôle semble être de nous enfumer et de nous endormir, pour mieux nous berner.
Cela est notamment le cas à propos du périodique «Biarritz Magazine» que nous trouvons dans notre boîte aux lettres.
Ce support municipal, destiné à informer les Biarrots sur la vie de leur cité, était édité mensuellement sous les précédentes mandatures.
Madame Arosteguy, elle, a souhaité espacer sa publication, la rendant bi-mensuelle, pour deux raisons :
-la première est une raison économique. La maire nous a raisonnablement expliqué qu'il convenait de maîtriser le budget municipal, donc les dépenses de la ville. Effectivement, l'impression d'un magazine en couleurs sur un joli papier, cela coûte cher, d'autant qu'il faut y ajouter les frais de fabrication de son contenu - articles, reportages, photos, ...
-La deuxième est une raison écologique. La maire revendique en substance le fait qu'un magazine imprimé sur du papier chaque mois, ce n'est pas respectueux de la planète.
Dès lors, face à une argumentation aussi imparable, la plupart d'entre nous avons gobé et nous sommes associés à la maire dans cette décision vertueuse.
Aucune contestation ne s'est élevée, à l'exception de celle des élus de l'opposition lesquels, se considérant déjà muselés eu égard au faible espace qui leur est imparti dans ledit magazine, ont grincé des dents de voir le rythme de sa parution divisé par deux, soit six magazines dans l'année au lieu de douze. D'autant que dans un souci de compensation, la maire aurait pu doubler l'espace d'expression de ces élus minoritaires, mais elle ne l'a pas fait.
Se pose alors la question : la démarche de la maire n'a-t-elle pas eu pour dessein d'empêcher la parole de l'opposition ?
Cette interrogation est d'autant plus pertinente que, depuis lors, ont fleuri... devinez quoi ? :
-Un fascicule sur les «Assises de la tranquillité» (6 pages)
-Un fascicule sur les «Assises de l'Environnement» (36 pages)
-Un fascicule sur «Ecole Infos» (4 pages)
-Un magazine «Imagine Biarritz» (32 pages)
-Un fascicule «Biarritz change son identité visuelle» (12 pages)
-Un magazine «Biarritz Inspirations» (60 pages)
-Un magazine «Je respecte Biarritz» (12 pages)
-Un livret «Biarritz en poche» (17 pages)
-Un livret «Biarritz 2030» (25 pages)
-Un livret «Carnet gourmand» (20 pages)
-Un guide «Rentrée scolaire 2024-2025» (40 pages)
-Un numéro spécial mi-mandat «Biarritz Magazine» (28 pages)
Dans tous ces supports, aucun espace n'a été dédié aux élus de l'opposition, à l'exception du numéro spécial mi-mandat. Dans ce dernier, seule la portion congrue fut octroyée aux élus de l'opposition sans qu'ils aient pu avoir, par ailleurs, lecture préalable avant impression du contenu du panégyrique de l'action de la maire. De fait, en version numérique a circulé un autre bilan mi-mandat sur l'actuelle majorité. On a pu y relever des événements et structures prétendument créés par l'équipe Arosteguy mais qui existaient déjà et dont elle avait changé le libellé.
Ainsi, sous de fallacieux prétextes, la maire ratiocine tant sur la pagination que sur le nombre de parutions du Biarritz Magazine, tout en éditant à tour de bras d'autres supports. Quid des économies budgétaires ? Quid du respect de l'environnement ?
Pourquoi ne pas intégrer ces thématiques dans le Biarritz Magazine, comme cela était le cas auparavant ? N'était-ce que de spécieux arguments pour brider l'opposition avec de nobles motifs ?
À vous de juger !