DÉCONNEXION DE NOS ÉLUS ?
Nous nous sommes dernièrement émus de l'état de notre ville, défigurée à souhait par d'horribles panneaux dont certains comportent des mentions qui nous glacent, tels «Interdit sauf ayants droit» qui nous renvoient à une triste période de notre histoire, mais aussi les trous sur les chaussées, les barrières, les plots et autres cônes en plastique, les herbes folles, ou encore des travaux inachevés en cette entame de la saison estivale.
Cette laideur ambiante heurte nos yeux. Mais que dire des poubelles nauséabondes qui jalonnent le parcours du piéton ? Non contents d'être aveugles, nos élus n'ont-ils pas de nez ?
Que dire de l'impossibilité de circuler pour les personnes à mobilité réduite (PMR) pour lesquelles la Ville écoperait d'un zéro pointé si une note devait lui être décernée ? Non contents d'être aveugles, de n'avoir pas de nez, nos élus semblent ne pas avoir non plus de compassion pour nos concitoyens qui ont des difficultés à marcher, alors même que le premier adjoint - docteur en médecine - est, entre autre, «délégué aux personnes âgées, au handicap, et à la lutte contre la discrimination"... Ça fait sans doute bien sur sa carte de visite, mais sur le terrain, comme sœur Anne nous ne voyons rien venir.
Depuis l'invraisemblable piétonnisation du Tunnel menant au Rocher de la Vierge, l'accès ne leur est plus possible. Ce parcours du combattant est également à déplorer au quartier Beaurivage où les voitures sont jetées n'importe où par d'indélicats automobilistes, obturant le passage aux fauteuils roulants sur les trottoirs. Ah, les trottoirs ! Quelle désolation dans la ville - crevasses, pavés manquants, obstacles créés par l'envahissement de restaurants ou cafés, ...
Pour couronner le tout, la ville est sale, très sale, pour le plus grand bonheur des rats et des cafards. Ils s'étaient déjà invités l'an passé, les voilà de retour. L'adjointe chargée de ce problème aurait été avisée par différents Biarrots mais il subsiste. Tout comme, d'ailleurs, celui des nuisances sonores nocturnes ! Aveugles, sans odorat, sans coeur et sourds ! Alors qui des élus de la majorité veut bien s'occuper de la question ? Messieurs Laborde et Kayser ? Madame Vals ? Où êtes-vous ?
Nombre de nos lecteurs nous témoignent avoir le sentiment que leur ville n'est pas gérée, que tout va à vau-l'eau depuis quelques années. Et ce n'est pas l'affiche «Allo Madame le Maire» qui trône sur les sucettes Decaux qui a raison de la dégradation de notre Biarritz, car les mêmes nous assurent que leurs appels - souvent répétés - sont restés sans effet ! Ni les trompe-l'oeil des formules de communication de la municipalité telle «Faire communauté» qui titre l'édito de la maire Arosteguy, dans le dernier Biarritz Magazine, tant les diverses préoccupations des Biarrots semblent n'intéresser personne en mairie, et pour certains la vie biarrote s'est transformée en cauchemar.
Dans cette même chronique, et nonobstant les circonstances qui s'y prêtent peu, la maire nous invite au rêve en citant Guillaume Apollinaire : «Le rêve est la meilleure chose qui soit au monde car c'est grâce à lui que nous avançons dans le réel.».
Mais pour nos lecteurs, plutôt que de faire rêver en saisissant à-bras-le-corps les problèmes de ses administrés, la maire donne l'impression de préférer jouer les femmes-sandwichs en portant plusieurs tenues griffées «Chanel» que lui a prêtées la Maison de luxe, à l'occasion de la deuxième édition du Festival «Nouvelles Vagues» qui a eu le privilège d'obtenir de notre édile une subvention de 350.000 € !
En effet, est-ce bien raisonnable ? D'autant que Chanel est le sponsor du festival, mais pas de la maire ni de la Ville de Biarritz ? L'on peut comprendre qu'un mauvais signal puisse être perçu lorsque la maire singe les top-modèles pour une marque qui est partenaire d'un festival privé, auquel elle a de surcroît accordé une aide financière ? N'y-a-t-il pas là un mélange des genres ?
Ce cinéma n'est pas ce que les Biarrots attendent de la locataire de la mairie, alors «Moteur !» et «Action !» pour les Biarrots.
Quant à nous, avant le «Clap» de fin, nous laissons la parole à Nelson Mandela : «Nous pouvons changer le monde et en faire un monde meilleur. Il est entre vos mains d'en faire la différence.»