AVIS DE RECHERCHE : DISPARITION INQUIÉTANTE D'UN CONSEILLER MUNICIPAL PARISIANO-BIARROT
C'est presque devenu un «running joke» - vous savez, ce comique de répétition - chez ceux visionnant le conseil municipal. Y aura-t-il cette fois-ci, présent autour de la table des élus, le conseiller municipal délégué «aux grands projets environnementaux» Louis Bodin ? Oui, bon, vous nous direz que l'on a la comprenette difficile et qu'à force l'on aurait dû s'habituer à sa chaise vide. Pas faux.
Il n'est jamais là. Pourquoi serait-il donc davantage assidu cette fois-ci ? Oui, décidément, notre comprenoire va mal.
Oh, il est à Paris et vous pensez, il ne peut se déplacer toutes les semaines alors que ses obligations professionnelles le retiennent à la capitale. Mais une petite fois tous les trois mois, tout de même... Ou alors pourquoi diable avoir été placé en position éligible sur une liste ?
-Une petite ligne de plus à rajouter à son CV ?
-Un «engagement» citoyen qui en jette quand on parle de soi dans les soirées parisiennes ?
-Une position indéboulonnable grâce à la générosité familiale de beau-papa ?
Cet élu, que d'aucuns qualifieraient de fantôme, travaille. Oui, oui, il travaille. Enfin, c'est du moins ce que la maire tente de nous répéter pour nous - ou peut-être se - convaincre que l'individu sert à quelque chose en mairie. Ce monsieur Bodin a inventé une nouvelle forme de télétravail : le virtuel. Car quand on ne répond pas aux courriers, même à ceux de ses collègues du conseil, quelles conclusions faut-il en tirer ?
La maire, si prompte à commenter la moindre incartade ou absence d'un élu d'opposition, n'a ici rien vu, rien entendu sur les manquements de Bodin. Faut dire aussi que ça peut servir d'avoir des accointances à la télé : il convient de ne pas l'agacer, ce monsieur, qui pourra activer quelques ficelles pour que la maire se retrouve sur votre écran télé... Finalement, il ne s’agit peut-être pas de sympathie pour notre brave Bodin mais d'une bienveillance quelque peu intéressée de dame Arosteguy...
Pourtant, dans une commune telle que la nôtre, la compétence de l'environnement est primordiale et Biarritz est à la fois un terrain de travail, de jeu et de recherche pour obtenir des résultats. Mais sans travail réalisé, point de résultats. Constat on ne peut plus évident.
Belle-maman de notre fantôme - Anne Pinatel - se charge de sa procuration pour voter, en toutes circonstances, comme il se doit et comme la patronne l'a exigé. L'enrichissement du débat fourni par les conseillers municipaux d'opposition ne viendra pas modifier l'appréciation du citoyen Bodin car... il n'est pas présent pour les écouter et vote donc, le doigt sur la couture.
En d'autres temps et dans d'autres communes de la côte - Saint-Jean-de-Luz et Anglet - les élues Laurence Ostolaza (mandat Peyuco Duhart) et Nathalie Tauziat (mandat Robert Villenave) avaient renoncé à leurs sièges car leurs métiers respectifs dans le journalisme et le sport rendaient difficiles leur mission citoyenne.
La morale - ah l'éthique ! - voudrait que ce monsieur rende son siège disponible à une personne qui réside à Biarritz et dont la promesse aux Biarrots pourrait être respectée.
Manifestement, la démission n'est qu'une évocation lointaine pour les impénitents-absents-perpétuels et les frileux-frondeurs siégeant dans la majorité municipale.