LÀ OÙ LE GAIN GUETTE

On se souvient des déboires de Eric et Jill Naviner, dont «La Guinguette Chez Erik», initialement installée sur une parcelle en face de la grande serre de la Milady, n’avait pu ouvrir pour la saison d’été 2021 faute d'avoir obtenu les autorisations préfectorales nécessaires. Abusés selon eux par la maire Arosteguy, ils feront un recours en justice puis transporteront leur activité au Pôle équestre rue de Palassie, non loin du Quartier de la Milady, à la suite du précédent exploitant, aussi gérant du club, qui ne souhaite pas prolonger son bail.

Ainsi, tel un phénix renaissant de ses cendres, ouvre à nouveau «Chez Érik», pour le grand bonheur de familles biarrotes et des alentours.

Sauf que la structure est sous contrôle de la mairie de Biarritz puisqu'elle obéit à une DSP (Délégation du Service Public), si bien que tout passe par les fourches caudines de la mairie, donc, vous l'avez compris, de la maire. La suite ? Une obligation de fermeture définitive, malgré toutes les autorisations en poche cette fois ! Interrogée sur les raisons qui ont conduit à une telle décision, la maire assure n'y être pour rien, «Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer !», en quelque sorte. Elle invoque même au journal Sud-Ouest que c'est au gérant du club qu'incomberait le choix de ne pas reconduire le bail, sur fond d'un conflit interpersonnel avec le couple Naviner.

Sauf que le gérant du club oppose un démenti formel aux affirmations de Madame Arosteguy, assurant au contraire s'entendre parfaitement avec Éric auquel il ne fait aucun grief.

Ce qui précède illustre bien une nouvelle esquive de la maire, chargeant l'autre pour se blanchir.

Car il semble que cette méthode soit récurrente chez elle, usant régulièrement de la même antienne, telle la chanson «C'est pas ma faute à moi, lalala, lalala...».

On a gardé en mémoire l'affirmation mensongère de la maire - pour justifier son choix du candidat retenu dans l'opération de la villa Fal - selon laquelle la porteuse du projet fort séduisant du centre de Danse aurait perdu son principal financier. Cette autre candidate aura eu beau clamer, avec force courrier et déclaration dans la presse locale, que ce que Madame Arosteguy qualifiait de «principal financier» n'était qu'un prestataire lambda et qu'elle seule aurait assumé l'investissement, cela n'empêchera pas la maire, en conseil municipal, de continuer à faire valoir cette contre-vérité aux intervenants de l'opposition qui désapprouvaient sa décision. Nous aurons prochainement l'occasion de revenir sur ce dossier.

Plus près de nous, on se souvient de ses allégations imputant aux copropriétaires de l'immeuble de la rue Jaulerry qui abritait la Police municipale, l'opposition à la conversion des lieux en logements sociaux, finalement cédés - à vil prix - à des médecins importés de Bayonne. Là aussi, les résidents accusés à tort par la maire avaient dû signifier leur démenti.

Alors où se tapit l'explication à cette nouvelle exclusion de la guinguette de Éric et Jill Naviner ?

Poursuite d'une vengeance inassouvie ?

Désir de mettre en son lieu et place un mieux pensant ?

Faut-il ici rappeler ici qu'une précédente DSP pour le Salon Diane situé au Casino municipal avait amené la maire à choisir le candidat le moins disant, selon l'examen des candidatures par les élus d'opposition ? L'heureux lauréat aura néanmoins dû renoncer pour défaut subit de financier. Quant aux autres prétendants au Salon Diane - des professionnels sérieux connus sur la place - ils n'ont pas pour autant fait l'objet d'un second choix, sans doute le Salon Diane est-il gardé au chaud jusqu'à ce qu'un gain au loto ou qu'une manne tombe entre les mains du lauréat initial ? Cela risque de prendre quelque temps, et à coups de 120.000 euros de loyers annuels perdus depuis avril 2022, les caisses municipales ont perdu 240.000 euros !

Mais revenons à la guinguette : le cahier des charges de la nouvelle DSP semble avoir été fait sur mesure pour rendre impossible la reconduction de son exploitation. Une éviction dans les règles ! Y sont inscrites l'interdiction de permettre sa fréquentation aux non-membres du club équestre, la suppression de toute présence sonore (au prétexte d'un rappel à l'ordre de la Sous-préfecture qui fait valoir le contraire), et de ne pas opérer après 22h30 en semaine et 23h30 le week-end.

Madame le maire se montrerait-elle plus à l'écoute des débordements sonores au quartier Ilbarritz que dans le centre-ville où tant de résidents endurent ceux des cafetiers aux terrasses étendues par la nouvelle municipalité ?

Pour terminer, nous nous permettons de dénoncer des pratiques autoritaristes qui nous renvoient à l'émission de Nicolas de Labareyre «France, Nid d'espions» diffusée sur France 5, le 11 février dernier. Le reportage tendait à révéler que Biarritz serait devenue le repaire d'agents au service du clan Poutine, pointant l'équipe de la majorité municipale qui aurait en son sein un agent russe. Si les éléments de preuves ne sont pas évidents, le contraire n'est pas non plus démontré après un signalement qui aurait pu être fait par la maire aux renseignements généraux, et reste qu'au goût de nombreux Biarrots, trop d'affaires, mêlant trop de protagonistes de notre cité, auraient vraiment des accents soviétiques.

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