NAVETTES GRATUITES : À QUAND L'ÉGALITÉ ENTRE TOUS LES BIARROTS ?

Nous assistons à une volonté des pouvoirs publics d'un retour en arrière quant à l'utilisation des voitures.

Cela passe par la création de pistes cyclables, mais aussi par un maillage plus fourni du réseau bus avec une extension des plages horaires.

Moins de voitures, moins de congestion, moins de pollution, moins de frais : certes.

Mais pour tous les autres, ceux qui n'ont pas sauté le pas et qui ont toujours un véhicule, thermique ou électrique, qu'en est-il ?

Cette population biarrote, elle, doit faire face à une augmentation stratosphérique de la tarification du stationnement - tant de surface que dans les parkings Indigo -, sans oublier les extensions des zones payantes.

Encore une fois, le Biarrot du centre-ville et le Biarrot périphérique ne sont pas impactés de la même manière. S'il est aisé pour celui du centre-ville d'emprunter une navette ou un bus pour se rendre au sud ou au nord, cela l'est beaucoup moins pour l'habitant d'un quartier éloigné.

Il ne lui reste alors pas beaucoup d'options : si son état de forme et une météo clémente le permettent, il peut prendre un vélo (pour économiser ses mollets et si son portefeuille lui en offre les moyens, nous lui conseillons la version électrique !). Pour le plus téméraire, existe la solution d'un deux-roues motorisé, encore faut-il trouver un emplacement autorisé à l'arrivée !

Pour le moins hardi ou le moins leste... comment faire autrement qu'avec une voiture ?

Nous nous répétons certes, mais ne trouvons toujours pas de réponse à cette question primordiale : faut-il exclure une population de seniors, en nombre élevé à Biarritz, n'ayant pas d'autre alternative que la voiture ? Leur pouvoir d'achat ne permet pas forcément une utilisation fréquente du stationnement payant en centre-ville et la piétonnisation, sans queue ni tête, les écarte de facto.

Sous la mandature Borotra, l'élu Michel Veunac instaure les navettes gratuites qui vont considérablement modifier la manière de se déplacer des personnes vivant à proximité du centre-ville. Ce dispositif a pu permettre à des personnes dépendantes dans leurs déplacements de retrouver une forme de liberté de mouvement.

La nécessité de détenir une voiture n'étant plus indispensable, d'autres se contentent dorénavant de la navette pour se déplacer.

C'est une véritable révolution que nous devons à des élus novateurs et qui n'avaient pas attendu qu'un besoin se fasse sentir pour agir, précédant la demande populaire. Gouverner, c'est prévoir ! Mais ça c'était avant.

Comme dans tout mandat municipal, chaque maire a pour mission d'investir pour l'avenir, de planter, de bâtir, de rénover, d'améliorer, d'innover dans les infrastructures, l'événementiel, le culturel - sans parler du départ forcé de la directrice de la médiathèque Maialen Sanchez -, le sportif.

C'est ainsi que la formidable initiative de l'adjoint - devenu plus tard maire - Michel Veunac était à poursuivre lors de ce mandat 2020-2026 pour permettre aux Biarrots de tous les quartiers de bénéficier de ce service gratuit.

Au lieu de cela, nous assistons à une forme d'agacement de la part de la maire qui ne supporte plus la gratuité de ce dispositif. Les Biarrots ont bien compris les allusions de cette dernière pour installer dans l'esprit de tous qu'à terme, ces navettes seront payantes. Mais à quoi servent donc les impôts de nos concitoyens si ce n'est pour proposer un service public gratuit et de qualité ?

Cela va à l'encontre du récit selon lequel on doit encourager le maximum de personnes à emprunter les transports en commun ! Encore une contradiction de la maire dans son discours selon les lieux et les circonstances. Ses actes sont en contradiction avec son narratif, lequel, à l'évidence, est dicté par son conseil en communication.

Nous l'avons déjà dit, cette manière d'exclure du centre-ville les Biarrots, par le payant, est inacceptable. Il ne peut exister un système à deux vitesses : des Biarrots qui peuvent payer le stationnement à n'importe quel prix, et les autres.

Autant dire que nous ne sommes pas prêts de voir de nouvelles lignes de navettes s'ouvrir dans notre ville et cela est bien regrettable pour une parfaite équité entre tous.

Les Biarrots seront donc bientôt triplement taxés : par les impôts locaux, par le stationnement de surface et le souterrain et bientôt par les navettes devenues payantes. À quand, à Biarritz, les trottoirs payants pour les piétons ? Quand on est sur une série, aucune raison de s'arrêter...

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