BIARRITZ PERD LA FESSE, EUH.. LA FACE !
Il fut un temps où il était nécessaire d'indiquer, dans l'espace public, quelques règles élémentaires au travers de panneaux d'affichage. L'on pouvait, par exemple, lire «Interdit de cracher à terre». Et puis la société se civilisant grâce à notre école républicaine, les bonnes manières ont rendu inutiles ces recommandations.
Ces derniers temps, nous constatons à Biarritz que la courtoisie et le respect de l'autre semblent se raréfier. Chez certains l'on retrouve ce mauvais comportement du visiteur-consommateur-payeur, à qui tout est dû, ou bien alors chez d'autres une forme de virginité de savoir-vivre, ou encore une rusticité dans la bienséance.
Différents profils, mais au final une même gêne ressentie par tous ceux non-dépourvus d'éducation.
À Biarritz, depuis la sortie de la période Covid et en cette période estivale, nous voyons quotidiennement des baigneurs arpenter nos rues torse nu pour les «gentlemen» et en tout petit bikini pour ces «ladies». C'est à qui dévoilera le plus de peau.
N'étant point prudes et habitués à voir de la chair nue sur notre sable chaud, cela ne nous choquerait pas outre mesure mais... ces quelques originaux, qui jusqu'alors se comptaient sur les doigts d'une main, sont maintenant légion !
S'agit-il d'une nouvelle mode, d'un new chic ?
Car c'est un peu comme le principe du naturisme, quand tout le monde participe cela s'inscrit dans une façon d'être, mais être presque nu entouré de personnes vêtues... c'est différent.
Nous n'entrerons pas dans le débat de la morphologie de chacun d'entre nous mais nous pouvons affirmer que parmi ces baigneurs-exhibitionnistes, rares sont ceux qui pourraient concourir à Miss Monde ou Mister Universel. Pour autant, nous ne doutons pas de leur beauté intérieure mais qui, en maillot de bain, leur est peu utile.
La municipalité biarrote ne perdant jamais une occasion de fournir du travail rémunéré aux agences de communication, a bien entendu imaginé une campagne de choc pour éradiquer ce mal. Toutefois, force affiches et menaces de verbalisation n'y font rien car aucune personne habilitée à inviter les presque-nudistes à se rhabiller n'est jamais présente sur le parcours de nos barboteurs. Si ce dispositif inutile - encore un ! - permet à des élus de se laver les mains de toute responsabilité, savent-ils que cela dégrade une image déjà bien écornée de notre ville ?
S'il est loin le temps où la «Police des Moeurs» opérait sur nos plages pour légiférer sur la longueur du bas du maillot et l'échancrure du haut, il est grand temps de rendre à Biarritz sa grandeur et d'y réintroduire un minimum d'élégance. Car l'élégance n'est-ce pas, avant tout, savoir adapter sa tenue vestimentaire aux circonstances ?
Porter Biarritz aux nues, oui !
Porter nu à Biarritz, non !
Une ville Impériale, comme la nôtre, se doit de tenir son rang et de se maintenir dans la catégorie des villes de bord de mer telles que Deauville, Royan ou Arcachon.
Cette mauvaise pente sur laquelle Biarritz a été engagée par cette majorité municipale sera bien difficile à remonter lorsque le mandat 2020-2026 prendra fin.
Mais cette municipalité tiendra-t-elle jusqu'à la fin de son mandat ? Trop d'indignations persistent et nous sommes aujourd'hui dépassés par les doléances de nos lecteurs.