C'EST LE BOUQUET !

«Sauvegarder Biarritz» aurait presque du mal à vous relater l'actualité biarrote, tant le farfelu et l'absurde venus de l'Hôtel de Ville se bousculent à nos portes.

Mauvaises nouvelles pour vous : il vous faudra dorénavant fêter Noël sans sapin, l'Epiphanie sans galette, Pâques sans chocolat et le Nouvel An sans champagne.

Et le 14 juillet sans feu d'artifice.

Oui, cela vous paraît incongru mais c'est ainsi.

C'est la faute aux Jeux Olympiques, c'est la faute aux Fêtes de Bayonne, c'est la faute aux forces de l'ordre qui manquent, c'est la faute à..., c'est la faute à... Zut, ils sont à court d'arguments. Que pourraient-ils trouver comme autre excuse ? Si vous avez des idées, ils sont preneurs.

Aux larmes citoyens ! Plusieurs amateurs de pétards colorés ont ainsi mené l'enquête pour savoir comment se remplir les mirettes d'étincelles.

À Bayonne, le feu d'artifice a été maintenu en clôture de fêtes. Néanmoins, il fallait s'acquitter du droit d'entrée et jouer des coudes pour se faufiler dans la foule rouge et blanc.

À Anglet, pas de feu d'artifice républicain mais une séance de rattrapage sera proposée : un spectacle gratuit mêlant pyrotechnie et musique (durée 25 minutes), le 20 juillet prochain. Merci à eux.

À Ciboure, le feu a bien été maintenu ! Pareil à Hendaye ! Ah bon ! Plus de problème de forces de l'ordre insuffisantes à quelques enjambées de Biarritz ? Nous raconterait-on des balivernes ?

Alors qu'il faudrait ne pas masser la population en peu de lieux, mais plutôt la disperser sur toute la côte basque afin d'éviter des afflux importants impossibles à canaliser, ici, à Biarritz, le contraire est mis en place.

À croire qu'entre deux «idées», c'est toujours la moins bonne qui est retenue.

Pourtant, le principe d'un divertissement gratuit et réunificateur est un merveilleux symbole républicain. Mais non, n'insistez pas, le feu a fait long feu. Et ne comptez pas sur un spectacle illuminé décalé à une autre date : annulation sine die. Bientôt, la maire et son équipe nous vanteront les économies que cela représente pour le budget municipal !

Un cocktail a tout de même été organisé par l'édile Arosteguy dans la mairie qu'elle qualifie de «Maison des Biarrots» mais qu'il conviendrait de plutôt nommer la «Maison de quelques amis Biarrots». Car seuls y ont été conviés des Biarrots triés sur le volet - des bien votants ? -, quelques «happy few» qui se côtoient dans un esprit d'entre-soi. Sin verguenza, comme disent nos voisins ibériques ! Quel cynisme que de célébrer une journée-allégorie de l'abolition des privilèges entre invités-privilégiés. Ils n'en sont plus à ça près.

Si le spectacle du feu d'artifice est un marqueur important pour inculquer aux enfants la symbolique du 14 juillet, à Biarritz cela représente aussi une sorte de lancement officiel de l'ouverture de la saison estivale. Mais notre ville est tombée dans une espèce de torpeur où la fête semble factice, où la gaieté n'est plus au rendez-vous, où la légèreté des vacances est plombée par des interdits de tous côtés.

Un Biarritz qui devient cheap mais sans être populaire, un Biarritz devenu négligé sans être décontracté, un Biarritz sans cadre avec pourtant pléthore de restrictions. Le résultat est explosif et décevant pour les Biarrots et pour les touristes.

Posts les plus consultés de ce blog

ALGUE TOXIQUE : MISE EN DANGER DE LA POPULATION

LES NOUVEAUX BANCS PUBLICS DANS NOTRE VILLE : L'APOTHÉOSE DU MAUVAIS GOÛT 

14 JUILLET : LA FÊTE POUR TOUS ? PAS À BIARRITZ.