L'ALGUE OSTREOPSIS : LE GRAND INCONNU

Il s'agit d'une microalgue mystérieuse. Elle n'est pas visible à l'œil nu.

D'où vient-elle ? Comment est-elle arrivée jusqu'ici ? L'on croirait presque à une génération spontanée.

Sa première apparition sur notre côte basque intervient durant l'été 2020. Lorsque l'eau de mer dépasse les 20 degrés, sa production est décuplée : autant dire que les effets sont ravageurs pour une station balnéaire telle que la nôtre.

Curieux phénomène, cette microalgue peut atteindre autant les baigneurs et surfeurs que les habitants, promeneurs ou personnes travaillant près du rivage. Car les embruns ont le pouvoir, même par temps calme, de transporter à plusieurs centaines de mètres la microalgue Ostreopsis et leur inhalation est donc inexorable.

Parmi les symptômes relevés, l'on retrouve des difficultés respiratoires, des douleurs musculaires, des maux de tête, des tremblements, des irritations cutanées, des nausées, des gênes oculaires, des saignements de nez. Des personnes touchées évoquent aussi des symptômes proches de ceux ressentis par le Covid. Ces réactions durent de trois à cinq jours et posent un véritable problème pour ceux travaillant à proximité du bord de mer et qui n'ont pas d'autre option que d'en subir les effets.

Il est intéressant de noter que la recommandation première de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine est de prendre une douche complète, de la tête aux pieds.

Suite aux témoignages des professionnels du médical, Sauvegarder Biarritz s'est positionné clairement en faveur du retour des douches sur les six plages de Biarritz mais la maire Arosteguy semble vouloir ignorer que de très nombreux Biarrots réclament ce rinçage reconnu indispensable à la santé publique. Nous vous invitons à lire le texte, rédigé par nos soins, à ce sujet : https://www.facebook.com/share/p/p93r9wwb2j2atc9a/

Autre information délivrée par l'ARS : rien n'oblige une commune d'interdire tant la baignade que la promenade lors de forts pics de pollution de cette microalgue car jusqu'alors aucun seuil de toxicité n'a été encadré par une réglementation. Si l'on peut être satisfait de n'être pas interdit de baignade et de promenade en bord de mer, cela pose tout de même une inquiétude pour des personnes fragiles dont la santé ne permet pas une exposition à l'Ostreopsis et qui pourtant n'auraient pas été alertées sur sa présence.

Cette algue, qu'il convient donc de nommer toxique, a donc des effets néfastes sur la santé des humains, mais qu'en est-il sur la biodiversité, qu'elle soit animale ou végétale ?

Le Groupement d'Intérêt Scientifique Littoral Basque s'est emparé du sujet pour tenter d'en connaître tous les contours. Il va de soi qu'une telle étude ne peut être réalisée que sur la durée pour en tirer des renseignements et des analyses fiables.

Si un groupe de travail avait déjà été lancé en septembre 2021, en avril 2024 un véritable programme de recherches, composé de scientifiques, est initié pour une durée de trois ans.

Depuis plusieurs étés, les soignants assurant l'accueil aux urgences ont pu relever un nombre important de personnes affectées. Et pourtant, nombre d'entre elles ne consultent pas forcément un professionnel de santé suite à ces symptômes, ni ne font même un lien naturel avec une exposition à la microalgue.

Tenter de résoudre cette présence d'algues sera difficile pour ne pas dire impossible pour les autorités compétentes mais, face à cette situation, il est indispensable que la municipalité rétablisse les douches sur les plages biarrotes. Le paravent écologique de la préservation de la ressource eau ne tient pas debout et répond davantage à deux diktats. Le premier : préférer la radinerie - économie de bouts de ficelle - à la santé des Biarrots et de nos visiteurs. La consommation d'eau a forcément un coût et une empreinte sur le budget municipal, mais qui est indispensable face aux pollutions variées. Le second diktat : répondre à l'exigence du label «Pavillon Bleu» qui interdit les douches de plages non-raccordées au système d'assainissement. Comme si cela était une fatalité...

À Biarritz, la prévention des risques (dont sanitaires) serait assurée par un élu en la personne d'Adrien Boudousse, accessoirement médecin à la ville. Où est-il ? Que fait-il ? Il ne peut méconnaître les dangers encourus pour toute la population, quel que soit son état de santé, son âge ou son activité.

Le combo détonnant de la microalgue Ostreopsis, les physalies, les eaux usées rejetées après précipitations, les bactéries humaines, les déchets flottants ou pas, les détergents pétrochimiques sans oublier le corrosif sel marin imposent aux services publics de rétablir l'usage des douches.

Posts les plus consultés de ce blog

ALGUE TOXIQUE : MISE EN DANGER DE LA POPULATION

LES NOUVEAUX BANCS PUBLICS DANS NOTRE VILLE : L'APOTHÉOSE DU MAUVAIS GOÛT 

14 JUILLET : LA FÊTE POUR TOUS ? PAS À BIARRITZ.